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Un plaidoyer pour le libre-échange

Publié le 15/05/2020

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L'existence de moyens de paiement à valeur à peu près stable facilite grandement les échanges et probablement contribue à atténuer les à-coups de la concurrence. En aucun cas, ils n'en sont la condition, tant il est vrai que pour essayer d'identifier les ressorts du commerce international et de comprendre ses mécanismes - un domaine dans lesquels on n'a guère fait de progrès depuis plus d'un siècle et demi! -, il convient de pousser l'analyse au-delà de la monnaie pour retrouver le comment et le pourquoi de l'acte essentiel de la vie économique, l'échange.

Une telle démarche n'est pas inutile dans les circonstances présentes. On serait tenté de penser qu'elle s'impose, car il est en train de se produire sous nos yeux ce qui se produit toujours chaque fois qu'à la prospérité (des affaires) succède une longue période de marasme ou de crise. Ce qui la veille encore apparaissait comme une des conditions de la croissance se présente sous les traits d'une menace. Les arguments les plus contestables sont avancés pour justifier la répudiation des mesures de libération qui avaient pourtant, pendant la période précédente, prouvé leur efficacité. Aujourd'hui, l'ouverture des frontières est de plus en plus considérée comme une cause potentielle de chômage. Serait-il vrai, comme d'anciens adeptes du libre-échange voudraient eux-mêmes le faire croire, qu'il est devenu, dans le monde d'aujourd'hui, une formule dangereuse?

Fondamentalement, si un pays a intérêt à importer, mettons des calculatrices plutôt qu'à les fabriquer sur place, c'est parce que, en passant par le détour de l'importation, il lui suffira, par exemple, de dix heures de travail pour se procurer une telle machine alors qu'il lui en faudrait en consacrer douze ou treize pour la produire lui-même (ce résultat est obtenu si en dix heures de travail on produit la bicyclette qu'on exportera pour pouvoir payer l'importation, autrement dit la bicyclette qu'on échangera contre la calculatrice).

Telle est la raison pour laquelle un pays, qu'il soit capitaliste ou socialiste, trouve un grand avantage à commercer avec les autres, car l'échange lui permet d'économiser l'effort là où il peut l'être et par conséquent de mieux utiliser les ressources dont il dispose. On voit que

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