1924: Le plan Dawes donne à l'économie allemande un court répit
Publié le 24/03/2019
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La conférence qui se déroule à Londres depuis un mois se termine le 15 août 1924 par un protocole final commun, le traité de Londres. Les Alliés et le Reich allemand se mettent d'accord sur un nouveau règlement des réparations.
Conclusion de la conférence de Londres sur les réparations le 15 août 1924. La délégation allemande (devant à d.) peut être satisfaite de son déroulement.
Présidée par le banquier américain Charles Gates Dawes, une commission d'experts se réunit à Londres en 1923 pour régler le problème des réparations dues par l'Allemagne. Il y est établi notamment que les versements du montant de ces dernières se poursuivront lorsque la situation économique du Reich sera assainie et que l'on aura renoncé aux mesures de force telles que l'occupation de la Ruhr par les Français.
Le plan Dawes fixe le montant des réparations allemandes annuelles à 2,5 milliards de marks-or, qui doivent être entièrement payés à partir de la cinquième année. Par mesure de sécurité, les chemins de fer du Reich et la Reichsbank sont placés sous contrôle international. De plus, les recettes douanières et les impôts sur les biens de consommation sont hypothéqués. En même temps, le Reich allemand obtient un prêt étranger de 800 millions de marks pour assainir son économie; la région de la Ruhr doit être évacuée dans l'année qui suit.
Les oppositions politiques à propos de l'acceptation du plan Dawes réactivent le débat en Allemagne sur le traité de Versailles, qualifié par la droite de « paix de la honte ». Le paragraphe 231 sur les dettes de guerte, par lequel le Reich allemand reconnaît sa faute exclusive, déclenche la colère, colère encore accentuée par les résolutions adoptées lors de la seconde conférence de Londres qui avait fixé en 1921 un montant définitif de 132 milliards de marks-or pour les réparations dues par I'AIIemagne. Une grande partie de la population qui avait espéré que l'Allemagne puisse redevenir un membre égal en droit de la communauté internationale, à la suite d'un traité de paix acceptable, est déçue. Les fortes réparations aggravent l'inflation
déjà galopante, la fuite des capitaux et les difficultés d'approvisionnement.
Les conséquences de l'engagement allemand dans la Première Guerre mondiale ne sont cependant pas imputées au régime impérial qui en était responsable, mais aux forces démocratiques de la république de Weimar. Le rejet de la démocratie va de pair avec le rejet du traité de paix du point de vue des extrémistes. Les hommes politiques sont qualifiés « d'hommes de peine des puissances victorieuses » et deviennent la cible des nationalistes.
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Conclusion
de la conférence
de Londres sur
les réparations
le 15 août 1924.
La délégation
allemande
(devant à d.) peut
être satisfaite de
son déroulement.
Le
plan Dawes donne à l'économie
allemande un court répit
La conférence qui se déroule à Londres depuis un
mois se termine le 15 août 1924 par un protocole
final commun, le traité de Londres.
Les Alliés et le
Reich allemand se mettent d'accord sur un nouveau
règlement des réparations.
P résidée par le banquier
américain
Charles Gates
Daw es, une commission
d'experts se réunit à Londres en
1923 pour régler le problème des
réparations dues par l'Allemagne.
Il
y est établi notamment que les
versements du montant de ces
dernières se poursuivront lorsque la
situation économique du Reich sera
assainie et que l'on aura renoncé
aux mesures de force telles que
l'occupation de la Ruhr par les
Français.
Le plan Dawes fixe le montant des
réparations allemandes annuelles à
2,5 milliards de marks-o r, qui
doivent être entièrement payés à
partir de la cinquième année.
Par
mesure de sécurité, les chemins de
fer du Reich et la Reichsbank sont
placés sous contrôle international.
De plus, les recettes douanières et les
impôts sur les biens de consom
mation sont hypothéqués.
En même
temps, le Reich allemand obtient un
prêt étranger de 800 millions de
marks pour assainir son économie;
la région de la Ruhr doit être
évacuée dans l'année qui suit.
Les oppositions politiques à
propos de l'acceptation du plan
Dawes réactivent le débat en
Allemagne sur le traité de Versailles,
qualifié par la droite de « paix de la
honte>> .
Le paragraphe 231 sur les
dettes de guerte, par lequel le Reich
allemand reconnaît sa faute
exclusive, déclenche la colère, colère
encore accentuée par les résolutions
adoptées lors de la seconde confé
rence de Londres qui avait fixé en
1921 un montant définitif de
132 milliards de marks-or pour les
réparations dues par I'AIIema �ne.
Une grande partie de la popul�tion
qui avait espéré que l'Allemagne
puisse redevenir un membre égal en
droit de la communauté interna
tionale, à la suite d'un traité de paix
acceptable, est déçue.
Les fortes
réparations aggravent l'inflation déjà
galopante, la fuite des capitaux
et les difficultés d'approvision
nement.
Les conséquences de l'engage
ment allemand dans la Première
Guerre mondiale ne sont cependant
pas imputées au régime impérial qui
en était responsable, mais aux forces
démocratiques de la république de
Weimar.
Le rejet de la démocratie va
de pair avec le rejet du traité de paix
du point de vue des extrémistes.
Les
hommes politiques sont qualifiés.
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