Troyat, Henri - littérature française.
Publié le 30/04/2013
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Troyat, Henri - littérature française. 1 PRÉSENTATION Troyat, Henri (1911-2007), écrivain français d'origine russe, auteur de vastes cycles romanesques et de nombreuses biographies. 2 « JE PRÉFÈRE LES DANGERS DES ROMANS « Né à Moscou, Lev Tarassov, dit Henri Troyat, est issu d'une famille de riches négociants contrainte de s'exiler en 1917 pendant la Révolution russe. La famille Tarassov erre du Caucase à la Crimée, de Constantinople à Venise, avant de se fixer près de Paris, à Neuilly, en 1920. Henri Troyat grandit en écoutant les récits russes de ses parents qui deviennent une grande source d'inspiration et découvre très jeune la littérature. À l'âge de 10 ans, il lit avec passion à la Guerre et la Paix de Léon Tolstoï avant de découvrir l'écriture vers l'âge de 12 ans. Il fait ses études au lycée Pasteur de Neuilly. Naturalisé français, il obtient une licence de droit en 1933, devient rédacteur à la Préfecture de la Seine (il y garde après son service militaire un poste au service des budgets). Lorsqu'il entre en littérature avec son roman Faux jour (1935, prix du roman populiste), Henri Troyat fait son service militaire. Ses premiers romans s'inscrivent dans une veine réaliste et dans la tradition intimiste et psychologique française ( le Vivier, 1935 ; Grandeur nature, 1936 ; la Clé de voûte, 1937) et, en 1938, il publie l'Araigne, qui fait de lui le plus jeune lauréat, à 27 ans, du prix Goncourt -- l'ouvrage est alors vendu à plus de 100 000 exemplaires. Remarqué dès ses débuts, il reçoit également la même année le prix Max-Barthou décerné par l'Académie française pour l'ensemble de sa jeune oeuvre. En 1940, il est démobilisé et se consacre entièrement à l'écriture. Au lendemain de la guerre, il s'illustre par de vastes cycles romanesques tels que Tant que la terre durera (1947-1950), histoire d'une famille russe de 1888 à 1939 dans laquelle s'opposent révolutionnaires, tsaristes et opportunistes, et la Lumière des justes (1959-1963), qui trace le parcours d'un jeune officier russe dans la première moitié du XIXe siècle. Les Semailles et les Moissons (1953-1958), les Héritiers de l'avenir (1958) et les Eygletière (1965-1967) se veulent, par ailleurs, un tableau de la société moderne à travers l'histoire de familles françaises. 3 « LA BIOGRAPHIE ME REPOSE, ELLE ME FRUSTRE AUSSI BEAUCOUP « Tout au long de sa prolifique carrière d'écrivain, Henri Troyat a écrit et publié quelques 32 biographies de grandes figures russes ou françaises (beaucoup d'écrivains et de tsars). Selon lui, « ce ne sont pas des ouvrages d'érudit, bien qu'ils soient scrupuleusement documentés, mais des tentatives pour pénétrer par effraction dans la peau de ses modèles. « Féru de littérature, notamment russe, il écrit les biographies de Fédor Dostoïevski (Dostoïevski, 1940), Alexandre Pouchkine (Pouchkine, 1946), Léon Tolstoï (Tolstoï, 1965)et Nikolaï Gogol (Gogol, 1971), Anton Tchekhov (Tchekhov, 1984), Ivan Tourgueniev (Tourgueniev, 1985), Marina Tsvetaïeva (Marina Tsvetaieva : l'Éternelle insurgée, 2001), ou Boris Pasternak (Pasternak, 2006). Amoureux également de la littérature française du XIXe siècle et attaché au réalisme, il publie les biographies de Gustave Flaubert (Flaubert, 1988), Guy de Maupassant (Maupassant, 1989), Émile Zola (Zola, 1992), Paul Verlaine (Verlaine, 1993), Charles Baudelaire (Baudelaire, 1994), Honoré de Balzac (Balzac, 1995), et Alexandre Dumas (Alexandre Dumas. Le Cinquième Mousquetaire, 2005). À travers ses biographies, Henri Troyat excelle à raconter minutieusement la vie au jour le jour de ses personnages, notamment historiques comme celles de Catherine la Grande (1977), Pierre le Grand (1979), Ivan le Terrible (1982), Gorki (1986), Alexandre II, le tsar libérateur (1990), Nicolas II, le dernier tsar (1991), Raspoutine (1996), Nicolas Ier (2000), ou encore Alexandre III (2004). 4 « UN PIED SUR LES NUAGES RUSSES ET UN PIED SUR LA TERRE FERME FRANÇAISE « Cet intérêt pour les personnages historiques et les figures littéraires russes, cette nostalgie de son pays natal, se sont immiscés dans une grande partie de son oeuvre, partagée comme « son coeur « entre ses deux patries. Malgré le déracinement qui a marqué sa vie, Henri Troyat n'est jamais retourné en Russie, mais n'a eu de cesse de s'en nourrir : « je me suis construit une Russie intérieure. Je ne veux pas être confronté à la réalité russe «. Travailleur infatigable -- il a publié une centaine d'ouvrages et ses livres ont presque toujours paru au rythme de deux épais volumes par an --, Henri Troyat jouit d'une large notoriété : le nombre de ses lecteurs le place juste après Honoré de Balzac. Il est entré à l'Académie française en 1959 et en est devenu le doyen. En 1976, il a publié ses souvenirs sous le titre Un si long chemin. Grand Prix littéraire du Prince Pierre de Monaco (1952), Grand-Croix de la légion d'honneur, Commandeur de l'ordre national du Mérite, Commandeur des Arts et des Lettres, il est au fil des ans, devenu l'un des auteurs les plus lus et les plus populaires. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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