toxiques, plantes.
Publié le 21/04/2013
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toxiques, plantes. toxiques, plantes, plantes contenant des substances nuisibles pour l'Homme (ou pour les animaux) et dont l'ingestion, ou le simple contact, provoque des troubles variés plus ou moins graves, mortels parfois. On estime qu'une espèce végétale sur cent peut être vénéneuse, mais toutes n'ont pas été recensées. Les plantes dangereuses se rencontrent à l'état sauvage dans les lieux les plus divers : bois et forêts (actée), champs (ornithogale), marécages (ciguë), pentes rocailleuses (ellébore), endroits secs et incultes (dompte-venin), en bordure de route (douce-amère), sur les vieux murs (chélidoine), ou même épiphytes (gui). Certaines sont cultivées et sont présentes dans les parcs et jardins, tels la glycine, le laurier-rose, le muguet, le kalmia à feuilles larges. Les botanistes ne disposent d'aucun moyen pour reconnaître la toxicité éventuelle d'une plante ; celle-ci ne peut être appréciée qu'après un accident fortuit, ou expérimentalement. Apprendre à identifier les végétaux reconnus dangereux est donc essentiel. Les espèces toxiques sont géographiquement dispersées et réparties dans des familles de plantes très diverses. Plus de vingt principes toxiques différents ont été identifiés, principalement des alcaloïdes, des glycosides, des saponines, des résinoïdes, des oxalates, des composés photosensibilisants et des composés minéraux, tels le sélénium ou les nitrates puisés du sol. Le principe toxique peut être réparti dans toute la plante (tsuga vénéneux) ou préférentiellement dans un organe : la racine (tsuga aquatique), les baies (lauréole) ou les feuilles (cerisier sauvage). Quelques végétaux peuvent être dangereux à l'état jeune et inoffensifs ensuite (xanthium) ; cependant, le plus souvent, la toxicité augmente avec l'âge de la plante et se concentre dans les racines, les bulbes, les fruits ou les graines. Certains principes actifs agissent par contact, provoquant une irritation cutanée (orties : urticacées) ou une irritation allergique (toxicodendron). Le plus souvent, l'action toxique résulte de l'ingestion de la plante, soit par action directe sur le tube digestif (dieffenbachia, euphorbe, diverses solanacées) entraînant de graves douleurs abdominales, des vomissements et parfois des hémorragies internes, soit après digestion. Dans ce cas, le composé toxique passe dans le sang et gagne le foie, qui peut être endommagé. De même, les reins peuvent être touchés, par exemple à la suite d'une consommation excessive de rhubarbe conduisant à une cristallisation d'oxalates susceptibles d'endommager les tubules rénaux. Les atteintes les plus graves affectent le plus souvent le système nerveux. Elles conduisent à des paralysies (tsuga vénéneux, laurier-cerise), des hallucinations (stramoine) ou des arrêts cardiaques (if, digitale, aconit). L'intervention de certains toxiques se fait à l'intérieur même des cellules. Le meilleur exemple de ce type de poison est le cyanure d'hydrogène, dégagé par un glycoside (présent chez le laurier-cerise) ou contenu dans les amandes fraîches du noyau de nombreux arbres fruitiers (abricotier, prunier, pêcher, etc.) ; ce poison bloque la respiration cellulaire et empêche l'utilisation de l'oxygène par les cellules. Dans le cas d'une intoxication par un excès de nitrates, c'est le transport de l'oxygène vers les cellules qui est interrompu du fait de la liaison de ces nitrates avec l'hémoglobine du sang. D'autres réactions très spécifiques ont été mises en évidence ; ainsi le ptéridium contient un toxique qui détruit la moelle osseuse responsable de la formation des cellules sanguines ; quant au millepertuis, il contient un composé qui, lorsqu'il est ingéré par un animal, réagit à l'exposition solaire, provoquant de graves brûlures et des lésions cutanées sur les parties du corps exposées. Les doses toxiques dépendent de la taille et de l'âge de l'individu et varient fortement d'une plante à l'autre. Ainsi, une ou deux graines de ricin, dont on extrait la fameuse huile de ricin, suffisent à tuer un enfant ; 10 g de feuilles de ciguë suffisent à provoquer la mort d'une personne ; 2 à 4 g de tubercule d'aconit sont mortels pour l'Homme, etc. Par contre, il est important de noter qu'à très faibles doses certaines de ces toxiques servent de médicaments très efficaces, telle la digitaline utilisée comme tonique cardiaque. L'éradication des plantes toxiques est impossible à envisager, et il importe d'apprendre à les connaître, sinon il faut se garder de consommer tout végétal, fruits et graines en particulier, inconnus. En cas de suspicion d'empoisonnement, il faut faire vomir la victime si l'ingestion est récente, et consulter au plus tôt un médecin en apportant, si possible, la plante incriminée.
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