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Publié le 21/01/2025
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«
LE RETOUR DU
PROTECTIONNISME
CONTEXTEACTUELDELA
MONDIALISATIONETRECULDULIBREÉCHANGE
LE RETOUR DU
PROTECTIONNISME
Introduction: vertus attendues du libre-échange et formes du protectionnisme i.
Les faits
ii.
Les
mesures non tarifaires
iii.
Vers
iv.
Les
v.
Un
une nouvelle hégémonie?
USA et le protectionnisme
nouveau paradigme
vi.
Pour
conclure: crise sanitaire et répercussions
Introduction
Retour sur les vertus théoriques du libre-échange
➢Avantage
➢La
comparatif et spécialisation
nouvelle donne du commerce international
➢Les
politiques d’insertion
Introduction
Le protectionnisme et ses mesures
•
La doctrine du protectionnisme a été formulée par Friedrich List, économiste allemand du XIXème siècle.
List considérait que son pays ne pouvait se développer, face à la concurrence anglaise dominante à l’époque,
qu’à l’abri de la protection commerciale.
« La protection douanière est notre chemin, le libre-échange est notre but » (F.
List, Système national
d’économie politique, Introduction, 1841).
• Irwin
(1996) Against the Tide.
An Intellectual History of Free Trade développe 3 arguments (d’ordres économiques) en faveur de
la protection :
•
•
•
Les arguments en termes de divergence extérieure : un pays peut, par du protectionnisme, améliorer ses termes de l'échange.
Il va alors chercher à s’approprier « une
partie » du revenu mondial en entrant en lutte contre les autres pays via un renchérissement des prix des exportations et en important moins cher.
Les arguments en termes de divergence intérieure : le protectionnisme permet d'atteindre un équilibre optimal sur le marché intérieur.
Le protectionnisme devient un
instrument de politique intérieure : l’équilibre est perverti par les marchés imparfaits aussi il convient restaurer cet équilibre par des mesures de protection.
La théorie des choix collectifs : On se protège pour réglementer en vue de répondre à des intérêts nationaux, ceux des électeurs en particulier: il s’agit de mettre en oeuvre
des réglementations visant à soutenir certaines catégories de personnes ou certaines activités
→ Les modalités
• Protection
tarifaire
Utiliser les droits de douane pour augmenter le prix domestique des produits importés.
• Protection
tarifaires
non tarifaire
Forme de protectionnisme qui a gagné du terrain avec le GATT, l'OMC car recul des protections
Les quotas – contingentement, restrictions volontaires, protectionnisme administratif, subventions,
dévaluations…
i.
LES FAITS
➢1)
2008 à 2010: crise financière qui s’apparente à une crise de la
mondialisation avec un recul de la part des échanges en % du
PIB mondial: de 16000 mds en 2008 à 17000 mds en 2017 soit
une hausse de 10% inférieure à celle du PIB…
Ainsi on est passé d’une part des échanges dans le PIB mondial
de 18,9% en 2002 à 25 % en 2008 pour retomber à 22% en 2017
et 21,4% en 2019.
Si la crise sanitaire a porté le coup de grâce,
elle n’est pas à la base de ce recul.
➢2)
Les grands pays exportateurs, comme la Chine, se recentrent
sur leur propre population et sur leur marché intérieur.
Les pays qui
restent fidèles à la logique d’une croccccccccccccacaissance tirée
par le commerce international, d’une production orientée pour
l’exportation en pâtissent, comme c’est le cas de l’Allemagne
aujourd’hui
• Pékin
défend une nouvelle stratégie économique pour réduire sa dépendance à l’égard des ÉtatsUnis et d’un monde en crise (Le Figaro, 4 septembre 2020), extrait: • «Économie de double
circulation».
L’expression résume la solution mise en avant par la Chine pour répondre à la fois au
ralentissement économique mondial et à l’hostilité croissante qu’elle affronte sur la scène
internationale.
• Officiellement, il s’agit pour Pékin de recentrer son économie sur l’intérieur du pays et développer la
consommation des ménages, tout en exportant des produits qui montent en gamme.
Une équation qui
en théorie promeut à la fois l’intérieur et l’extérieur (la «double circulation»), sauf que pour l’instant,
l’accent est clairement mis sur le marché intérieur.
• «C’est un nouveau concept qui met l’emphase sur
l’économie domestique et vise à se
défaire de la dépendance extérieure et des chaînes de production mondiales », explique Allen
Feng, économiste pour Rhodium Group.
➢3)
L’indice d’ouverture des différents groupes de pays, indice qui
est calculé en rapportant à leur PIB le montant de leur commerce
international (importations et exportations): Après avoir augmenté
de 2001 à 2011, il baisse de manière parfois assez considérable
de 2011 à 2016.
Il est donc clair que le processus de la
démondialisation ne correspond pas à une représentation mais
bien à des faits.
