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Wiechert, Ernst - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Wiechert, Ernst - littérature. Wiechert, Ernst (1887-1950), écrivain allemand, connu pour ses romans régionalistes qui prônent les vertus d'une vie simple et procèdent à une glorification mystique de la nature. Né à Kleinort, en Prusse orientale, dans une région de forêts profondes, fils de forestier, Wiechert devient en 1911 professeur de lycée à Königsberg avant de s'engager dans l'armée en 1914. Traumatisé par la guerre -- il a été blessé à Verdun --, il réintègre toutefois son poste de professeur, qu'il conservera jusqu'à l'avènement du nazisme, en 1933. Sa carrière littéraire commence dès les années vingt avec la Forêt (Der Wald, 1922), le Loup (Der Totenwolf, 1924) et connaît un succès croissant à partir de 1930. La nouvelle Der Hauptmann von Kapernaum (« Le capitaine de Kapernaum «, réédité en 1930 dans Die Flöte des Pan), les romans Die Magd des Jürgen Doskocil (« La servante de Jürgen Doskocil «) et la Grande Permission (Jedermann, Geschichte eines Namenlosen, 1931) se voient couronnés de plusieurs prix. Le style lyrique et mélancolique empreint d'humanisme de Wiechert fait rapidement de cet apologiste de l'art régionaliste une autorité morale. Tout d'abord célébré par les nazis comme un auteur « populaire «, Wiechert est plus tard interné pendant deux mois au camp de Buchenwald pour avoir publiquement critiqué le régime. Il évoque cette expérience dans le Bois des morts (Der Totenwald, 1939). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Wiechert est considéré en République fédérale comme une véritable instance morale. Entre 1940 et 1947, dans la plus pure tradition du Bildungsroman, il écrit le roman éducatif et familial les Enfants Jéromine (Die Jerominkinder, 1945-1947, 2 tomes), où perce une nouvelle fois l'inquiétude de Wiechert face à la destinée humaine, en même temps que s'exprime sa confiance en l'érudition comme moyen d'accéder à la sagesse. En 1948, il s'installe en Suisse -- il y finira ses jours --, où il fait paraître, en 1950, le roman Missa sine nomine. Dans une vision panthéiste, Wiechert développe la possibilité d'échapper au « siècle des démons « (l'horreur concentrationnaire) en menant une vie isolée et proche d'une nature élevée au rang de religion. Il reprend ainsi la thématique qui est au coeur de son oeuvre, déjà abordée dans plusieurs récits, la Commandante (Die Majorin, 1934), Des forêts et des hommes (Wälder und Menschen, 1936), la Vie simple (Das einfache Leben, 1939), ouvrages qui idéalisent une existence humaine « entourée seulement d'eau et de forêt «, et formant une harmonie presque mystique avec les forces de la terre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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