La Protection des marais

« du Marais poitevin, la partie desséchée est occu­ pée par des e?'ploit ations de 60 à 80 ha­ e~ au sud des Etats-Unis , pour la sylvicu lture (Ecosse), pour l'alimentation en combus tibl e des centrales thermoélectriques (Russ ie) ou pour la fe rtili sation des jardins (Irland e).

Bien que les orga nisations de protection de la nature tentent d e réduire la consommation de tourbe en encoura ­ geant l'usage de matériaux de substitution, d 'ir­ remplaçables tourbières disparaissent encore, mettant la faune en péril.

Parm i les espèces mena­ cées, on compte des oiseaux comme l e plongeon lumme (Gav ia arctica), do_nt toute la population européenne se trouve en Ecosse, et des espèces d'araignées aquatiques comme le Dolomedes plantarius.

Au Royaume-Uni, cette araignée est pro­ tégée par la loi depuis 1981 avec les trois espèces de tritons et le machaon (Papilio machaon).

D'autres variétés en voie de disparition sont éga le­ ment: la plante carnivore drosera (Drosera mtundi­ folia), les sphaignes (Sphagnum auriculatum) et la pamassia des marais (fbmassia palustn"s ).

Les drainages et les pompages pratiqués par les agriculteurs ou pour les rés eaux d'alimenta­ tion en eau font baisser le niveau d'eau, ce qui assèche les marais et en fait disparaître la faune et la flore sauvages.

Dans le Marais poitevin, la partie asséchée par les pompages et destinée à l'irrigation représente 45 000 ha.

Au Royaume­ Uni, la réserve naturelle national e du marais de Woodwalton , dans le comté de Cambridge, se trouve à présent à trois mètres au-dessus des champs qui l'entouren t; elle n'est entretenue que grâce à un système de pompes et de digues.

La protection des marais nécessite une action à plusieurs niveaux: initiatives interna ti onales, législation nationale, actions bénévoles locales.

Elle peut s'app liqu er à l'ensemble de ce milieu ou aux espèces qui y vivent.

Sur le plan juridique, la réglemen tati on interna tiona le prime sur la législa­ tion nationale et, en Europe , la réglementation européenne prime sur les lois nationales.

A l'échelle locale, certa ines organisations non gouvernemen tales comme le WWF ( Fonds mon­ dial pour la nature) o u la Ligue de protection des oiseaux (LPO) jouent un rô le important.

La restau­ ration de l a lande de Gascogne et du marais d 'Orxois (entre la vallée de la Marne et celle de l'Ourcq) par exemple, qui sont l e refuge de nom­ b reux oiseaux migrat eurs et le lieu d'hivernage des o ies, cana rds et sarcelles, est prise en cha rge par une association regroupant notamment le WWF, le Conservatoire du littoral et les commun es locales.

La convention de Ramsar Au niveau mondial, la protection des marais cons iste dans un premier t emps à identifier les marais d'importance internationale en danger et i Les marais a des vallées sont très variés , leur flore étant fonction de la composition chimique de l'eau .

Alligator ~ de la réserve de Corkscrew Swamp , en Floride (États-Unis).

' Le parc national des Everglades , en Floride , abrite des végétaux rares.

à les protéger.

Ceux-ci sont actuellement désignés sous le terme de •sites Ramsar •, du nom de la ville d'Iran , au bord de la mer Casp ienne, où s'est tenue en 1971 la Convention interna tionale sur les zones humides qui, pour la première fois dans l'histoire, s'est préoccupée de leur importance .

L'un des principaux critères de classement d'un marais en site Ramsar est sa capacité à attirer et à faire vivre les oiseaux aqua tiques.

Le texte de la Convent ion, rédigé à l'issue de la con férence, est entré en vig u eur en 1975: il rend chaque pays res­ ponsable de la conservation des marais et de leurs oiseaux aquatiques ainsi que de la création de réserves naturelles en zones humides.. »