un hémisphère dans une chevelure
Publié le 25/06/2013
Extrait du document
«
montrerons que le poète à travers son expérience sensuelle évoque grâce au rêve, un
ailleurs, en suggérant une unité secrète entre les univers sensoriel et spirituel.
ON LAISSE AU MOINS 2 LIGNES- Les deux axes suivants peuvent aussi bien convenir à
la première introduction qu’à la deuxième.
Axe l : Une célébration sensuelle de la femme (On n’écrit pas le titre dans le commentaire
ni les titres des sous-parties que je vous donne à titre informatif).
On n’oublie pas les
alinéas !!!!
1.
Un poème adressé à la femme
Nous verrons tout d’abord que ce poème est adress ée à une femme particuli ère.
Comme sa version versifi ée, « Un
H
émisph ère dans une chevelure » est divis é en sept sections de taille équivalente qui rappellent les 7 quintils de « La
chevelure ».
On remarque que le premier et le dernier paragraphe se font
écho . En effet, ils commencent tous deux par la
m
ême structure syntaxique : l’imp ératif « Laissemoi » est suivi d’un verbe renvoyant à un sens (l’odorat puis le go ût), de
l’adverbe « longtemps » et d’un compl
ément d’objet direct qui évoque la chevelure .
De plus l’observation de l’ énonciation du
po
ème permet de mettre en évidence deux personnes . Le « je » omnipr é sent d ésigne bien entendu le po ète. On s’aper çoit qu’il
s’adresse
à la femme aim ée. Baudelaire s’adresse ici à la femme à la seconde personne du singulier. Si l’on observe la phrase
initiale du texte, on trouve r
éunis et concen tr és en trois mots les trois éléments essentiels du po ème : « Laissemoi respirer ».
Le verbe
à l’imp ératif « laisse » est destin é à la femme, le COD « moi » renvoie au po ète, li é au mot pr écédent et à la femme
par un trait d’union et l’infinitif « respirer » annonce le sens principal du texte, l’odorat. Dans chaque paragraphe du po
ème,
on retrouve les marques de la premi
ère et de la deuxi ème personne du singulier : pronoms personnels (je, tu, me, moi), adjectifs
possessifs (mon, ma, tes, ta). Par ailleurs, tout le po
ème est écrit au pr ésent de l’indicatif, comme si le po ème s’ écrivait au
moment o
ù le po ète parle à la femme et au moment o ù la r êverie a lieu.
Nous sommes plong és dans l’intimit é du couple :
temps verbaux et pronoms personnels le confirment.
(A la ligne : autre idée essentielle mais on ne saute pas de ligne)- On n’écrit pas le
titre des sous-parties !
2.
Un portrait partiel et sensuel
L’originalit
é de ce po ème vient aussi du fait que le po ète ne d écrit la femme qu’ à travers ses cheveux.
Aucun autre
aspect physique n’est
évoqu é. Baudelaire reprend donc ici, le motif traditionnel du blason, th ème à la mode au XVI è me
si ècle.
Plusieurs caract
éristiques peuvent être d égag ées à propos de cette chevelure.
D’abord elle est évoqu ée par son parfum
enivrant : « L aissemoi respirer, longtemps, longtemps l’odeur de tes cheveux » (l.1). La comparaison au « mouchoir odorant »
(l.3) qui suit d
éveloppe ce pouvoir.
Dans la suite du po ème le parfum de la chevelure est évoqu é avec des odeurs sucr ées ou
fleuries : « fruits » et « feuilles »(l.9 et 10), « pots de fleurs » (l.17), « sucre » (l.19) et des parfums exotiques : « tabac »(l.18)
à,
« opium » (l.18), « goudron », « musc », « huile de coco » (l.20).
Plusieurs expressions permettent de comprendre que la
chevelure de la femme est noire : « l’espace » (l.9) « plus bleu » et « plus profond » (l.9) du troisi
ème paragraphe, la m étaphore
du sixi
ème : « la nuit de ta chevelure » (l.19) et sur tout l’adjectif « noires » pour les « tresses » (l.22) dans les derni ères lignes.
D’autres passages sugg
èrent le volume et l’abondance de la toison.
C’est ainsi que l’on peut comprendre que l’homme
souhaite « plonger » (l.1) dedans. L’adjectif « fourmillant » (l.11) est appliqu
é au port mais évoque également l’abondance des
cheveux et leur structure complexe, comme le confirme l’expression « leurs architectures fines et compliqu
ées » (l.13). Plus loin
« les rivages duvet
és » (l.20) peuvent évoquer une chevelure soyeuse, boucl ée et épaisse, tout comme les « tresses lourdes et
noires » (l.22) et les « cheveux
élastiques et rebelles » (l.23).
Cette derni ère expression tend d’ailleurs à personnifier les
cheveux, ce qui invite
à penser qu’ils sont une synecdoque de la femme, la « V énus noire » que Baudelaire aimait. Le moment .
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