Jusqu'à la crise financière de 2008, le taux de croissance des échanges
mondiaux ne cessait pas d'accélérer.
Cette tendance semble terminée, un
renversement s'est produit ces dernières années par rapport aux années avant crise
: entre 2010 et 2019, le taux de croissance moyenne du PIB mondial (environ 3%) a
globalement été supérieur au taux de croissance moyen du commerce mondial
(environ 2,5%).
https://www.vie-publique.fr/eclairage/288299-commerce-mondial-un avenirincertain
➢4)
2016 à 2019 : Brexit, élection de D.
Trump et relégitimation du
protectionnisme , préférence pour les accords bilatéraux sur le
multilatéralisme, fin des négociations comme le TAFTA et
renégociation du traité de l’ALENA en ACEUM (Accord Canada
États-Unis- Mexique, qui simplifie les certifications d’origine).
➢https://www.vie-publique.fr/eclairage/23826-union-europeenne-etats-unis-reprise
negociations-commerciales
➢5)
des-
La paralysie de l’OMC et du cycle de Doha à partir de 2010.
➢https://www.lesechos.fr/2011/11/et-sil-fallait-enterrer-doha-pour-sauver-lomc
1091790
II LES MESURES NON TARIFAIRES
Ces mesures renvoient en fait à des lois ou à des
réglementations internes, lesquelles sont prises en général pour
assurer la sécurité des consommateurs, des différents pays.
Aussi, il
est bien moins possible de les supprimer ou de les réduire sans
attenter à la souveraineté de chaque pays.
➢Dans
la mesure où les règles établies par le GATT puis par l’OMC
réduisaient les marges de manœuvres sur les mesures tarifaires, la
pression est montée pour protéger certains marchés et certaines
activités par des mesures non tarifaires.
➢Ainsi,
l’accord de l’OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires
(SPS) et l’accord sur les obstacles techniques au commerce (OTC)
reconnaissent
également
l’importance
des
réglementations
commerciales dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments,
de la protection de l’environnement et de la protection des
consommateurs.
➢Des
mesures protectionnistes seraient bel et bien légitimes, y compris
pour l’OMC, quand des raisons de sécurité et des raisons écologiques
sont en jeu.
Certains auteurs ont ainsi signalé la possibilité de
réintroduire du protectionnisme en se basant sur cette notion de
protection de l’environnement
III UNE NOUVELLE HÉGÉMONIE?
➢Phase
de transition entre un ordre mondial dominé par les États-Unis et un autre
ordre qui serait dominé par la Chine.
L’initiative lancée par cette dernière,
l’immense projet « One Belt, One Road », dit « des nouvelles routes de la soie »,
n’aboutit-il pas à recréer un cadre multilatéral, mais sous domination chinoise ?
D’ailleurs, face à l’offensive de Trump, les dirigeants chinois se sont positionnés
comme des défenseurs du libre-échange, quoiqu’ils soient en réalité loin de le
pratiquer.
➢Elle
combine d’ambitieux projets d’investissements dans les transports( N.
Liang, J.
Tang et J.
Li, « La nouvelle route ferroviaire de la soie, pont entre la Chine et
l’Europe », Échos de Chine, 2017,
et des cadres de coopération mais qui sont
tous des cadres bilatéraux.
Ces cadres ont à la fois une portée
économique, et commerciale, et une portée géopolitique
« La nouvelle Route
de la Soie, une stratégie d’influence mondiale de la Chine », Epoch Times.
➢La
Chine semble plus désireuse de sécuriser ses approvisionnements,
mais aussi ses marchés, que de développer un cadre d’emblée global de
production de normes communes.
➢Et
les BRICS?
• Qui
sont-ils?
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/bric • Perspectives
à Kazan (22 au 24 octobre 2024 au Tatarstan):
https://www.youtube.com/watch?v=NqfB99eP8Ss&t=50s
IV QUAND LES ÉTATS-UNIS RENOUENT AVEC
LE PROTECTIONNISME.
➢Donald
Trump, dès son élection en 2016, n’a pas hésité à
chambouler les règles et les codes du commerce international.
➢En
2018, le président américain a entamé un bras de fer avec la
Chine dans l’espoir de rééquilibrer les échanges entre les deux
pays (D.
Graaff et B.
V.
Apeldoorn, « US-China Relations and the Liberal
World Order : Contending Elites, Colliding Visions ? », International Affairs,
2018).
Derrière les rodomontades, derrière le slogan de la
campagne de 2016 (« Make america great again »), il y a la
conviction qu’un équilibre doit être trouvé entre les États-Unis et la
Chine.
➢Trump
semble bien être arrivé à ses fins avec l’accord, dit de «
phase 1 », signé en janvier 2020.
La négociation entre les deux
pays a été longue, et se poursuivra.
La raison en est à la fois
l’importance des enjeux économiques, mais aussi le fait qu’elle....
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