u n a thlète v igoureux, j e fus d 'abord a veuglé e t é tourdi d u d iscours d e P rotagoras, e t d es a pplaudissements d es assistants.
Publié le 19/01/2013
Extrait du document
«
raison.
- Et il condamne Pittacos qui ne dit pas,
comme le pense Protagoras, la même chose que lui,
mais
une autre.
Car Pittacos n'a pas dit comme
Simonide qu'il est difficile de devenir homme de
bien, mais d'être homme de bien.
Or, Protagoras,
être et devenir ne sont pas la même chose; c'est Pro
dicos
qui l'assure: et si être n'est pas la même chose
que devenir, Simonide ne se contredit point.
Peut
être que Prodicos et beaucoup d'autres pensent avec
Hésiode (340d) qu'il est, à la vérité, difficile de deve
nir homme de bien, parce que les dieux ont placé la
sueur au-devant de la vertu; mais que, lorsqu'on est
une fois parvenu au sommet, la vertu devient ensuite
aisée à acquérir, quoiqu'elle ait d'abord été difficile.
Prodicos
applaudit fort ce discours.
Protagoras me
dit au contraire : Socrate, ton explication est plus
fautive encore que l'endroit que tu expliques.
- S'il
en est ainsi, Protagoras, j'ai donc bien mal fait, etje
suis un drôle de médecin, (340e) puisque j'aug
mente le mal en voulant le guérir.
- La chose est
pourtant ainsi.
- Comment cela? -L'ignorance du
poète serait très grande, reprit-il, s'il faisait entendre
que la possession de la vertu est si aisée, tandis qu'au
jugement de tous les hommes c'est la chose du
monde la plus difficile.
-
Par Zeus, lui disje alors, c'est un grand bonheur
que Prodicos soit présent à cet entretien.
La science.
»
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