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Après avoir expliqué comment l'augmentation de la productivité du travail peut favoriser la création d'emplois, vous analyserez ses effets sur la nature des emplois créés

Publié le 16/07/2012

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travail

Les gains de productivité liés en grande partie au progrès technique ne sont pas, à long terme, destructeurs d'emplois car les effets induits par les gains de productivité sont positifs pour l'emploi. Ainsi, une multitude d'em plois ont été créés entre le début des années 1980 et nos jours. Mais les em plois créés ne sont pas les mêmes que les emplois perdus, et la nature des nouveaux emplois change. La majeure partie se trouve dans le secteur tertiai re, et beaucoup d'entre eux exigent des professionnels qualifiés. Mais on ob serve une augmentation importante d'emplois non qualifiés marqués par la précarité, l'instabilité et la flexibilité.

travail

« a) Les gains de productivité dans l'industrie sont destructeurs d'emplois...L'évolution des emplois créés depuis 1982 marque le début des grandes restructurations dans l'industrie française et le déversement d'emplois qui en a résulté à longterme.

800 000 emplois peu ou pas qualifiés ont disparu en tre 1982 et 1994, essentiellement dans l'industrie.

Ceux qui ont réussi leur re conversion dans ce secteursont devenus des opérateurs plus polyvalents et plus qualifiés (document 3).b) ...

mais ils en recréent dans le secteur tertiaire.Le secteur tertiaire a créé dans le même temps 400 000 emplois non qua lifiés (document 3), mais aussi, de nombreux emplois qualifiés (programmateurs,professeurs, infirmières, etc.).

Au total, entre 1990 et 1999, l'emploi dans ce secteur augmente en moyenne de 1,2 % par an. 2.

L'augmentation de la productivité modifie la nature des emplois créés.A.

Des emplois exigeant de plus en plus de qualifications...a) Dans le secteur secondaire...Ceux qui ont réussi leur reconversion dans ce secteur sont devenus des opérateurs plus polyvalents et plus qualifiés à la faveur des mutations techno logiques(document 3).

Dans le même temps, on constate une hausse impor tante des professions d'ingénieur (+ 114 000 entre 1982 et 1999), de techniciens ou dereprésentants en biens d'équipements (+ 51 000 pour la même période).

La recherche des gains de productivité s'est faite grâce aux nouvelles formes d'organisationdu travail (NFOT), qui contribuent à la re qualification des opérateurs et à la « mise à plat » de la hiérarchie.b)...

et dans le secteur tertiaire.Comme les gains de productivité sont plus faibles dans le secteur ter tiaire, ce secteur est fortement créateur d'emplois qualifiés (cadres, profes sions intermédiaires).De nombreuses professions rattachées à ce secteur voient leurs effectifs augmenter fortement comme l'indique le document 4 : infirmières (+90 000), programmeurs(+114 000), attachées administratives (+ 89 000), professeurs (+ 66 000).L’élévation du niveau de vie de la population française a accru l’utilisation de services publics (santé, éducation, collectivités locales...), alors que la consommationaccrue de services en tous genres nécessite pour leur déve loppement de la population diplômée et qualifiée : animateurs, attachés cul turels, travailleuses familiales,etc. B.

...

mais aussi des emplois non qualifiés et précarisés.a) Le déversement est à l'origine de la création d'emplois non qualifiés...Le secteur tertiaire a créé, entre 1982 et 1994, 400 000 emplois non qua lifiés, chiffre insuffisant pour donner du travail à tous ceux qui avaient perdu leur emploi.Par la suite on estime que ce type d'emplois est passé de 2,5 millions en 1996 à 3 millions en 2002.

Les services administratifs, aux par ticuliers et aux entreprises,sont demandeurs d'emplois peu qualifiés ou sous- qualifiés (document 3).

Ainsi on constate une forte augmentation de certaines professions : agents de service (+ 95000), serveurs et commis (+ 52 000) ; cependant on peut remarquer que le secteur tertiaire exige souvent un mini mum de « qualification sociale » (accueil, standardtéléphonique, mémorisa tion rapide...).

Ces nouveaux types d'emplois ne sont pas accessibles aux « victimes des reconversions d'activité ».b)…souvent marqués par la précarité.Un certain nombre de ces professions dont les effectifs progressent for tement correspondent à des emplois de plus en plus précaires et fragiles.

On en trouvebeaucoup dans le secteur tertiaire : caissières de magasin, presta taires de services divers, serveurs et commis de restaurants (document 4) ; mais aussi dans le secteursecondaire : intérimaires du bâtiment, contrats à durée déterminés, apprentis.

L'effet de déversement a permis, certes, beau coup de créations d'emplois, mais lapopulation active n'y retrouve pas forcé ment son compte car les emplois proposés sont de plus en plus marqués par l'instabilité et la flexibilité (document 3). ConclusionLes gains de productivité liés en grande partie au progrès technique ne sont pas, à long terme, destructeurs d'emplois car les effets induits par les gains deproductivité sont positifs pour l'emploi.

Ainsi, une multitude d'em plois ont été créés entre le début des années 1980 et nos jours.

Mais les em plois créés ne sont pasles mêmes que les emplois perdus, et la nature des nouveaux emplois change.

La majeure partie se trouve dans le secteur tertiai re, et beaucoup d'entre eux exigentdes professionnels qualifiés.

Mais on ob serve une augmentation importante d'emplois non qualifiés marqués par la précarité, l'instabilité et la flexibilité.. »

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