Accroître la concurrence est-ce toujours source d'efficacité économique et sociale ?
Publié le 05/08/2012
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Les problèmes évoqués ci-dessus ne sont pas les seuls que l'accroissement de la concurrence provoque. En effet celle-ci, notamment la compétition des prix qu'elle entraine empêche de prendre en compte certains effets indésirables, nommés externalités négatives, que les transactions et les productions qui les précèdent provoquent. La plus flagrante de ces externalités négatives est la pollution. Cette pollution, dans le cas où son auteur n'a pas à la payer est à la charge d'un tiers. En effet, si une entreprise pétrochimique déverse des produits toxiques dans un cours d'eau, cette eau sera rendue inconsommable, que cela soit pour une entreprise ou pour un particulier. Cette eau devra donc être dépolluée, mais cette dépollution ne sera pas à la charge de son auteur. Pourtant, elle porte préjudice à la société. L'exemple de la « maladie de la vache folle « est également un cas d'externalité négative, provoquée par une recherche de prix très bas. En effet pour nourrir à bas coût leur bétail de nombreuses entreprises ont choisi de donner à manger à leurs bêtes des farines animales. Cette innovation de procédé a provoqué la maladie de centaines de millier de bêtes et de plus de 200 personnes. Dans les exemples précédents, c'est la concurrence entre les différentes entreprises qui a provoqué l'apparition d'externalités négatives : s'il n'y avait pas eu recherche de coûts de production bas pour faire face au concurrents, il n'y aurait pas eu ces externalités. Un dernier défaut de la concurrence est qu'elle n'encourage pas la production de services d'utilité publique s'ils ne peuvent être amortis. Or, ces services sont indispensables si l'on veut garantir l'harmonie sociale et économique (y compris un système concurrentiel).
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souvent à la charge de sa famille ou de la société.
Le bien-être social en sera donc perturbé, handicapée ne pouvant pas travailler et ayant souvent honte d'être à lacharge des autres, et le reste de la société étant obligé de l'aider.
La concurrence aggrave donc une situation déjà tragique en rendant difficile l'émancipation par letravail des personnes handicapées.Outre le problème évoqué précédemment, le principe de la « main invisible » d'Adam Smith soulève de nombreuses questions morales.
En effet, ce principe considèreque la question « Ou produire ? Quoi produire? » est résolue par l'intermédiaire du marché.
Lorsque, dans une situation de concurrence pure et parfaite, les prix d'unmarché augmentent les entreprises produiront plus sur ce marché et donc emploieront plus de travailleurs ; le contraire est également vrai.
Les travailleurs doiventdonc subir des perpétuels changements de salaire, ainsi que de type et de lieu de travail, ils sont en quelque sorte esclaves du marché.
Cette soumission à la volontédu marché peu être très mal vécu, les humains ayant en général besoin de continuité pour pouvoir se construire.
Il peut donc en résulter des effets négatifs tant auniveau social, les travailleurs pouvant avoir des problèmes mentaux, qu'au niveau de l'économie.
En effet, les individus ne peuvent avoir de projets, tels que l'achatd'un bien immobilier ou une voiture, or ce type d'achat permet aux travailleurs d'être plus productifs : ils sont protégés contre de nombreux problèmes de santé s'ilshabitent dans un lieu sécurisant, l'entreprise peu s'installer relativement loin de chez eux s'ils ont une voiture, l'achat d'une formation, la préparation d'études sontpermises, etc...
La concurrence rend donc difficile de se projeter dans l'avenir.Les problèmes évoqués ci-dessus ne sont pas les seuls que l'accroissement de la concurrence provoque.
En effet celle-ci, notamment la compétition des prix qu'elleentraine empêche de prendre en compte certains effets indésirables, nommés externalités négatives, que les transactions et les productions qui les précèdentprovoquent.
La plus flagrante de ces externalités négatives est la pollution.
Cette pollution, dans le cas où son auteur n'a pas à la payer est à la charge d'un tiers.
Eneffet, si une entreprise pétrochimique déverse des produits toxiques dans un cours d'eau, cette eau sera rendue inconsommable, que cela soit pour une entreprise oupour un particulier.
Cette eau devra donc être dépolluée, mais cette dépollution ne sera pas à la charge de son auteur.
Pourtant, elle porte préjudice à la société.L'exemple de la « maladie de la vache folle » est également un cas d'externalité négative, provoquée par une recherche de prix très bas.
En effet pour nourrir à bascoût leur bétail de nombreuses entreprises ont choisi de donner à manger à leurs bêtes des farines animales.
Cette innovation de procédé a provoqué la maladie decentaines de millier de bêtes et de plus de 200 personnes.
Dans les exemples précédents, c'est la concurrence entre les différentes entreprises qui a provoquél'apparition d'externalités négatives : s'il n'y avait pas eu recherche de coûts de production bas pour faire face au concurrents, il n'y aurait pas eu ces externalités.Un dernier défaut de la concurrence est qu'elle n'encourage pas la production de services d'utilité publique s'ils ne peuvent être amortis.
Or, ces services sontindispensables si l'on veut garantir l'harmonie sociale et économique (y compris un système concurrentiel).
Ces services sont couramment désignés sous le nom defonctions régaliennes de l'État, c'est à dire que ce dernier doit assurer celles-ci au minimum, notamment car elles ne sont pas source de profits.
Prenons par exemple lemaintient de l'ordre public et l'application du droit.
Tous les deux sont indispensables à l'harmonie sociale (sinon il y aurait de nombreux crimes commis) et àl'harmonie économique, car il est nécessaire de protéger la propriété privée contre le vol et d'empêcher les entreprises de transgresser la loi dans le but de provoquerune situation de monopole.
Or ces deux fonctions ont un coût, et celui-ci ne pourra être assumé par une entreprise, celle-ci ne sachant pas vers qui se tourner pourtrouver des financements.
Dans ce cas-ci la concurrence n'est pas capable d'assurer une harmonie économique et sociale, c'est donc l'État qui assume cetteresponsabilité.
Dans le cadre d'un État régalien, accroitre (ou du moins assurer) la concurrence apparaît donc comme une nécessité, celle-ci permettant en général d'accroitre le bienêtre général, notamment en repartissent les richesses là où elles sont nécessitées, ce qui permet une satisfaction des intérêts individuels.
Cependant les défautsconstatés appellent à une intervention de l'État, notamment dans le cadre des discriminations lorsqu'elles vont à l'encontre du droit, et dans le cadre de la défense et lasécurité nationale.
Le problème de la mobilité est déjà résolu, grâce à la création des contrats de travail dans lesquels sont définis les taches a effectuer, les horaires detravail, et la flexibilité de l'employé.
Ce problème ne doit pas être soulevé lors de la recherche d'une meilleur concurrence, bien que l'un des critères de celle-ci soit lamobilité des facteurs de production, les problèmes économiques et sociaux qui seraient engendrés étant probablement plus nombreux que les effets bénéfiques.
Si cescritères sont respectés, l'accession à une société libérale, où le mérite et la chance sont les seuls et uniques facteurs qui feront la valeur d'un individu, sera renduepossible..
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