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Adam smith : ses concepts

Publié le 06/11/2019

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adam smith
« Si cette quantité (offerte) excède pendant quelques temps la demande effective, il faut que l’une des parties constituantes soit payée en dessous du prix naturel »
Donc à partir du moment où le prix de marché est en dessous du prix naturel, cela signifie que les facteurs de production sont rémunérés en dessous de leur taux naturel, ces facteurs vont donc se déplacer et quitter le secteur qui produit le bien en question. La conséquence sera alors que la quantité produite sera diminuée, et cela aura pour conséquence que le prix de marchéva s’élever, jusqu’au point où l’offre corresponde à la demande effective. Vice versa lorsqu’au départ que le prix de marché est au dessus du prix de naturel : des facteurs de production sont attirés dans la branche, la production va augmenter et cette hausse de l’offre aura pour conséquence la baisse du prix de marché. Ce phénomène est désigné sous le terme de gravitation, il emprunte ce terme à Newton, le prix naturel est alors comme le point central, le soleil d’un système solaire. Le 1er grand texte de Smith dans sa jeunesse était un texte sur l’histoire de l’astronomie où il voulait montrer que le système de Newton était supérieur à tous les autres. Il met en fait en évidence ici la fonction allocative du prix, c’est la 1ère fois qu’il y a ce mécanisme d’expliqué, c’était très au-delà des réflexions économiques de l’époque, à la fois dans les termes utilisés et dans le contenu.
Les prix de marché qui pouvaient être distincts des prix naturels vont finalement les rejoindre, donc système de prix qui va se retrouver …, nous ne sommes pas moraux sur un marché, mais ce que cela construit l’est. Ceci peut être compris comme étant un aspect de l’idée de main invisible. On fabrique alors une machine qui sera de plus en plus efficace dans la fabrication de richesses. 
C’est une méthodologie particulière de la compréhension des prix puisque Smith a expliqué non pas le prix mais les prix, c’est dans ce plurielque réside le principe même de l’explication. 
Prix réel
Valeur travail incorporée valeur travail commandée prix naturel prix de marché
Répartition Comportement O / D
Technologie
C’est la répartition qui explique la divergence. C’est une façon de comprendre le prix, une technique intellectuelle. Différent de la théorie générale de Keynes où il s’agira d’expliquer un seul prix.
Cela a plus à voir avec des questions de philosophies morales à l’origine de son investigation que l’on ne pourrait imaginer : en effet ce mécanisme permet à Smith, en référence à sa théorie du spectateur impartial, de montrer qu’en suivant leurs intérêts privés, les individus vont concourir mécaniquement à la réalisation de l’intérêt général mieux que si chacun essayait consciemment de concourir à sa réalisation et même si les sentiments sont corrompus (et peut être même parce qu’ils sont corrompus). C’est pourquoi le dernier des journaliers de Londres serait plus heureux que le chef à la tête de 1000 indiens nus. Les enjeux de philosophie morale sont donc toujours présents dans l’œuvre d’économiste de Smith. Cette dernière reste néanmoins intelligible de manière indépendante (de toute considération morale notamment), si bien qu’il apparait comme fondateur d’une nouvelle discipline, pas tant par les objets qu’il aborde que par la méthode qu’il suit.
adam smith

« a un statut tout à fait particulier, si Smith n’avait pas écrit la « Richesse des nations » il aurait été tout de même considéré comme un grand auteur du 18ème siècle, faisant parti des « Lumières » écossaises de manière homologue aux « Lumières » françaises.

C’est très rare qu’un auteur contribue de façon exceptionnelle à 2 domaines.

En 1776 il a publié la « Richesse des nations », qui est un ouvrage d’économie, il s’agit de se demander comment l’économie s’est constituée comme savoir autonome à partir de cette philosophie morale. Séance 2 Les physiocrates s’appelaient des économistes mais le terme n’a pas vraiment le sens que nous entendons par là aujourd’hui puisque la science économique est née au moment où ce savoir s’est cristallisé.

Comme on l’a vu Smith ne s’est pas directement intéressé à des questions économiques.

Mais avec la « Richesse des nations » en 1776 il y a eu un basculement avec une cristallisation du savoir économique en tant que savoir autonome.

Mais le point de départ est bien la philosophie morale avec en 1759 « Théorie des sentiments moraux », considéré comme un très grand ouvrage de la discipline.

Cette à cette occasion que des questions économiques sont apparues. Lorsque Smith publie ce livre : vrai succès médiatique, il s’inscrit à l’intérieur d’un débat qui est l’un des débats majeurs de la philosophie morale (particulièrement en Ecosse) avec les Lumières Ecossaises.

Nous portons des jugements moraux sur telle ou telle action, ou comportement, qui nous amène à dire « c’est bien ou c’est mal », l’une des questions majeures de la philosophie morale : comment se fait -il que ce jugement moral soit pour chacun d’entre nous d’abord immédiat et ensuite universel.

Immédiateté car à partir d’informations on a tout de suite une réaction spontanée d’approbation ou de désapprobation, mais une seconde caractéristique : universalité, cet accord est quelque chose qui va dépasser les habitudes culturelles, religieuses…D’où le fait qu’il y ait un sentiment moral immédiat et universel.

De manière très indirecte cela a plus de relation avec l’économie qu’on ne pourrait l’imaginer.

Lorsqu’il écrit au milieu du 18ème siècle il n’y a pas vraiment de réponse satisfaisante à ce genre de chose, même si certains y avaient travaillé, comme par exemple le professeur de Smith : Francis Hutcheson (il s’est intéressé aussi à des questions morales …), ce dernier avait comme analyse : tout comme nous avons des sens propres nous avons un sens moral qui nous conduit à avoir le sentiment du bien ou du mal, donc explication s’appuyait sur l’idée selon laquelle nous aurions cette faculté de manière innée.

Mais cela pose un problème : pour cette génération de penseurs qui est la génération de la naissance de l’Empirisme (quelque chose qui a conduit dans le domaine des sciences morales à considérer qu’il n’y a pas vraiment d’idée innée, une idée est composée à partir des expériences dans la vie), donc la solution de Hutcheson ne semblait pas très satisfaisante.

D’autres auteurs auparavant avaient également tenté d’apporter des réponses à ce type de problème, comme David Hume, proche de Smith (il a été l’exécuteur testamentaire de Hume), Smith imagine quelque chose qui pourrait être possible et qu’il appelle « sympathie » (reprenant cette idée de David Hume), cette idée a quelque chose d’ambigu car n’a pas le même sens qu’aujourd’hui.

Ce n’est pas une expression de contentement, mais une façon de faire passer des émotions d’un individu à un autre, et en s’appuyant sur cette idée de « sympathie » il pourrait y avoir une solution au problème.

Lorsque Smith écrit Les sentiments moraux il donne une réponse aux 2 questions (caractère immédiat et caractère universel) en faisant mieux que ses prédécesseurs, en empruntant le principe de sympathie à Hume.

D’après Smith à travers toutes les interactions que nous pouvons avoir avec notre environnement, il y a 2 types de choses qui sont susceptible de nous procurer du plaisir et nous rendre heureux : les objets (biens et services auxquels on a accès), mais il y a un 2nd élément essentiel : l’interaction avec autrui, Smith fait ainsi apparaitre que notre autre source de plaisir (qui peut même supplanter la précédente) c’est cette interaction, et c’est ceci qu’il va désigner comme. »

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