Une morale est-elle possible si l'on n'admet d'abord la réalité du libre arbitre?
Publié le 31/07/2004
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La morale nie de toute façon toute liberté Pourtant, on peut aussi comprendre la liberté de l'homme dans un autre sens. Certains philosophes ont en effet, placé la liberté, dans l'obéissance d'une loi en vue du bien. Dans ce cas, c'est le respect de la morale et du bien qui est considéré comme liberté. Mais en définitive, la morale enlève toute possibilité de liberté puisqu'elle nous dicte ce que l'on doit faire. La morale est en effet la réponse à la question : "Que dois-je faire?" Elle est l'obligation, de conformer notre conduite à certaines valeurs (le bien : ce qu'on doit faire ; le mal : ce qu'on ne doit pas faire). Ainsi, par exemple, pour Montaigne, la liberté consiste à obéir aux lois : elle est le droit de faire ce que la loi permet. Dans une autre direction, Descartes déclare que la plus haute liberté ne réside pas dans le fait de pouvoir choisir indifféremment entre plusieurs possibilités mais dans le fait que la connaissance nous dicte nos actions, c'est-à-dire ne nous laisse pas le choix. De même, pour Kant, c'est l'impératif catégorique, la loi morale qui nous dit ce que nous devons faire, et nous avons juste à obéir à ses prescriptions. Le véritable Bien, la véritable morale, en effet ne nous laisse pas le choix de nos actions, elle nous enlève toute liberté.
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