turbine.
Publié le 26/04/2013
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Au début du XXe siècle, la demande croissante en électricité d’origine hydroélectrique rendit nécessaire le développement d’une turbine pouvant être adaptée à de faibles hauteurs de chute d’eau, de 3 à 9 m, et utilisable sur de nombreuses rivières où
de petites retenues pouvaient être construites.
En 1913, l’ingénieur autrichien Viktor Kaplan proposa pour la première fois son turbopropulseur, qui fonctionne comme une hélice de bateau inversée.
Il améliora par la suite cette turbine à écoulement
axial, en permettant aux pales de tourner autour de leur axe, utilisant au maximum l’effet de réaction.
Ces hélices à pas variable accrurent l’efficacité du système, en combinant de manière optimale l’angle entre les pales et la chute d’eau, ainsi que la
vitesse d’écoulement.
2. 2 Fonctionnement des turbines hydrauliques
2.2. 1 Principe
La turbine hydraulique transforme en énergie mécanique l’énergie potentielle ou cinétique contenue dans l’eau d’un lac, d’une rivière, d’une chute d’eau, ou d’une quelconque dénivellation.
Dans une installation employant une turbine hydraulique, on
trouve toujours une bâche d’alimentation, qui permet à l’eau de s’écouler jusqu’à l’entrée de la turbine.
C’est un distributeur muni d’aubes, qui dirigent convenablement le jet d’eau pour qu’il arrive sur la roue mobile avec le minimum de perte.
La roue
de la turbine, équipée d’ailettes ou d’augets, est mise en rotation par la force centrifuge de l’eau sous pression.
2.2. 2 Alimentation
Pour maintenir constante la fréquence du courant électrique produit par une installation hydroélectrique, la vitesse de la turbine doit être fixe, quelles que soient les variations de la pression de l’eau.
Ainsi, pour produire du courant à 50 Hz, la vitesse
de rotation de la turbine doit être de 3 000 tr/min.
Cela nécessite des commandes pour ouvrir ou fermer les passages de l’aube directrice, afin de réguler le débit et, dans le cas de la turbine de Kaplan, pour faire varier le pas de l’hélice.
Dans une
turbine utilisant une roue de Pelton, on règle le débit d’eau en ouvrant ou en fermant les tuyères d’alimentation.
Dans ce cas, il faut une tuyère de dérivation de trop-plein, sinon, les brusques modifications de débit dans des conduites forcées de
grande longueur entraîneraient de brutales différences de pression, appelées béliers hydrauliques, qui seraient très destructrices.
En cours de réglage, le débit total de l’eau passant à travers les tuyères d’alimentation et de trop-plein doit être
maintenu pratiquement constant, avec fermeture éventuelle de la tuyère de dérivation, la fermeture devant se faire très lentement pour éviter tout coup de bélier.
2.2. 3 Puissance et rendement
Les turbines hydrauliques sont surtout employées pour produire de l’électricité.
Dans les installations à turbine hydraulique modernes, on a privilégié l’accroissement des hauteurs de chutes d’eau et l’augmentation de la taille des unités pour accroître
la puissance fournie par les turbines.
Les turbines Kaplan sont maintenant utilisées avec des hauteurs de chutes de près de 60 m, et les turbines de Francis, avec des hauteurs pouvant aller jusqu’à 610 m.
La plus haute chute d’eau (environ 1 770 m)
utilisant une roue de Pelton se trouve à Reisseck, en Autriche.
L’un des plus importants systèmes de turbines est installé dans une centrale, à Itaipú, au Brésil : dix-huit turbines de type Francis, de 700 MW (mégawatts) chacune, offrent une puissance
totale de 12 600 MW.
Les plus grandes installations d’Amérique du Nord se trouvent à La Grande, sur la baie James, à l’est du Canada, où vingt-deux unités de 333 MW chacune fournissent une puissance totale d’environ 7 300 MW, et aux États-Unis,
au barrage de Grand Coulee, sur la rivière Columbia, où l’installation a une puissance totale d’environ 6 500 MW.
Aujourd’hui, avant de réaliser un système de turbine de grande puissance, les ingénieurs développent des modèles réduits pour étudier le comportement de la roue de turbine en fonction de la hauteur de chute.
Les lois de similitude permettent de
savoir, de manière assez précise, quelles seront les caractéristiques de la turbine hydraulique à réaliser.
La plupart des systèmes hydroélectriques de petites retenues d’eau construits avant 1930 furent abandonnés, en raison des coûts de maintenance et de main-d’œuvre élevés.
Les augmentations successives du prix du pétrole brut ont réactualisé ces
installations.
Avec le développement standardisé des turbines à hélice à arbres quasi horizontaux, les petites installations sont redevenues intéressantes.
Le rendement des turbines hydrauliques peut atteindre 90 p.
100 selon le type d’installation.
2. 3 Turbines-pompes
Les turbines peuvent également être conçues pour tourner en sens inverse, comme des pompes.
Cela est possible en inversant le générateur, qui fonctionne alors comme un moteur.
L’énergie électrique ne pouvant être stockée de manière
économique, le fonctionnement de ces « turbines-pompes », dont l’électricité est produite par des centrales nucléaires et au fuel pendant les heures creuses, permet de stocker de l’eau supplémentaire dans un réservoir.
Cette eau peut ensuite être
réutilisée pour entraîner la turbine aux heures de pointe.
Au cours de ces dernières années, la technologie des turbines-pompes s’est améliorée pour permettre des hauteurs de chute d’eau d’environ 600 m et des puissances de turbine de plus de
400 MW.
3 TURBINES À VAPEUR
3. 1 Historique
La turbine à vapeur est le fruit du travail de nombreux chercheurs et ingénieurs à la fin du XIX e siècle.
Parmi les contributions notoires au développement de ce type de turbine, on peut mentionner celles du Britannique Charles Algernon Parsons et
celles du Suédois Carl Gustaf Patrik de Laval.
Parsons fut à l’origine du principe de la séparation des étages, selon lequel la vapeur se dilate dans un certain nombre d’étages, produisant à chaque fois de l’énergie.
De Laval fut le premier à concevoir
des jets et des augets adaptés à une utilisation efficace de la vapeur en expansion.
3. 2 Fonctionnement
Bien que les turbines à vapeur soient construites selon deux principes différents (à action ou à réaction : voir ci-après), leurs éléments essentiels sont similaires.
Elles se composent de tuyères ou de jets, et d’ailettes.
La vapeur s’écoule dans les
tuyères, dans lesquelles elle se dilate.
Ainsi, sa température diminue et son énergie cinétique augmente.
La vapeur en mouvement exerce une pression contre les ailettes, entraînant leur rotation.
La disposition des jets et des ailettes, fixes ou.
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