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Verdi, Giuseppe - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Verdi, Giuseppe - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Giuseppe Verdi Fotocronache Olympia - compositeur de musique. Verdi, Giuseppe (1813-1901), compositeur italien dont le sens du théâtre révolutionna le bel canto et l'art lyrique, et dont les opéras sont parmi les plus joués au monde. 2 ROMANTISME ET PATRIOTISME Issu d'une modeste famille de paysans, Verdi est né le 10 octobre 1813 à Roncole, près de Parme, alors sous domination française. Après ses premières études musicales dans la petite ville de Busseto, il put partir, grâce à l'aide de son futur beaupère Antonio Barezzi, pour Milan, où il fut refusé au conservatoire en raison de sa piètre technique pianistique (1832). Remarqué en revanche pour ses dons de compositeur, Verdi fit ses premières armes comme élève de Vincenzo Lavigna, qui lui fit découvrir Mozart et Haydn. Il regagna Busseto en 1833 pour y diriger la Société philharmonique. À vingt-cinq ans, Verdi retourna à Milan où son premier opéra, Oberto conte di San Bonifacio, commandé par le théâtre de la Scala, ne connut qu'un succès d'estime. Son deuxième essai, l'opéra bouffe Roi d'un jour (1840) fut un échec. Ayant perdu sa jeune femme et deux de ses enfants, découragé par son insuccès, Verdi pensa un moment abandonner la composition. La Scala lui commanda pourtant un opéra, Nabucodonosor, en 1842. Ce fut un triomphe et le public y reconnut, derrière le sujet biblique -- la lutte des Hébreux contre l'hégémonie de Babylone --, une critique de l'occupation autrichienne en Italie du Nord. Dans cette oeuvre, rebaptisée plus tard Nabucco, apparaît également le génie novateur de Verdi : un langage lyrique violent et populaire, où le peuple émerge à travers les choeurs comme un personnage épique et indestructible. Suivirent deux grands succès, les Lombards (1843) et surtout Ernani (1844), écrit d'après Victor Hugo, où s'affirment le romantisme et l'innovation lyrique ébauchés dans Nabucco. Verdi, désormais célèbre, reçut des commandes de toutes les grandes scènes d'Italie et se mit à composer au rythme d'un ou plusieurs opéras par an. Parmi ceux-ci, Macbeth (1847) et Luisa Miller (1849) marquèrent un premier tournant dans la structure dramatique de ses oeuvres, confirmant également le rôle grandissant de l'orchestre dans sa conception de l'art lyrique. Il fallut pourtant attendre la « trilogie populaire « : Rigoletto (1851), le Trouvère (1853) et la Traviata (1853), pour voir Verdi accéder à une renommée internationale, même si la Traviata ne fut pas un succès immédiat. Le compositeur y accordait à l'orchestre, ainsi qu'à l'analyse psychologique, une place prépondérante, remettant en cause la suprématie vocale si chère aux Italiens. Ses détracteurs l'appelaient « Tedeschino « (« le petit Allemand «) ; mais les goûts évoluèrent et Verdi imposa au monde sa nouvelle vision de l'opéra et de la spécificité italienne. Une commande de l'Opéra de Paris pour la première Exposition universelle de 1855 lui permit de triompher en France avec les Vêpres siciliennes, tandis qu'il connaissait un revers avec Simon Boccanegra (1857) à Venise, toujours en butte à une certaine incompréhension du public face à la nouveauté de son art. 3 LIVRET ET MUSIQUE Boris Christoff Le Bulgare Boris Christoff (1919-1993), doté d'une magnifique voix de basse et d'un jeu de scène remarquable, fut l'un des plus grands chanteurs d'opéra de sa génération. Il interprète ici Philippe II dans Don Carlos de Verdi, rôle qu'il reprit plusieurs fois dans sa carrière, avec un succès jamais démenti. Hulton-Deutsch Collection/Corbis Homme de théâtre, Giuseppe Verdi approfondit les relations entre livret et musique et s'inspira des grands classiques shakespeariens comme du drame romantique allemand. Avec Un bal masqué (1859), la Force du destin (1862), créée à SaintPétersbourg, ou Don Carlos (1867), écrit en français pour l'Opéra de Paris, il affirma son souci de la dramaturgie, là où ses prédécesseurs ne se souciaient que de prouesses vocales. Consacré plus grand compositeur d'opéras au monde, Verdi allait créer des oeuvres dans tous les pays, y compris hors de l'Europe. Aïda, sur un livret d'Antonio Ghislanzoni, fut créé en 1871 au Caire avec une mise en scène et des décors d'un luxe exceptionnel. Aïda, peut-être par son exotisme et ses danses inspirées de l'orientalisme français, mais surtout par son orchestration raffinée et son intensité dramatique, reste encore de nos jours son oeuvre la plus populaire. Vint alors une période de doute et de réflexion durant laquelle Verdi, vieillissant, critiqué par la nouvelle génération de musiciens italiens, s'éloigna de l'opéra. Il se lança dans la composition de son Requiem (1874), oeuvre religieuse d'une gravité inattendue dédiée à la mémoire d'Alessandro Manzoni, et dans l'écriture de cantates et de musique instrumentale comme le Quatuor à cordes en mi mineur (1873). Il se réconcilia pourtant avec l'un de ses adversaires, le librettiste Arrigo Boito, avec lequel il remania Simon Boccanegra (1881), qui connut enfin le succès. Après l'abandon presque total de la scène lyrique pendant plus de dix ans, Verdi se remit au travail pour deux oeuvres ultimes. Avec Otello (1887) et surtout Falstaff (1893), son seul opéra comique, sur des livrets d'Arrigo Boito d'après Shakespeare, le compositeur octogénaire fit preuve d'une incroyable capacité à se renouveler. Il acheva également en 1898 une série de Pièces sacrées dédiées à sa seconde femme, la cantatrice Giuseppina Strepponi, décédée en 1897. À la suite de ce testament musical plein de fraîcheur et de fantaisie, Verdi s'éteignit en 1901 dans la maison de repos pour musiciens qu'il avait fondée à Milan. 4 ANALYSE DE L'OEUVRE Mario del Monaco Le ténor italien Mario del Monaco (1915-1982) débuta en 1939 dans le rôle de Turridu de Cavalleria rusticana, opéra de Mascagni. Il acquit une renommée mondiale grâce à son interprétation du rôle-titre dans Otello de Verdi. CORBIS-BETTMANN En donnant à la dramaturgie une importance et une profondeur inédites et en conférant aux personnages une véritable épaisseur, Verdi a apporté à l'opéra italien une nouvelle intensité émotionnelle. Ses oeuvres de jeunesse conservent certes des structures figées, rythmées par des arias tripartites, mais elles recourent surtout à une orchestration qui se contente de seconder les prouesses vocales des protagonistes, suivant par là Gaetano Donizetti et Giuseppe Mercadante qui furent ses premiers modèles. Sans pour autant rompre avec la tradition comme le fit Wagner, Verdi a ensuite transformé l'art de l'opéra, évoluant progressivement vers la mise en place de drames lyriques d'une intensité continuelle, à la structure fluide, servis par la dynamique conjuguée de l'orchestration et de la dramaturgie. Il a ainsi créé des personnages lyriques et tragiques d'une richesse exceptionnelle, violents, passionnés et héroïques, comme Aïda, Macbeth ou Othello. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Boris Christoff Le Bulgare Boris Christoff (1919-1993), doté d'une magnifique voix de basse et d'un jeu de scène remarquable, fut l'un des plus grands chanteurs d'opéra de sa génération.

