vie, origine de la - paléontologie.
Publié le 23/04/2013
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rudimentaires.
Des structures semblables ont été obtenues depuis par d'autres chercheurs.
La théorie d'Oparine fut confortée par les découvertes d'un paléontologistefrançais qui identifia des structures de ce type, datées de 3 milliards d'années : les coccoïdes, probables ancêtres des bactéries.
En revanche, l'apparition des protéines cellulaires posait un problème plus embarrassant.
La question était la suivante : quelle molécule est apparue en premier ? L'acidenucléique, indispensable à la synthèse des protéines, ou les protéines dont l'activité enzymatique est indispensable à leur propre synthèse à partir de l'acide nucléique ? Ladécouverte d'ARN particuliers permit de résoudre ce dilemme.
En effet, ces molécules, appelées ribozymes, sont capables de transmettre l'information nécessaire à lasynthèse des protéines, tout en possédant elles-mêmes une activité enzymatique leur permettant de réaliser les synthèses protéiques.
Ainsi, la première forme de vie sur Terre a probablement été une cellule simple, renfermant un acide nucléique de type ARN inclus dans une membrane rudimentaire,capable de se reproduire en se divisant.
6 SOURCES HYDROTHERMALES ET ORIGINE DE LA VIE
Dans l'océan Pacifique, à plusieurs milliers de mètres de profondeur, furent découvertes des sources hydrothermales d'où jaillit, à une température de 350 °C, de l'eauchargée de nombreuses substances, dont de l'hydrogène sulfuré et divers sulfures.
Tout autour de ces sources, la vie est abondante et riche en bactérieschimiosynthétiques, qui tirent leur énergie des composés soufrés présents dans l'eau, s'opposant ainsi aux organismes photosynthétiques qui tirent leur énergie de l'énergielumineuse fournie par le soleil (ces bactéries sont, en outre, incapables de survivre dans un milieu oxygéné).
Les conditions de vie qui règnent au voisinage de ces sourcesrappellent beaucoup celles qui devaient exister il y a 3,5 milliards d'années.
C'est pourquoi certains chercheurs défendent l'hypothèse que c'est au fond des mers, près desources hydrothermales, que la vie est apparue, et non en surface, dans des flaques d'eau proches du littoral, sous la lumière intense du soleil.
7 ÉVOLUTION DE L'ATMOSPHÈRE ET DIVERSIFICATION DES ÊTRES VIVANTS
Quel que soit le lieu d'apparition de la vie, il est certain que les premiers êtres vivants étaient des bactéries anaérobies, c'est-à-dire pouvant vivre en l'absence d'oxygène,puisque ce gaz n'existait pas encore dans l'atmosphère.
L'évolution conduisit ensuite à l'apparition de bactéries différentes, capables de photosynthèse.
Cette nouvellefonction permit à ces bactéries de fixer le gaz carbonique abondant dans l'atmosphère et de rejeter de l'oxygène.
Ce dernier, fixé par des roches riches en fer, ne restaitcependant pas dans l'atmosphère.
Il y a 2 milliards d'années, lorsque tout le fer contenu dans les roches fut oxydé, l'oxygène put commencer à s'accumuler dansl'atmosphère.
Sa concentration augmentant, l'oxygène de la haute atmosphère se transforma en ozone, dont la caractéristique est de filtrer les rayons ultraviolets nocifs pour les êtresvivants.
À partir de ce moment, on assista à une véritable « explosion » de la vie.
Les premiers organismes eucaryotes apparurent il y a environ 1,5 milliard d'années, et lespremiers organismes pluricellulaires il y a quelque 670 millions d'années.
Lorsque la couche d'ozone devint suffisamment importante, les animaux et les végétaux purentquitter l'abri offert par le milieu aquatique, et coloniser la terre ferme.
8 QUESTIONS EN SUSPENS
Il existe encore bien des questions, relatives à l'origine de la vie, qui ne sont pas résolues.
Comment est-on passé de la cellule procaryote primitive des bactéries à la cellule eucaryote de structure plus complexe qui caractérise tous les autres êtres vivants ? Lathéorie de la symbiose, selon laquelle les premiers êtres eucaryotes seraient issus de l'incorporation de certaines bactéries à d'autres, s'impose de plus en plus.
Cesbactéries se seraient peu à peu incorporées définitivement à la cellule de leur hôte, pour former les mitochondries.
La grande ressemblance entre les mitochondries et lesbactéries est un argument fort en faveur de cette théorie.
De même, les chloroplastes qui caractérisent les cellules végétales seraient des bactéries chlorophylliennes quiauraient colonisé d'autres cellules.
Une autre énigme est constituée par la nature chimique des molécules biologiques.
Toutes les molécules, quelles qu'elles soient, présentent en effet, selon l'arrangementdes atomes qui les constituent, des formes différentes, appelées isomères, qui sont symétriques l'une de l'autre (comme la main droite est symétrique de la main gauche).Les molécules non biologiques sont constituées par des mélanges en quantités égales d'isomères « droit » (dextrogyres) et « gauche » (lévogyres).
En revanche, lesmolécules biologiques, et en particulier celles des acides aminés qui constituent les protéines, ont la particularité d'être toutes lévogyres.
Comment la vie, qui s'est formée àpartir de molécules minérales, a-t-elle pu éliminer une forme d'isomère et en privilégier une autre ? Aucune hypothèse ne semble pouvoir expliquer ce phénomène de façonsatisfaisante.
9 VIE EXTRATERRESTRE
Rien ne s'oppose à ce que la vie soit apparue sur d'autres planètes que la Terre.
La recherche de la vie et des conditions d'existence sur les autres planètes fait l'objet d'unescience nouvelle, l'exobiologie.
Si on a pu croire à des manifestations de la vie sur Mars, sous forme de réseaux de « canaux », qui auraient été creusés par des« martiens », on sait aujourd'hui que ces canaux ne sont qu'une illusion d'optique due au pouvoir séparateur insuffisant des lunettes astronomiques.
L'apparition de la vie nécessite des conditions physico-chimiques favorables, en particulier en ce qui concerne la température et la présence d'eau sous forme liquide.
Cesconditions limitent la recherche d'une vie éventuelle à des planètes situées à une distance qui, dans le cas du Système solaire, est comprise entre 0,95 et 1,5 unitéastronomique du Soleil.
En l'occurrence, Mars se situe à 1,52 unité astronomique, et n'a révélé aucune trace de vie.
Les structures microscopiques observées en 1996 sur lamétéorite ALH84001 venue de Mars et tombée dans l'Antarctique ont été interprétées comme des traces fossiles de bactéries.
Cette hypothèse n'est toutefois pas encoredémontrée.
Actuellement, les astronomes recherchent d'autres planètes, hors du Système solaire, dont les conditions physico-chimiques pourraient autoriser l'existence d'êtres vivants.Quelques-unes ont été identifiées, mais il reste encore à établir si elles abritent une quelconque forme de vie..
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