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THIERS, Louis Adolphe (15 avril 1797-3 septembre 1877) Président de la République (1871-1873) C'est en 1821 qu'arrive à Paris le jeune avocat inscrit au barreau d'Aix-en-Provence.

Publié le 02/02/2013

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THIERS, Louis Adolphe (15 avril 1797-3 septembre 1877) Président de la République (1871-1873) C'est en 1821 qu'arrive à Paris le jeune avocat inscrit au barreau d'Aix-en-Provence. Les relations qu'il lie avec le banquier Laffitte, Talleyrand ou La Fayette, l'initient aux subtilités de la vie politique. C'est par le journal d'opposition libérale Le Constitutionnel et par les dix volumes qui paraissent entre 1823 et 1827 de son Histoire de la Révolution française qu'il se fait connaître. Pour promouvoir une monarchie parlementaire sur le modèle anglais, il fonde, le 1er janvier 1830, un journal favorable au duc d'Orléans, Le National. La virulence de ses articles n'est pas pour rien dans le déclenchement de la révolution de juillet 1830. Son rôle lors de l'accession au trône de Louis Philippe lui vaut de commencer une effective carrière politique. Divers portefeuilles lui sont confiés, et à deux reprises il est président du Conseil. Mais en octobre 1840 il doit démissionner. Il demeure dans l'opposition jusqu'à la révolution de Février 1848. Il devient alors républicain conservateur, champion d'un ordre moral et social. C'est ainsi qu'il favorise l'adoption de la loi Falloux, qui permet aux catholiques d'avoir un rôle essentiel dans l'enseignement. Arrêté lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, il est banni. S'il rentre en France l'année suivante, c'est pour y rédiger L'Histoire du Consulat et de l'Empire. De 1863 à 1870, il revient à la Chambre et est l'un de ceux qui animent l'opposition. Vingt-six départements le portent à la Chambre en février 1871. Chef du pouvoir exécutif de la République, il signe le 10 mai 1871 le traité de Versailles, qui entérine l'annexion par l'Empire allemand de l'Alsace et de la Lorraine. Après la terrible répression de la Commune de Paris par la Semaine sanglante, du 22 au 28 mai 1871, il rentre dans Paris, où le 31 août une loi le nomme président de la République jusqu'à la fin des travaux de l'Assemblée. Grâce aux emprunts qu'il lance, il permet d'accélérer la libération du territoire par le paiement du tribut imposé par l'Allemagne. La république qu'il préconise, qu'il veut libérale, conservatrice et autoritaire, est repoussée par la majorité monarchiste de l'Assemblée nationale. Il doit démissionner le 24 mai 1773. Il meurt quatre ans plus tard au cours de la campagne électorale où il appuie Léon Gambetta, ce qui fait de ses obsèques une imposante démonstration républicaine.
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