A quoi servent les banques centrales ?
Publié le 05/11/2012
Extrait du document
Le fonctionnement du système monétaire dépend entièrement de la confiance qu’il inspire aux agents.
La monnaie n’a de valeur que si elle inspire confiance, c’est-à-dire si chacun estime que les autres agents
vont l’accepter en paiement et que son pouvoir d’achat va demeurer intact. Ainsi la valeur de la monnaie
repose sur une croyance ce qui la rend forcément très fragile.
De plus la banque centrale doit gagner la confiance des détenteurs de capitaux comme on l’a dit plus haut et
pour cela comme on l’a dit elle doit maîtriser la stabilité des prix.
«
La banque centrale met également en œuvre la politique des taux de change de la monnaie en demandant
ou, au contraire, en offrant de la monnaie ou des devises sur la marché des changes.
Pendant longtemps, la théorie économique a postulé la neutralité de la monnaie
: une hausse de la masse monétaire modifie le niveau général des prix, mais n’a aucun impact sur l’activité
économique.
Mais Knut Wicksell ayant montré que cette relation n’était vraie qu’à très long terme, Keynes
conclut que « le long terme est un horizon peu intéressant.
A long terme nous serons tous morts.
».
Pour Keynes, la monnaie peut être désirée pour elle-même et pas uniquement pour réaliser des
transactions, car elle possède une propriété essentielle : la liquidité.
D’autre part, les keynésiens estiment
que les prix sont relativement rigides à court terme.
De ce fait une hausse de la quantité de monnaie, loin
d’agir uniquement sur le niveau des prix, provoque la baisse du taux d’intérêt, donc la hausse du niveau
d’investissement.
Milton Friedman conteste cette conception qui l’avait emporté après guerre.
Il estime que l’effet des
variations de la quantité de monnaie sur la production cesse dès que se dissipe l’illusion monétaire : les
agents se rendent compte rapidement que la hausse de leur revenu monétaire est compensée par la hausse
des prix et l’activité retombe à son niveau antérieur.
Il est donc opposé à l’utilisation de la politique monétaire
en faveur de la croissance.
Les nouveaux classiques
développent une position bien plus radicale dans les années 70-80.
Pour eux les anticipations des agents
ne sont pas adaptatives comme le suppose Friedman, mais rationnelles : selon Muth « les anticipations,
dans la mesure où elles sont des prévisions bien informées d’événements futurs, sont essentiellement
identiques aux prévisions d’une théorie économique correcte ».
Ainsi pour eux la monnaie est neutre et la politique monétaire ne peut agir sur la croissance.
La banque centrale doit donc déterminer sa politique en arbitrant antre deux objectifs importants mais
contradictoires ; maitriser l’inflation au risque de tuer la croissance ou soutenir la croissance au risque de
laisser se développer une bulle spéculative.
II Le gardien de la confiance.
»
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