L'Europe face aux enjeux énergétiques
Publié le 03/09/2012
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EDF produit en France 95% de son électricité sans émettre de CO2 grâce à son parc hydraulique et nucléaire. Mais cela ne suffit pas, il faut également modifier nos comportements et faire évoluer notre environnement. Si en matière d’habitat, la réglementation évolue, il nous faut apprendre à mieux consommer. En électricité, la consommation en heure de pointe est compensée par des moyens de production polluant. En réduisant les appels de pointe par des appareils appropriés, nous réduirions de 10% l’émission de CO2 du secteur électrique. D’où la volonté forte de promouvoir des alternatives (pompe à chaleur) aux énergies fossiles comme le fioul et de développer l’usage de l’électricité dans les transports. Ce changement de modèle de consommation est vertueux, certains fournisseurs alternatifs comme POWEO ou Direct Energie vont plus loin en proposant des contrats avec l’engagement de fournir une énergie 100% verte. Dans cette même optique, ERDF a lancé un programme de modernisation des compteurs électriques par des compteurs dit « intelligent « : le projet LINKY. Ces derniers permettront aux consommateurs de mieux utiliser l’énergie. Quoi qu’il en soit, selon Robert DURDILLY « ces solutions concrètes demande aujourd’hui à être encouragées et accompagnées politiquement « La politique énergétique de l’Europe ne se limite pas à ces seuls prismes. Outre les dimensions sécurité d’approvisionnement et énergies propres, la réponse à ces défis passe par la construction du marché européen de l’énergie et donc « in fine « les besoins des consommateurs. Les consommateurs, l’enjeu central de l’Europe de l’énergie
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Le gaz naturel reste une énergie d’avenir.
En France, selon Laurence HEZARD, associé aux énergies renouvelables et des solutions techniques performantes, le gaz naturel permettra, par le respect desnouvelles normes de constructions, une économie d’énergie de 50% et une division par 2 des émissions de CO2.
Par ailleurs 80% des Français peuvent bénéficier decette énergie.
En termes d’émission de CO2, on considère le gaz comme la mieux placé par rapport aux autres énergies renouvelables.
Il permettra d’accompagner ledéveloppement de ces dernières dans le secteur à fort potentiel que représente le « bâtiment très basse consommation » Dans l’attente elle reste une énergiecompétitive.
En France, dans le secteur de l’électricité, l’étude menée par l’Union française de l’électricité confirme que les émissions de CO2 de ce secteur sont de 6 foisinférieures à la moyenne européenne.
La France bonne élève en matière d’électricité mais peu mieux faire
EDF produit en France 95% de son électricité sans émettre de CO2 grâce à son parc hydraulique et nucléaire.
Mais cela ne suffit pas, il faut également modifier noscomportements et faire évoluer notre environnement.
Si en matière d’habitat, la réglementation évolue, il nous faut apprendre à mieux consommer.
En électricité, laconsommation en heure de pointe est compensée par des moyens de production polluant.
En réduisant les appels de pointe par des appareils appropriés, nousréduirions de 10% l’émission de CO2 du secteur électrique.
D’où la volonté forte de promouvoir des alternatives (pompe à chaleur) aux énergies fossiles comme lefioul et de développer l’usage de l’électricité dans les transports.
Ce changement de modèle de consommation est vertueux, certains fournisseurs alternatifs commePOWEO ou Direct Energie vont plus loin en proposant des contrats avec l’engagement de fournir une énergie 100% verte.
Dans cette même optique, ERDF a lancéun programme de modernisation des compteurs électriques par des compteurs dit « intelligent » : le projet LINKY.
Ces derniers permettront aux consommateurs demieux utiliser l’énergie.
Quoi qu’il en soit, selon Robert DURDILLY « ces solutions concrètes demande aujourd’hui à être encouragées et accompagnéespolitiquement »
La politique énergétique de l’Europe ne se limite pas à ces seuls prismes.
Outre les dimensions sécurité d’approvisionnement et énergies propres, la réponse à cesdéfis passe par la construction du marché européen de l’énergie et donc « in fine » les besoins des consommateurs.
Les consommateurs, l’enjeu central de l’Europe de l’énergie
Depuis les années 90, Bruxelles nourrit le projet de libéraliser le marché de l’électricité et du gaz pour favoriser l’émergence d’un marché unique de l’énergie afin defaire profiter les consommateurs particuliers et professionnels des baisses de prix entrainés par le jeu de libre concurrence.
