Règne végétal LA PROTECTION DES FLEURS
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
la lymphe se reconstitue et répare les tissus lésés. Aujourd’hui la phytothérapie (traitement de certaines affections par les plantes), la naturopathie (méthode thérapeutique reposant sur l’idée que la plupart des maladies peuvent être traitées par la diététique, un régime végétal et des produits naturels) et l’aromathérapie (utilisation des huiles essentielles des plantes pour leurs propriétés fongicide, germicide et bactéricide) découlent de ce principe.
Les plantes cultivées
Désormais, beaucoup de plantes à fleurs sont plus répandues sous leur forme cultivée qu’à l’état sauvage. Ainsi, de nombreuses plantes de jardin ou d’appartement ne se trouvent quasiment plus dans la nature. C’est le cas d’une espèce répandue de pilea (Pilea cadieri), originaire du Viêt Nam, ou encore du marronnier d’Inde (Æsculus hippocastanurn), né en Grèce et en
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Cette magnifique orchidée de l’espèce Paphiopedilum, trop cueillie,
n’existe plus à l’état sauvage, mais elle est encore cultivée par des collectionneurs.
Ces sabots-de-Vénus (Cypripedium calceolus) font partie des nombreuses orchidées protégées du fait de leur rareté.
Asie mineure et introduit en France en 1615. Certaines plantes tropicales rares, comme les orchidées de l’espèce Paphiopedilum druryi, ont peut-être aujourd’hui disparu de l’Asie du Sud-Est, où les nombreuses espèces épiphytes (végétaux qui croissent sur les plantes sans être des parasites) ont souffert de cueillettes abusives. Heureusement, les collectionneurs ont permis la conservation d’un certain nombre de ces espèces. C’est ainsi que la superbe orchidée (Strongylodon macrobotrys) des Philippines, probablement disparue à l’état sauvage, a pu être protégée.
L’artocarpe, ou arbre à pain, aux allures de palmier, disparu d’Afrique, a été conservé dans les jardins botaniques; de même que le curieux sagoutier du Japon (Cycas revoluta). Certaines plantes à bulbe ou à rhizome, telles les iris ou les tulipes, aujourd’hui rares dans les régions tempérées, sont néanmoins très répandues dans les jardins d’agrément.
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Quelquefois, la couleur, l’élégance ou la rareté d’une espèce sont à l’origine de son extinction. Soucieux de cette disparition de nombreuses espèces domestiques, le Fonds mondial pour la nature (WWF) demande à ses membres de surveiller l’évolution de certaines espèces naturelles. Parmi celles-ci se trouve la julienne des dames (Hesperis matronalis'), devenue rare à l’état sauvage. Le ramassage des plantes non cultivées a considérablement réduit certaines familles, comme celle des sarracéniacées du sud-ouest des États-Unis, dont il n’existe plus que trois genres (darlingtonia, héliamphora, sarrace-nia) sur les douze qu’elle comprenait. Trop recherché pour sa résine à la couleur sanguine et ses vertus médicinales, le dragonnier des Canaries (Dracœna draco) n’existe plus qu’en culture. En fait, bien des plantes ont été sauvées par leur inaccessibilité.
«
La
protection des fleurs
Le Cephcelis elata ..,.._
est un arbrisseau
des régions chaudes du globe.
les vêtements, les condiments, les résines,
les parfums, la vannerie, la brosserie, etc.
L'un des principaux objectifs de la protection
de la nature est de préserver la richesse de la
flore et de la faune (c'est-à-dire la diversité biolo
gique).
La sauvegarde des plantes à fleurs est
envisagée de deux façons.
L'une consiste à
conserver l'habitat complet de la plante (son bio
tope), l'autre à préserver telle ou telle espèce de
manière isolée.
Un enjeu pour l'avenir
La mise en place de réserves et de parcs naturels
dans le monde entier a rendu possible la conser
vation de nombreuses plantes à fleurs dans des
habitats variés.
D'autre part, la reconstitution
botanique d'écosystèmes tels que les déserts et
les forêts humides, comme dans les jardins
britanniques royaux de Kew Gardens, près de
Londres, ont permis de faire prendre conscience
au grand public de la nécessité de la protection
des espèces.
La création des sites du patrimoine mondial de
l'humanité, qui vise à conserver des écosystèmes
entiers comprenant plusieurs habitats, est une
idée plus récente.
Lorsqu'une région de la forêt
humide tempérée de Tasmanie s'est trouvée
menacée par un projet de barrage à la fin des
années 1970, cette solution a été mise en œuvre.
Le projet de construction du barrage fut aban
donné sous la pression de l'opinion publique, et
la région a été transformée en site du patrimoine
mondial de l'humanité.
De nombreuses plantes
endémiques (c'est-à-dire confinées dans un terri
toire précis) ont ainsi pu être sauvées.
La richesse inestimable
des forêts humides
La conservation des forêts humides revêt une
importance capitale pour les botanistes.
En effet,
bien qu'elles n'occupent que 7% de la surface
terrestre, celles-ci contiennent la moitié des
espèces de plantes présentes sur la planète.
Le parc
naturel des Îles Galâpagos, dans l'océan
Pacifique , créé en 1959 compte 365 espèces diffé
rentes de plantes à fleurs, arbres inclus.
Le climat
hyperocéanique (absence de période de gel)
du Chili permet une grande diversité végétale:
on décèle 283 essences différentes par hectare.
On peut retrouver pareille richesse dans la plu
part des forêts équatoriales.
Malheureusement, cette grande variété risque
de disparaître en dépit d'une prise de conscien
ce de l'opinion publique.
Le déboisement
entraîne la disparition des plantes par la des
truction de leur habitat.
Les plantes endémiques se trouvent souvent
sur des îles où, isolées des espèces continen
tales, elles ont pu évoluer différemment pour
devenir des espèces à part entière.
Ainsi, les
Seychelles, les îles Galâpagos et la Tasmanie ont
' Les châtaigniers sont nombreux.
Le Castanea australe croît en Australie.
une
flore endémique importante.
À Madagascar,
2400 plantes sont menacées par la destruction
de la forêt parmi lesquelles l'iris doré (Gladiolus
aureus) et la pervenche de Madagascar (Catha
rantus coriaceus).
Aujourd'hui cultivée à grande
échelle sous serre, cette dernière est utilisée
pour fabriquer d'importants médicaments
contre la leucémie.
Une source de nourriture
en voie de disparition
Sur les 10 000 plantes comestibles recensées dans
le monde végétal, il n'en n'existe guère plus de
ISO qui sont cultivées à grande échelle et moins
de 30 constituent 90% de l'alimentation de base
des hommes.
La prise de conscience de cette i Les principes actifs de nombreuses A plantes sont employés en médecine.
La pervenche de Madagascar(Catharantus
coriaceus) est cultivée en serre et utilisée
dans le traitement contre la leucémie..
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