Il interprète iciPhilippe II dans Don Carlos de Verdi, rôle qu'il reprit plusieurs fois dans sa carrière, avec un succès jamais démenti.Hulton-Deutsch Collection/Corbis Homme de théâtre, Giuseppe Verdi approfondit les relations entre livret et musique et s’inspira des grands classiques shakespeariens comme du drame romantique allemand.

Avec Un bal masqué (1859), la Force du destin (1862), créée à Saint- Pétersbourg, ou Don Carlos (1867), écrit en français pour l’Opéra de Paris, il affirma son souci de la dramaturgie, là où ses prédécesseurs ne se souciaient que de prouesses vocales.

Consacré plus grand compositeur d’opéras au monde, Verdi allait créer des œuvres dans tous les pays, y compris hors de l’Europe.

Aïda, sur un livret d’Antonio Ghislanzoni, fut créé en 1871 au Caire avec une mise en scène et des décors d’un luxe exceptionnel.

Aïda, peut-être par son exotisme et ses danses inspirées de l’orientalisme français, mais surtout par son orchestration raffinée et son intensité dramatique, reste encore de nos jours son œuvre la plus populaire. Vint alors une période de doute et de réflexion durant laquelle Verdi, vieillissant, critiqué par la nouvelle génération de musiciens italiens, s’éloigna de l’opéra.

Il se lança dans la composition de son Requiem (1874), œuvre religieuse d’une gravité inattendue dédiée à la mémoire d’Alessandro Manzoni, et dans l’écriture de cantates et de musique instrumentale comme le Quatuor à cordes en mi mineur (1873).

Il se réconcilia pourtant avec l’un de ses adversaires, le librettiste Arrigo Boito, avec lequel il remania Simon Boccanegra (1881), qui connut enfin le succès. Après l’abandon presque total de la scène lyrique pendant plus de dix ans, Verdi se remit au travail pour deux œuvres ultimes.

Avec Otello (1887) et surtout Falstaff (1893), son seul opéra comique, sur des livrets d’Arrigo Boito d’après Shakespeare, le compositeur octogénaire fit preuve d’une incroyable capacité à se renouveler.

Il acheva également en 1898 une série de Pièces sacrées dédiées à sa seconde femme, la cantatrice Giuseppina Strepponi, décédée en 1897.

À la suite de ce testament musical plein de fraîcheur et de fantaisie, Verdi s’éteignit en 1901 dans la maison de repos pour musiciens qu’il avait fondée à Milan. 4 ANALYSE DE L’ŒUVRE Mario del Monaco Le ténor italien Mario del Monaco (1915-1982) débuta en 1939 dans le rôle de Turridu de Cavalleria rusticana, opéra de Mascagni.

Il acquit une renommée mondiale grâce à son interprétation durôle-titre dans Otello de Verdi.CORBIS-BETTMANN En donnant à la dramaturgie une importance et une profondeur inédites et en conférant aux personnages une véritable épaisseur, Verdi a apporté à l’opéra italien une nouvelle intensité émotionnelle.

Ses œuvres de jeunesse conservent certes des structures figées, rythmées par des arias tripartites, mais elles recourent surtout à une orchestration qui se contente de seconder les prouesses vocales des protagonistes, suivant par là Gaetano Donizetti et Giuseppe Mercadante qui furent ses premiers modèles.

Sans pour autant rompre avec la tradition comme le fit Wagner, Verdi a ensuite transformé l’art de l’opéra, évoluant progressivement vers la mise en place de drames lyriques d’une intensité continuelle, à la structure fluide, servis par la dynamique conjuguée de l’orchestration et de la dramaturgie.

Il a ainsi créé des personnages lyriques et tragiques d’une richesse exceptionnelle, violents, passionnés et héroïques, comme Aïda, Macbeth ou Othello. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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