TURENNE, Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de (11 septembre 1611-27 juillet 1675) Maréchal de France Elevé dans un calvinisme austère, Turenne est jugé trop faible pour pouvoir entrer dans une carrière militaire.

TURENNE, Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de (11 septembre 1611-27 juillet 1675) Maréchal de France Elevé dans un calvinisme austère, Turenne est jugé trop faible pour pouvoir entrer dans une carrière militaire. Il obtient pourtant, parce qu'il est le petit-fils de Guillaume d'Orange, de servir sous les ordres de ses oncles, Maurice et Henri de Nassau. Puis il se met au service de la France. Au cours de la guerre de Trente Ans il se bat en Flandre, sur le Rhin. En 1640, il prend Turin aux Espagnols. Qu'il soit huguenot n'empêche pas qu'en 1642 il reçoive le commandement de l'armée qui entre en Roussillon. Mazarin le fait maréchal de France. S'il n'est pas un stratège, la connaissance précise qu'il a des guerres du passé l'amène à mener une bataille en fonction de la mémoire qu'il garde des affrontements les plus anciens. Qui plus est, la sûreté de son raisonnement, la rigoureuse préparation de ses campagnes, qui épargne ses soldats, lui valent autant que son caractère bourru et juste d'être aimé de ses troupes. Longtemps, Turenne ne sait quel parti prendre quand éclate la Fronde des princes. Mais la passion qu'il éprouve pour la duchesse de Longueville ne l'emporte pas sur sa fidélité au roi. A la tête des troupes royales il défait Condé, face auquel il remporte en 1654 et en 1658 les batailles d'Arras et des Dunes. En trois mois il enlève la Flandre à l'Espagne, en 1667, lors de la guerre de Dévolution. En 1668, il abjure le protestantisme. Lors de la guerre de Hollande, après avoir pris le Palatinat et surpris les impériaux, il les rejette en Alsace, qu'il envahit. Louis XIV lui confie encore un commandement lorsque Turenne songe à se retirer à l'Oratoire. Il meurt après la victoire de Turckheim, lors de la bataille de Sasbach. Louis XIV le fait enterrer à Saint-Denis.