Vilar, Jean-François - littérature française.
Publié le 30/04/2013
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Vilar, Jean-François - littérature française. 1 PRÉSENTATION Vilar, Jean-François (1948- ), écrivain français, auteur de romans noirs. 2 POLAR PARISIEN Né à Paris, ancien militant à la Ligue communiste révolutionnaire, animateur culturel, puis critique d'art contemporain à Rouge, Jean-François Vilar débute dans le roman noir avec C'est toujours les autres qui meurent (prix du Roman noir-Télérama, 1982), transposition littéraire et policière du tableau de Marcel Duchamp, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même. Il y met en scène le reporter photographe Victor Blainville, et l'entraîne sur les brisées du dadaïsme et du surréalisme aux côtés de la belle et dangereuse Rrose Sélavy, en lui opposant un flic intellectuel, Villon. Récit d'une sophistication exquise, dont les nombreuses références artistiques et littéraires n'affaiblissent jamais le suspense, C'est toujours les autres qui meurent est également une extraordinaire exploration de Paris. Cette dernière caractéristique se retrouve dans Passage des Singes (1984), où Blainville marche sur les traces de William Benjamin et d'Eugène Atget pour combattre les néonazis qui réapparaissent dans la capitale. Son troisième roman, États d'urgence (1985), quitte Paris pour Venise, une Venise funèbre gagnée par la violence terroriste. Bastille Tango (1986) marque le retour à Paris, dans le milieu des exilés d'Amérique du Sud victimes de l'oppression politique. 3 ROMAN NOIR ET HISTOIRE Le style admirable et la science du ludique -- entre présent et passé -- de Jean-François Vilar l'amènent à sortir des cadres stricts du roman policier pour s'intéresser à l'histoire. À la demande de SOS Racisme, il écrit Djemila (1988), choc en retour sur les cicatrices laissées par la guerre d'Algérie ; il signe également un ouvrage « militant « pour enfants, les Hiboux de Paris (1989), dont l'intrigue a pour arrière-plan historique la Terreur révolutionnaire. Ses deux romans suivants comptent parmi ses meilleurs ; ils mettent encore en scène Victor Blainville et ont une originalité d'écriture et de thème qui forcent le respect. Les Exagérés (1989) évoque la figure du Père Duchesne (pseudonyme de Jacques René Hébert), grand agitateur de la Révolution française. Ce roman explore le cinéma des années cinquante et dénonce la dérive libérale et le cynisme des années quatre-vingt, avec une volonté de retrouver par le style toutes les forces poétiques du roman populaire, et de ressusciter les errances révélatrices qui nourrissent les meilleurs écrits surréalistes. Nous cheminons entourés de fantômes aux front troué (1993) est une saga pleine de bruit et de fureur où le passé -- l'année charnière 1938 -- et le présent se rencontrent au pied de la tour Saint-Jacques, en un kaléidoscope fascinant, assombri par un profond désespoir. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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