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Y a-t-il des opinions intolérables ?

Publié le 11/09/2006

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Lors d’une conférence de presse se tenant à Londres, un député de couleur noire prend la parole et s’adresse à tout les journalistes de la salle qui diffuseront ce discours dans le monde entier , il souffre d’une terrible intolérance a l’égard de sa patrie et pense qu’il y a des opinions qu’on ne peut tolérer . Il prend donc la parole :  [Motivation ou exemple introduisant le sujet]  «  Il est courant de voir des propagateurs de la xénophobie accuser les autres d’intolérance. Se demander : [citation littérale du sujet] « Y a-t-il des opinions intolérables ? « nous met devant un dilemme. [Exposé de la problématique] En déclarant qu’il y de l’intolérable, est-ce que nous ne sommes pas intolérant ? Mais si nous laissons toutes les opinions s’exprimer, celles qui défendent la mise en œuvre d’une société intolérante ne risquent-elles pas de l’emporter ? Ceci est le paradoxe de la tolérance pointé par K. Popper. Mais on peut se demandant aussi si toute opinion parce qu’elle est avant tout une conviction, n’est pas porteuse d’intolérance pour ce qui la met en cause. Enfin, du point de vue de quelqu’un qui posséderait la vérité sur un sujet, toute opinion à ce sujet ne serait-elle pas intolérable dans la mesure où la conviction propre à l’opinion s’oppose aux critères de validités rationnels propres à la vérité ? Mais alors ne serait-ce pas la vérité de l’intolérance contre celle propre aux convictions de l’opinion ? [Annonce du plan]Nous devrons nous demander dans un premier temps si la vérité ne rend pas toute opinion intolérable puisque toute opinion refuse de se soumettre à des critères de validité ? Dans un deuxième temps, si la vérité n’implique pas l’intolérance, quel rapport sain envisager entre les convictions de l’opinion et les critères de validité de la vérité ? Enfin si on laisse un espace libre où toute opinion peut se dire, jusqu’où tolérer les opinions défendant l’intolérance ?  [Argument 1 de la première partie] Un scientifique sait que certaines opinions ne résistent pas aux critères de validité expérimentaux. Même si toute vérité scientifique est provisoire, il n’en reste pas moins que certaines opinions sont fausses. Par exemple croire et affirmer que l’humanité est apparue en 6 jours est scientifiquement faux. La vérité scientifique ne tolère pas l’ignorance.  [Argument 2 de la première partie] Nous parlons ici de vérité objective mais les règles de conduite produites dans notre esprit, nos valorisations sont aussi liées à des critères de validité. Il y a par exemple peu d’authenticité de notre part à vivre nos expériences centré sur nous-mêmes alors que nous condamnons l’égocentrisme. La racine de notre égoïsme ne subsistera-t-elle pas tant que nous vivrons en personnalisant notre expérience ? Ceux qui s’approchent de cette vérité, peuvent-ils supporter les opinions qui font la promotion du narcissisme, c’est-à-dire d’une attitude où tout est centré sur soi, sa famille, son clan, son pays, sa religion ?  [Transition critique introduisant la deuxième partie] La vérité sait que l’opinion nie l’expérimentation ou la réalisation intérieure de ce qui est authentique. Seule la vérité est tolérable dans l’esprit de celui qui se libère des opinions toutes égocentriques mais cette intolérance vis-à-vis de toute opinion doit-elle entraîner l’intolérance vis-à-vis des personnes qui restent inauthentiquement attachées à leurs opinions égocentriques ? [Argument 1 de la deuxième partie] Tolérer n’est pas forcément encourager mais laisser être. Le primate qui s’est mis à penser pour la première fois a-t-il méprisé ses congénères incapables d’accomplir la même opération ? Non, il était tout simplement d’une autre espèce, mieux doté pour vivre. Celui qui est plus conscient regarde avec tristesse voire avec compassion ceux qui le sont moins. Il supporte le poids d’une ignorance où lui-même se tenait précédemment. [Argument 2 de la deuxième partie] Il laisse les autres êtres ce qu’ils sont tant qu’ils lui permettent d’exister. Une opinion intolérante est tolérable en droit tant qu’elle ne produit pas l’intolérance en fait. « Tout peut se dire «, comme le dit Raoul Vaneigem (philosophe belge contemporain) mais bien sûr pas se faire.  [Transition critique introduisant la troisième partie] Mais n’y a-t-il pas un impensé ? Une insulte n’est pas seulement une parole mais aussi un acte. La parole peut agir et faire agir. Tolérer le discours xénophobe ne risque t-il de nous en faire les complices ? [Argument 1 de la troisième partie] Comme le souligne Comte Sponville la tolérance est une vertu non un droit. Le xénophobe n’a pas à exiger qu’on le tolère, on tolère déjà son existence et son inauthenticité. La vertu de tolérance doit avoir en vue le droit à la liberté d’expression. La Tolérance doit servir la liberté de conscience même si celle-ci se trompe comme le souligne Voltaire. Ainsi si des actes et des paroles menacent ces droits, nous devons y être intolérant. [Argument 2 de la troisième partie] La nécessité de faire des lois pour limiter les agissements de ceux qui la menacent traduit notre fragilité politique. [Argument 3 de la troisième partie]Faire des lois cependant ne suffit pas, il faut que nous œuvrions à une mentalité plus authentique et donc moins centrée sur ses intérêts individuels. Les intolérants recrutent parmi les laissés pour compte de notre sociétés.  [Conclusion de la dissertation] Pour la vérité, toute opinion est finalement égocentrique et donc seulement tolérable comme on tolère avec compassion notre ignorance passée. La vérité pour exister a aussi besoin d’un espace où elle est tolérée. Elle trouve dans la défense de la liberté d’expression et de la liberté de conscience la parfaite défense de son droit à être et le sens profond de sa vertu de tolérance. [Facultatif : ouverture à un nouvel enjeu par une question mais qui ne montre pas qu’on a omis de traiter un aspect essentiel du sujet] Reste maintenant à se demander plus précisément ce qu’est la vérité. «

