Environnement LA SAUVEGARDE DES FORÊTS
Publié le 10/02/2019
Extrait du document
Lorsqu’il a été établi qu’une forêt est ancienne -c’est-à-dire qu’elle occupe un site depuis des milliers d’années-, il est possible d’en réglementer l’exploitation. Une forêt semi-naturelle ancienne est une forêt qui a été exploitée par l’homme pour son bois, avec des méthodes traditionnelles comme celle qui consiste à couper les arbres au ras du sol afin de favoriser la repousse.
En France, la gestion des forêts dépend du ministère de l’Agriculture depuis 1881. Elle comprend l’inventaire et le Fonds forestier national qui financent les opérations de reboisement. L’Office national des forêts (ONF) est chargé de la gestion des forêts domaniales et des forêts des collectivités locales. Les Centres régionaux de la propreté forestière (CRPF) veillent à l’orientation de la production forestière et à l’entretien. Aujourd’hui, en Europe, les gouvernements s’efforcent de reboiser les régions en altitude afin de fournir aux populations le bois nécessaire. C’est pourquoi les conifères envahissent les massifs, provoquant la disparition de la flore et de la faune originelles. Le reboisement a concerné un quart de l’Europe, mais il a été effectué avec des arbres non indigènes.
On commence à préférer les arbres à feuilles caduques aux conifères, pour le reboisement, et une initiative de 1989 a conduit à établir douze ensembles forestiers d’altitude et de plaines. En
wiiairre Matters
Europe, la menace des pluies acides pèse de plus en plus gravement sur les forêts mais leur protection est encore presque inexistante. Ce sont les forêts polonaises (où l’on rencontre un vestige de la forêt primitive européenne, l’Urwald de Bialo-wieza), qui sont le plus durement touchées. En Grèce, il y a davantage de garrigue et de broussailles sèches que partout ailleurs. Malgré les efforts de l’Union européenne pour limiter la production d’acide carbonique et d’acide sulfurique, tous deux présents dans les pluies acides, les forêts du Vieux Continent souffrent encore terriblement de la pollution atmosphérique et certaines en meurent.
Les initiatives internationales
En 1987, un plan d’action concernant les forêts tropicales a été mis au point par un certain nombre de gouvernements. Il visait à sauvegarder ces formations végétales, à en augmenter la résistance et aussi à étendre la sylviculture, le reboisement et à développer l’éducation et les méthodes d’exploitation. Des plans ont été élaborés au niveau national par soixante États membres, mais le projet a suscité de nombreuses critiques.
«
La
sauvegarde des forêts
les rend essentielles pour l'humanité.
L'usage
médicinal que nous faisons des plantes nous
rend dépendants du matériel génétique présent
dans les espèces qui composent les forêts tropi
cales: c'est pourquoi il est indispensable de les
sauvegarder.
Les forêts tropicales ne couvrent que 6% de
la surface de la Terre mais elles contiennent la
moitié des espèces animales.
La régression de
leur superficie, due à la percée de trouées pour
construire des routes à l'aide de bulldozers,
à la pratique du brûlis (procédé utilisé pour dé
truire les résidus de récolte) et à la surexploita
tion, se poursuit actuellement dans les cinquante
pays où les forêts tropicales sont présentes, à un
rythme annuel de 16 millions d'hectares, c'est-à
dire à une vitesse 85 fois plus rapide que pendant
la période de 1976 à 1985.
Le besoin de sauvegarder les forêts tropicales
est urgent.
On estime, d'après les informations
fourn ies par l'Union internationale pour
la conservation de la nature (UICN) que, de 1990
à 2020, entre 50 et 150 espèces répertoriées de
plantes et d'animaux sauvages auront disparu du
fait de la régression de la forêt tropicale.
Sans
compter celles qui nous restent inconnues.
On
évalue le nombre des espèces d'invertébrés vivant
dans les forêts tropicales à plus de 50 millions,
alors que le nombre des insectes identifiés à ce
jour ne s'élève qu'à un peu plus de un million.
Nous
connaissons actuellement 750 espèces
d'arbres et 1500 de plantes à fleurs poussant dans
une zone de 1 000 hectares de forêt tropicale.
On
compte de 50 à 200 espèces d'arbres dans un hec
tare de forêt tropicale typique, alors qu'en Europe,
une forêt de chênes comporte souvent moins de
20 essences différentes des arbres les plus com
muns.
Il existe, à l'heure actuelle, aux États-Unis
environ une centaine d'associations de protection
de la forêt, et plusieurs organismes internationaux
s'occupent de la sauvegarde des forêts tropicales.
Dans les autres pays, les exemples de gestion
réelle visant à protéger les forêts tropicales sont
rares.
Les méthodes employées cherchent à pré
server l'équilibre naturel de la forêt, grâce à un
abattage sélectif des arbres, et à leur remplace
ment par des jeunes plants.
D'après les estima
tions les plus pessimistes, la proportion des forêts
LesAçores ....,.
comportent
des zones boisées
vieilles de plusieurs
centaines d'années.
' Aux États-Unis,
les canaux
servent à transporter
les grumes d'arbres
une fois abattus.
......
Le parc national
des forêts
de Los Padres, situé
aux États-Unis,
en Californie.
Cet immense massif
forestier comporte
plusieurs centaines
d'essences rares.
'
Les séquoias
poussent
de façon
très dense dans
les parcs nationaux
de Californie.
Ces arbres géants
atteignent jusqu'à
100 mètres de haut.
auxquelles ce type d'économie forestière a des
chances d'être appliquée ne dépasse pas 1% car
elle est considérée comme peu rentable.
On la
pratique actuellement à titre expérimental dans
un certain nombre de pays tels que le Costa Rica,
le Cameroun, la Malaisie et Trini té-et-Tobago.
L'Allemagne, par exemple, a décidé de n'impor
ter que des bois provenant d'exploitations de ce
type.
Le Fonds mondial pour la nature avait fixé à
1995 la date à partir de laquelle cette méthode
devait présider à la production mondiale du bois
d'œuvre, mais ce but n'a pu être atteint.
Certains
pays, comme l'Indonésie et le Brésil, où l'exploi
tation sauvage des forêts vierges se poursuit à
un rythme accéléré, refusent de s'y conformer ..
»
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