Il aura fallu une série de directiveseuropéenne pour y parvenir.
Pour répondre à ce défit, l’Europe s’appuie sur l’ACER, un chef d’orchestre qui coordonne les régulateurs nationaux : les CRE
La CRE, l’assurance que les consommateurs soient au centre du débat
La CRE, organisme indépendant, permet la mise en place au coté des fournisseurs historiques de fournisseurs alternatifs.
Désormais, les réseaux de distributionhistoriquement liés aux fournisseurs intégrés deviennent indépendants, ils doivent être accessibles de tous et pour tous.
Elle détermine le tarif d’acheminement uniquede l’énergie (tarif validé « in fine » par le gouvernement), joue un rôle majeur dans l’approbation des programmes d’investissement annuels des gestionnaires deréseaux.
Elle permet également de compenser le coût de production des énergies renouvelables, se prononce sur les tarifs de première nécessité destinés auxpersonnes en difficultés.
Depuis 2006, ses missions sont élargies.
En effet, cette libéralisation des marchés met le consommateur au centre du débat.
Aujourd’hui il ale pouvoir de choisir.
Afin de veiller à bonne application de ce droit, la CRE joue le rôle de gendarme.
Elle contrôle les gestionnaires de réseau et veille au respect dudroit d’accès non discriminatoire au réseau.
Elle surveille les transactions sur les marchés de gros permettant de mettre au grand jour des ententes illégales ou dessituations prédominantes.
Pourtant une grande majorité des consommateurs n’ont pas changé de fournisseurs d’énergie.
Des consommateurs frileux noyés dans le brouillard par manque d’informations
D’après la CRE, en France, 76% des consommateurs jugent préoccupante le coût de leur consommation en énergie.
Mais seulement 35% d’entre eux savent qu’ilsdisposent de la possibilité de changer de fournisseur.
31% espèrent une amélioration de la qualité de service et pourtant 80% ne connaisse pas la démarche pourchanger de fournisseur.
Ces chiffres démontrent un manque d’information flagrant.
Plus d’un foyer sur deux croit toujours à tort qu’il devra engager des frais.
A celas’ajoute la liberté non saisie pour les clients de revenir au tarif dit « historique » après avoir opté pour la concurrence.
Bref des mesures permettant auxconsommateurs d’y trouver un gain.
Bien sur cela reste à ce jour soumis à des conditions, mais le rapport Champsaur préconise en avril dernier « une réversibilitésans condition ».
Ce qui est vrai pour un consommateur particulier l’est aussi pour le professionnel, ce manque d’information reste un frein.
Aujourd’hui, environ 1 million deconsommateurs ont franchi le pas.
Pour permettre à ces derniers de ne pas être lésés ils peuvent s’appuyer sur le médiateur national de l’énergie.
Le médiateur national de l’énergie, un juge impartial
Mis en place il y a une année, il intervient sur les litiges qui opposent les fournisseurs d’énergies et les consommateurs.
A ce jour, ses services sont de plus en plussollicités.
Pour Denis Merville « cela reflète la rançon de la gloire » plutôt qu’un accroissement des difficultés rencontrées par le consommateur sur le terrain.
A cejour, les saisines portent sur 3 points.
La facturation, avec les paiements non pris en compte, surfacturation… Les démarches commerciales agressives des nouveauxfournisseurs et le comptage de la consommation.
Avec ces organismes que sont la CRE, ou le médiateur national, les intérêts du consommateur semblent protégés.
Aujourd’hui, l’Europe de l’énergie est en pleine mutation, des projets titanesques générateurs d’emplois dans un contexte économique difficile, des objectifs affichésen matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, une place de choix pour les consommateurs.
Tout semble réuni pour mener à bien les enjeux du paquetclimat énergie.
Mais le chemin sera long, en effet, l’échec du sommet de Copenhague isole l’Europe dans sa volonté de changement et rend frileux les investisseurs dans ledéveloppement de solution d’alternative via les énergies renouvelables, les retards pris dans l’évolution des moyens de transports, mais aussi la crise économique quireste un frein à la consommation, tout ces éléments laissent à penser que les orientations prises par l’Europe n’auront pas les effets escomptés à court terme.
Ceschangements de paradigmes tant dans la consommation d’énergie que dans la production ont besoin d’un soutient politique international et d’investissementsconséquents.
Aurons-nous les moyens d’y parvenir ?.
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