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Y a-t-il des raisons de croire en Dieu ?

Publié le 22/02/2012

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dieu
Que faut-il entendre par « raisons » ? On pense à l'idée de preuve rationnelle de l'existence de Dieu, mais aussi à l'idée de forte probabilité. Mais ne faut-il pas distinguer rationnel et raisonnable ? Les maths sont rationnelles : en ce sens, qui n'y adhère pas se trouve dans l'erreur. Certains comportements sont raisonnables, et ne pas y souscrire c'est faire preuve d'une attitude moralement négative ou insensée. Ne pas respecter le rationnel, c'est faire une erreur, ne pas respecter le raisonnable, c'est fauter. La raison peut-elle toujours justifier la croyance en Dieu ? Pourquoi serait-il plus déraisonnable que raisonnable de croire en Dieu ? Dans quelle mesure croire en Dieu serait-il absurde ou contraire à la raison ? La croyance en Dieu relève de la conviction et non de la certitude. En effet la croyance est une acceptation sans preuve, du moins sans preuves complètes qui s'appuieraient sur des éléments purement rationnels. Elle se meut donc dans le probable, et repose parfois sur une illusion, ainsi une part de doute peut toujours demeurer dans la croyance, ce qui est un moyen de la différencier de la foi, que l'on pourrait décrire comme une croyance absolument ferme. Dieu semble indémontrable, il n'est pas rationnel mais transcendant. Mais pourquoi la raison et la foi seraient elle incompatibles ? La croyance est-elle nécessairement irrationnelle ? Ne peut-on choisir de croire librement en faisant preuve de raison ? Le doute pascalien montre que la raison est en exercice dans la foi, la croyance n'est pas qu'une adhésion passive à un dogme, elle nécessite une délibération, un pari. L'adhésion à un dogme religieux a aussi son efficacité, celle de moraliser l'homme. La religion est une forme de sociabilité. La croyance en Dieu dans les sociétés modernes et industrialisées décroît. Il semble qu'aujourd'hui les sciences, d'une part permettent une compréhension plus précise de la nature (la génétique par exemple), d'autre part accroissent le niveau de bien être global d'une société. Le besoin de croire en Dieu a irrémédiablement chuté quand les sciences ont proposés des réponses fortes aux questions religieuses majeures, à tel point qu'il parait aujourd'hui déraisonnable de croire en Dieu. Pourtant, il demeure un certains nombres de questions sur lesquelles, pour l'instant, la science semble buter. Par exemple, pourquoi observe-t-on ce que même les scientifiques s'accordent à appeler un ordre de la nature, plutôt qu'un chaos désorganisé ? Pourquoi y a-t-il « quelque chose » et non pas « rien » ? Seules les religions, dont la clé de voute est la croyance en Dieu proposent aujourd'hui des réponses à ces questions, alors qu'on ne peut que supposer que la science y répondra tôt ou tard. Croyance et raison semblent s'exclurent mutuellement : comme en effet la raison qui veut rester honnête peut-elle accepter une proposition (par exemple : Dieu existe) alors qu'un doute demeure ? Aussi nous posons nous dans un premier temps la question suivante, qui englobe celle de notre sujet à savoir s'il est raisonnable de croire en Dieu. Si notre enquête montre que non, alors, à fortiori, il sera déraisonnable de croire en en Dieu. Si en revanche nous concluons qu'il est raisonnable de croire, alors nous serons amenés à nous poser une seconde question : en quel Dieu est-il raisonnable de croire ?

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