Yun, Isang - compositeur de musique.
Publié le 17/05/2013
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Yun, Isang - compositeur de musique. Yun, Isang (1917-1995), compositeur coréen naturalisé allemand en 1971. Avant d'enseigner à Tongyong, sa ville natale, en 1946, puis à l'université de Séoul de 1953 à 1956, il étudie la musique occidentale en Corée et au Japon de 1935 à 1943. Il complète sa formation au Conservatoire de Paris en assistant aux cours de composition de Tony Aubin et part ensuite, de 1958 à 1959, à la Hochschule für Musik de Berlin suivre les enseignements de Boris Blacher et Josef Rufer. Invité par la Fondation Ford, il s'installe à Berlin en 1964, mais, quatre ans plus tard, il est enlevé avec sa femme par les services secrets sud-coréens pour être ramené de force dans son pays. Accusé d'espionnage, il est incarcéré à Séoul, puis condamné par deux fois à la peine de mort. Libéré au bout d'un an, il retourne en Allemagne, peaufine son art, qui se situe à la croisée des courants musicaux de l'Orient et de l'Occident, et enseigne notamment à la Hochschule für Musik de Berlin où il est professeur à partir de 1973. Cette synthèse originale de deux mondes musicaux, qui est propre à son écriture, apparaît dès ses premières oeuvres, les sévères Pièces pour piano (1959), compositions strictement sérielles, et se poursuit par Musik (1959), pour sept instruments, le Quatuor à cordes n° 3 et une première partition pour grand orchestre intitulée Bara (1960). Cette osmose, entre des styles différents, Isang Yun la réalise également dans l'instrumentarium de ses partitions, comme dans Reak pour orchestre (1966), où se confrontent des instruments européens et traditionnels chinois et coréens (un orgue à bouche « dsänghwang « et un fouet à plusieurs branches utilisé comme percussion). Fidèle à la perception orientale de la musique, il privilégie l'expression sonore sous toutes ses facettes : « Tandis que dans la musique européenne, seule une succession de sons devient vivante -- alors qu'un son isolé peut demeurer relativement abstrait --, il possède chez nous son existence propre. On peut comparer nos sons à des traits de pinceaux par opposition à un trait de crayon. De son attaque à son extinction, chaque son est soumis à des modifications, enrichi d'ornements, d'appoggiatures, de vibratos, de glissandi et de changements dynamiques -- et sa vibration naturelle intervient sciemment comme moyen structural.« Son catalogue comprend de la musique de chambre, des oeuvres concertantes -- Concerto pour violoncelle (1976), Concerto pour flûte et orchestre de chambre (1977), Concerto pour clarinette (1981) --, des partitions symphoniques et plusieurs opéras -- Der Traum des Liu-Tung (1965 ; représenté à Nuremberg en 1969), Die Witwe des Schmetterlings (1968 ; également représenté à Nuremberg, Geisterliebe (1969-1970, créé à Kiel) et Sim Tjong (1971-1972). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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