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ES : La neutralité carbone en 2050, c’est possible ?

Publié le 19/05/2024

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« ES : La neutralité carbone en 2050, c’est possible ? Plan : 1.

Qu’est-ce que la neutralité carbone, les objectifs. Depuis plusieurs décennies, la question des émissions de gaz à effet de serre et de leur impact sur le climat planétaire est devenue une préoccupation majeure pour la communauté internationale.

Face à cette crise climatique, l'Accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP21, a marqué un tournant crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique.

L'un des objectifs clés de cet accord est de limiter le réchauffement global bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, et idéalement à 1,5 degré Celsius.

Pour y parvenir, une notion centrale est celle de la neutralité carbone que l’on abordera dans le contexte de la France. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement ?.

C'est quoi un bilan carbone neutre ? Selon la définition du Parlement Européen, la neutralité carbone, c’est « l’équilibre entre les émissions de carbone et l'absorption du carbone de l'atmosphère par les puits de carbone ». L'atteindre d'ici 2050, c'est répondre aux enjeux du réchauffement climatique et aux alertes du GIEC.

Cet objectif signifie donc qu'à terme nos émissions de gaz à effet de serre ne dépasseront plus la capacité de notre territoire à absorber du CO2, au moyen de ce que l'on appelle les puits de carbone.

Un Puits de carbone est un système (forêt, océan, etc.) qui absorbe naturellement une partie du CO2 émis c’est à dire le processus qui extrait les gaz à effet de serre de l'atmosphère, soit en les détruisant par des procédés chimiques, soit en les stockant sous une autre forme. L'Accord de Paris a été un catalyseur majeur pour cette transition vers la neutralité carbone, en mobilisant les efforts des nations du monde entier.

Il a encouragé les pays à fixer des objectifs nationaux ambitieux pour réduire leurs émissions de GES et à élaborer des stratégies pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

(Par exemple, en Australie, la ville de Canberra est devenue neutre en carbone en 2020, en s'appuyant sur des mesures telles que l'utilisation de l'énergie solaire ce qui nous montre que la neutralité carbone est non seulement réalisable, mais qu'elle est également essentielle pour limiter les effets dévastateurs du changement climatique.) Cependant, cela nécessite une action collective et des politiques ambitieuses à l'échelle mondiale. À la suite de l'Accord de Paris sur le climat, la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte et le Code de l’Environnement ont introduit le principe d'une Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).

Stratégie qui ne vise pas zéro émission de gaz à effet de serre, mais à aller vers une démarche de transition écologique. 2.

Ce qui devrait-être fait. Pour répondre au défi du réchauffement climatique, deux leviers essentiels doivent être activés : la réduction des émissions et le développement des puits de carbone. A.

Les quatre scénarios de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) qui nous à semblé intéressant d’aborder pour avoir un aperçu ambitieux des changements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en France. Le premier scénario exige des changements drastiques dans nos habitudes de consommation et de production.

Il prévoit notamment de diviser par trois notre consommation de viande (la production globale de notre alimentation participe pour un quart des émissions françaises dont la moitié provient de l'élevage).

Ce modèle implique également une réorganisation urbaine majeure, favorisant les villes moyennes et rurales au détriment des grandes agglomérations, et une décentralisation des décisions politiques vers le niveau local.

La moitié des déplacements se feraient à vélo ou à pied, et le commerce international serait fortement restreint pour permettre aux puits de carbone de compenser les émissions.

Toutefois, cette transformation sociétale et économique radicale d'ici 2050 est très complexe en raison des changements profonds nécessaires dans nos modes de vie, nos infrastructures urbaines et nos processus industriels. Le deuxième scénario, similaire au premier mais moins radical, et au niveau industriel, le recyclage est intensifié avec un objectif ambitieux de 80% de matériaux recyclés d'ici 2050. Néanmoins, ce scénario rencontre des défis similaires en termes de changements sociétaux et économiques.

Cependant, seuls ces deux premiers scénarios nous assureraient d’atteindre la neutralité carbone. Les deux derniers scénarios s'appuient davantage sur l'innovation technologique et les énergies décarbonées pour s'adapter à nos modes de vie actuels.

Le troisième scénario met un accent sur la construction (et rénovation) de bâtiments à faible consommation d'énergie, et une transition vers des énergies renouvelables telles que l'hydrogène.

Cependant, ce modèle est confronté à des défis financiers et à des questions de dépendance à d’autres pays pour s’approvisionner en hydrogène. Le quatrième scénario, le plus proche de notre mode de vie actuel, propose des changements modestes comme une légère réduction de la consommation de viande et des rénovations de bâtiments.

Son succès repose largement sur une coopération internationale renforcée ou sur des avancées technologiques comme le captage et le stockage du CO2 atmosphérique.

Bien que socialement plus acceptable, ce scénario est également le plus risqué, car il repose sur des technologies encore en développement. Le choix de la stratégie approprié à adopter exige des compromis entre l'acceptabilité sociale, la faisabilité technologique et les impératifs climatiques. B.

Les puits de carbone jouent un rôle crucial dans l'objectif de neutralité carbone de la France d'ici 2050. Un puits de carbone est un mécanisme naturel ou artificiel qui absorbe et stocke le dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère.

Les puits de carbone naturels incluent les forêts, les océans, les sols et les tourbières, tandis que les puits de carbone artificiels comprennent des technologies telles que le captage et le stockage du carbone (CCS).

Ces technologies visent à réduire les émissions industrielles de gaz à effet de serre en capturant le CO2 à la source et en le stockant sous terre, cependant elles sont pour la plupart trop chères et énergivores ou alors encore en développement. Les puits de carbone contribuent ainsi à compenser les émissions de gaz à effet de serre et à atténuer le réchauffement climatique.

Par exemple, les arbres absorbent le carbone pendant leur croissance, stockant ainsi le CO2 dans leur biomasse.

De même, les océans absorbent une quantité importante de carbone atmosphérique, aidant à réduire la concentration de CO2 dans l'air.

Actuellement, chaque année, la forêt française absorbe environ 50 millions de tonnes de CO2, ce qui est bien inférieur à l’empreinte carbone 2021 de 604 millions de tonnes équivalent CO2. Notons qu’il est impératif de protéger et de restaurer ces puits de carbone face aux menaces telles que la déforestation, l'acidification des océans et l'agriculture intensive, qui compromettent leur capacité à absorber le CO2 atmosphérique. Il est plus efficace de réduire ses émissions plutôt que de les compenser ! 3.

Les projets mis en place par la France. La France s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, avec une stratégie ambitieuse définie dans sa Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).

Cette stratégie repose sur plusieurs piliers : 1.Les projets nationaux et politiques publics : La France a mis en place divers projets et politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment à travers le développement des énergies renouvelables.

L'un des projets phares est le développement de parcs éoliens offshore, notamment en mer du Nord et en mer Méditerranée.

Ces parcs éoliens produiront une quantité significative d'électricité propre, contribuant ainsi à la transition énergétique du pays.

Un parc éolien offshore est un ensemble de turbines éoliennes installées en mer pour produire de l'électricité à partir de l'énergie du vent.

Cependant, la construction et l'exploitation des parcs éoliens offshore présentent également des défis uniques, tels que des coûts de construction plus élevés, des conditions maritimes difficiles et des contraintes environnementales liées à la faune marine et aux.... »

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