transplantation d'organes - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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transplantation d'organes - Mécedine. 1 PRÉSENTATION transplantation d'organes, prélèvement d'un organe d'un individu donneur (le plus souvent décédé), suivi du transfert chirurgical à un receveur, complété d'un rétablissement chirurgical de la continuité des vaisseaux sanguins. Les organes susceptibles d'être transplantés sont le coeur, le foie et le rein. Les transplantations de poumon et de pancréas sont beaucoup plus rares. Les chirurgiens peuvent également procéder à des transplantations multi-organes, comme celle du bloc coeur-poumons qui est de plus en plus fréquente. 2 HISTORIQUE La première tentative de transplantation d'organe fut réalisée en 1906 par un médecin français, Jaboulay, qui essaya de transférer sur un homme un rein de porc. L'opération n'eut aucun succès. Les tentatives suivantes, pratiquées avec des reins provenant de cadavres, se soldèrent toutes par des échecs. Les premières véritables transplantations commencèrent au début des années 1950. L'un des pionniers, le Français Jean Hamburger, réalisa ses premières transplantations rénales. Il définit les méthodes et les règles de ce type de transplantation avec l'aide de René Kuss. La première transplantation rénale réussie, pratiquée entre deux jumeaux vrais, eut lieu aux États-Unis en 1952, et fut réalisée par John Merill et Joseph Murray. En 1958, une découverte fondamentale ouvrit une ère nouvelle, lorsque le Français Jean Dausset mit en évidence, en collaboration avec son collègue Jean Bernard, les groupes leucocytaires HLA (voir Histocompatibilité, groupes d') définissant le groupe tissulaire des individus, responsable du phénomène de rejet. En 1963, Thomas Starzl pratiqua la première transplantation de foie, tandis que Christiaan Barnard réussit en 1967 la première transplantation cardiaque. À la fin des années 1960, les transplantations de pancréas firent leur apparition. En ce qui concerne le poumon, organe très délicat à transplanter en raison de la complexité et de l'importance de sa circulation sanguine, la première greffe ne date que de 1981. De nos jours, les spécialistes s'attachent à augmenter le temps de conservation des organes prélevés sur des cadavres à la suite d'accidents. Ils cherchent aussi à promouvoir le don d'organes et à organiser d'une manière toujours plus performante le fonctionnement des banques d'organes et des réseaux, afin de raccourcir l'attente des futurs receveurs. Parallèlement, les spécialistes continuent leurs recherches sur le phénomène de rejet. Ils espèrent pouvoir réaliser un jour des transplantations de l'animal à l'Homme pour résoudre le problème du manque de donneurs humains, mais ce type d'intervention est encore expérimental et anecdotique. 3 INDICATIONS ET PRONOSTIC Les transplantations de coeur, de foie et de rein sont pratiquées quand l'organe du malade est atteint d'une insuffisance de fonctionnement sévère, mettant en jeu le pronostic vital : insuffisance cardiaque à la suite d'infarctus du myocarde répétés, insuffisance hépatique consécutive à une cirrhose, etc. Les transplantations du pancréas ont été réalisées chez des personnes atteintes de diabète sucré, et la transplantation d'un ou des deux poumons est indiquée, par exemple, dans des formes graves d'emphysème et de mucoviscidose. Les transplantations qui connaissent le meilleur taux de réussite sont celles de rein, dont les protocoles chirurgicaux et postopératoires sont très au point. Les transplantations de pancréas ou de foie sont de plus en plus fréquentes. Quant aux greffes cardiaques, elles sont réalisées avec un succès croissant, mais exigent d'être pratiquées dans des centres spécialisés. 4 PHÉNOMÈNE DE REJET Dans la transplantation de foie et de pancréas, les échecs sont souvent dus aux difficultés à connecter les nombreux vaisseaux sanguins sur le greffon. Mais, dans la plupart des transplantations, les difficultés ne viennent pas des techniques chirurgicales, au point depuis de nombreuses années, elles sont dues au phénomène de rejet du transplant par le système immunitaire du receveur. En effet, les tissus de chaque individu possèdent des antigènes HLA spécifiques qui permettent de différencier le soi du non-soi (voir Histocompatibilité, groupes d'). Le transplant venant d'un donneur et portant des antigènes très différents de ceux du receveur est reconnu comme étranger par le système immunitaire et éliminé. La transplantation d'un organe provenant d'un frère ou d'une soeur, a fortiori d'un jumeau (ayant le même patrimoine génétique), est beaucoup mieux tolérée. Le succès des transplantations est donc en grande partie lié aux développements de moyens susceptibles de réduire la réaction de rejet. Dans un premier temps, il faut déterminer la carte antigénique du receveur et lui greffer un organe dont les motifs antigéniques sont les plus proches possible des siens. Dans un second temps, il faut essayer de contrôler la réaction immunitaire de rejet par des médicaments immunosuppresseurs, comme les corticoïdes ou la cyclosporine. Cette réduction des défenses immunitaires n'est pas sans risques, le patient transplanté étant dès lors très sensible aux infections, susceptibles de faire échouer la transplantation, voire, dans les cas les plus graves, d'entraîner le décès du patient. Voir aussi Greffe (médecine). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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