« qu'il montre un comportement très peu héroïque.

Ainsi, le héros n'est plus un héros.

Les personnages principaux sont despersonnes médiocres, souvent sans ambitions ou même talents, complètement opposés aux héros de l'Antiquité.

L'un despremiers romans à illustrer ce genre de personnages est d'ailleurs Les souffrances du jeune Werther, de Goethe.

Mais beaucoupd'auteurs romantiques ont fait ce choix de représenter « l'homme sans qualités », sans identité stable, indécis, soumis à la dictatured'une société bureaucratique et des oeuvres comme L'Education sentimentale de Flaubert en sont des exemples flagrants.

Lespersonnages peuvent donc faire avancer le roman sans accomplir de grands exploits et on ne relève pas d'aspect extraordinairedans celui-ci.

En somme, les auteurs essayent de rendre les personnages plus réels et d'enlever le mythe qui entoure lespersonnages de héros de l'Antiquité.

Ainsi il n'y a pas d'embellissement de la réalité, les défauts, les petitesses, les mesquineries,les bontés: tout y est peint.Juste au tournant du XXe siècle, on constate une sorte de crise du roman qui donne lieu au Nouveau roman.

On retrouvetoujours ces anti-héros dans des oeuvres plus récentes comme par exemple Le procès de Kafka ou L'Etranger d'Albert Camus,deux auteurs du XXe siècle.

En effet, l'oeuvre de Camus notamment, s'oppose totalement aux dires du marquis, puisque l'oeuvrerelève de l'absurde et que le personnage principal, Meursault, est un être qui semble très indifférent et celle-ci ce reflète dans lamanière dont il nous raconte ce qui lui arrive (malgré lui).

Mais le roman nouveau naissant n'utilise plus de modèles, il doit êtreoriginal, ce qui est une intention nouvelle: il invente ses sujets, les protagonistes et les actions sont particuliers, l'individu se définitdans ce roman nouveau réaliste par un nom propre qui n'est plus emblématique.

D'ailleurs Nathalie Sarraute affirme dans sonessai L'ère du soupçon (1956), qu'effectivement « le personnage n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même ».

Dans leNouveau Roman, on a parfois absence complète de personnage donc d'aventure, mais cela reste tout de même un roman. CONCLUSION: Pour conclure, le roman grâce à la diversité de ses formes, a permis, au cours de son évolution du XVIIe au XXe siècle, dereprésenter la vie des hommes et donc leurs aventures que ce soient les plus singulières ou les plus banales.

Suite à cetteévolution, nous avons, aujourd'hui, en quelque sorte dépassé les temps des héros extraordinaires.

Par conséquence, AlainRobbe-Grillet dans son Pour un nouveau roman mentionne que « le roman de personnages appartient bel et bien au passé ».Ainsi, je ne pense pas qu'il y ait une seule définition du roman.

Le roman n'a pas de canons.

Il évolue sans cesse et il est inachevé.C'est le genre littéraire qui ressemble le plus à la vie même, qui nous semble sans règles, chaotique et dangereuse, mais pleined'opportunités.En fait, l'extraordinaire, qu'on trouvait avant dans les aventures et les caractères de héros, s'est souvent déplacé, dans les romansd'aujourd'hui, du côté du langage.

En effet, on peut remarquer que les auteurs des temps d'aujourd'hui font beaucoup attentionaux mots et aux paroles.

Ceci se fait notamment ressentir au théâtre, où l'on privilégie de plus en plus les gestes ou les objets eton pourrait donc se demander en quoi cette nouvelle forme manière et d'écriture (romanesque et/ou théâtrale) exprime lescritiques et rend mieux l'image des sociétés du monde actuel.. »

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