tissu (biologie) (Biologie et Anatomie).
Publié le 22/04/2013
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3.2 Tissus superficiels
3.2. 1 Épiderme et cuticule
Dans les feuilles et les tiges jeunes, l'épiderme est le tissu superficiel de protection.
Il ne comporte en général qu'une seule couche de cellules, dont la paroi externe estépaisse et pourvue d'une couche imperméable, la cuticule.
Celle-ci est formée de cires et réduit les pertes d'eau par évaporation.
L'épiderme est interrompu çà et là par desouvertures, les stomates, bordées par deux cellules dites stomatiques qui se resserrent ou s'écartent, régulant ainsi les échanges d'air et d'eau avec l'extérieur.
Dans lesrégions arides, les végétaux se sont adaptés, afin de limiter au minimum les pertes d'eau : ainsi, chez ces plantes, le nombre de stomates est réduit et la couche de cire dela cuticule est nettement épaissie.
En revanche, chez les plantes aquatiques, la cuticule est absente, ce qui autorise l'absorption de l'eau par toute la surface ; en outre, lesstomates sont rares, voire inexistants.
3.2. 2 Périderme
L'épiderme disparaît lorsque se forment les tissus secondaires pour laisser place au périderme, nouveau tissu de revêtement.
Celui-ci provient du fonctionnement de l'undes deux méristèmes secondaires, le phellogène, qui produit, vers l'extérieur, des cellules mortes qui forment le liège, et, vers l'intérieur, un tissu vivant, le phelloderme.
Leliège est une structure imperméable : les tissus situés à l'extérieur ne tardent pas à mourir.
Ces tissus morts, plus le liège, constituent l'« écorce », ou rhytidome.
3.3 Tissus de remplissage et de soutien
3.3. 1 Tissus de remplissage
Les tissus de remplissage sont les parenchymes.
Ils sont formés de cellules vivantes, dont la forme et le rôle sont très divers.
On rencontre, surtout dans les feuilles, unparenchyme chlorophyllien, assurant la photosynthèse, grâce à ses cellules qui renferment des chloroplastes.
Des parenchymes de réserve, situés le plus souvent à l'intérieur des tiges et des racines, accumulent des réserves, qui peuvent être de l'amidon (chez la pomme de terre),des graisses (oléagineux comme l'olive), des protéines, etc.
3.3. 2 Tissus de soutien
Les tissus de soutien, en particulier ceux qui assurent la rigidité et le maintien des tiges des plantes herbacées, sont le collenchyme et le sclérenchyme.
Le collenchyme estformé par des cellules vivantes, aux parois épaissies par la cellulose.
Ce sont ces épaississements qui donnent à la tige des plantes de la famille des labiées (menthe, sauge)une section carrée caractéristique.
Le sclérenchyme est formé de cellules mortes, dont les parois sont chargées de lignine.
On en trouve dans la tige de nombreux végétaux dont la croissance est terminée.Chez les végétaux pourvus d'importants tissus secondaires, les arbres en particulier, le rôle de soutien n'est plus assuré ni par le collenchyme ni par le sclérenchyme, maispar les tissus conducteurs.
C'est en particulier le cas du xylème, qui prend alors une importance considérable.
3.4 Tissus conducteurs
3.4. 1 Chez les plantes herbacées
On distingue deux types de tissus conducteurs : le xylème et le phloème primaires.
Le xylème assure la circulation de la sève brute, composée d'eau et de sels minérauxpuisés dans le sol par les racines.
La sève est ainsi transportée jusqu'aux feuilles.
Le xylème est constitué de cellules mortes très allongées qui peuvent être soit des« vaisseaux imparfaits », ou trachéïdes, soit des « vaisseaux parfaits », ou trachées.
Les trachéïdes possèdent des parois cellulaires transversales, qui ont disparu dans lesvaisseaux parfaits.
Les parois des vaisseaux du xylème sont épaissies par des dépôts de lignine, interrompus de place en place pour permettre le passage de la sève.
Chez les fougères, cesépaississements sont disposés comme des barreaux d'échelle (ce sont des trachéides dites scalariformes).
Chez les gymnospermes, seules de petites formations circulaires,les aréoles, ne sont pas épaissies (ce sont des trachéides aréolées).
Enfin, chez les véritables plantes à fleurs (angiospermes), ces épaississements peuvent former desanneaux, une spirale continue ou un réseau.
Ce sont, suivant les cas, des trachéides annelées, spiralées ou réticulées.
Les vaisseaux parfaits sont propres aux plantes àfleurs.
Ils peuvent être annelés, spiralés, rayés, réticulés ou ponctués.
Le phloème, quant à lui, assure la circulation de la sève élaborée, enrichie des substances issues de la photosynthèse.
Il est composé de cellules particulières, vivantes etdépourvues de noyau, appelées tubes criblés.
Les cloisons transversales de ces cellules sont perforées, ce qui permet le transit de la sève.
Les tubes criblés sont flanqués decellules compagnes plus petites, vivantes et pourvues d'un noyau.
Ils participent au contrôle de la circulation de la sève dans les tubes criblés.
Le xylème et le phloème sont groupés en faisceaux.
Dans les racines, les faisceaux du xylème et du phloème alternent régulièrement.
Dans les tiges, ces faisceaux sontsuperposés, le phloème étant situé au contact du xylème et à son extérieur.
Ces structures ne comprennent que des tissus primaires formés à partir des méristèmesprimaires.
3.4. 2 Chez les autres végétaux
Chez les angiospermes dicotylédones et les gymnospermes, et en particulier chez les arbres qui appartiennent à ces deux catégories, la croissance en diamètre des tiges etdes racines est assurée par un méristème secondaire, le cambium.
Celui-ci forme une assise cellulaire continue entre le xylème et le phloème primaires.
Le cambiumengendre un xylème secondaire sur son côté interne, et un phloème secondaire sur son côté externe.
L'ensemble de ces productions secondaires forme un manchoncylindrique, qui peut être très épais.
Dans un tronc d'arbre, le xylème secondaire, qui en constitue la partie principale, correspond à ce que l'on appelle couramment le bois.Le phloème secondaire, dont l'importance est bien moindre, constitue le liber.
La structure du xylème secondaire permet aux spécialistes de reconnaître à quelle espèce d'arbre appartient un fragment de bois, même de taille minuscule.
Étant donnéqu'une nouvelle couche de xylème se forme chaque année, on peut également évaluer l'âge d'un arbre en comptant les couches de xylème visibles sur une coupetransversale du tronc.
L'étude du xylème fournit également de nombreux autres renseignements : elle permet, par exemple, de déterminer sous quel type de climat agrandi l'arbre.
On peut ainsi en déduire le temps, parfois sur plus de trois mille ans, grâce à la dendrochronologie ( voir Datation, méthodes de).
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