Vauvenargues écrit : « Personne n'est sujet à plus de fautes que ceux qui n'agissent que par réflexion. » Qu'en pensez-vous ?
Publié le 20/06/2009
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Vauvenargues condamne, non pas la réflexion, mais l'abus de la réflexion. Nous n'agissons avec sûreté que lorsque notre action est dans une large mesure automatique ou intuitive. Celui qui voudrait calculer tous les mouvements élémentaires de la marche ou de la parole parlerait ou marcherait fort mal,si même il parvenait à parler ou à marcher : d'après la légende, un mille-pattes à qui on demandait comment il faisait pour marcher s'arrêta comme paralysé. De même, au point de vue moral, à prétendre apprécier exactement la valeur morale des divers actes qui se présentent, on arrive à perdre la sûreté du jugement : c'est le cas du scrupuleux. Dans cette pensée, le mot « faute « désigne Terreur et non le péché ou la faute morale. On pourrait cependant faire cette remarque : celui qui réfléchit commet des fautes morales qui ne sont pas imputables à l'irréfléchi; mais l'irréflexion elle-même est une faute plus grave que celles qu'il commettrait s'il réfléchissait.
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