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Texte : Albert Camus « La Peste », Le dénouement : une victoire précaire (extrait de la 5ème partie)

Publié le 14/04/2011

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Introduction :

 

     C’est par ce texte que se clôt le récit de La Peste. En janvier, après 9 mois de lutte incessante contre la peste, les médecins constatent un net recul de l’épidémie. Jusque-là, le narrateur s’avançait masqué et volontairement anonyme pour préserver le lecteur de toute influence et ainsi maintenant le caractère objectif de son récit. Il se nomme enfin : c’est le docteur Rieux, le protagoniste de l’œuvre. Il consacre alors les dernières pages de sa chronique à la délivrance d’Oran qui est coupée du monde extérieur dans l’enceinte de ses murailles.

    Par une belle matinée de février, les portes de la ville s’ouvrent enfin au monde extérieur dont les Oranais étaient séparés. La joie éclate alors dans toute la ville et les réjouissances s’organisent. Tard dans la soirée de ce jour mémorable, le docteur Rieux rend visite à l’un de ses patients, le vieil Espagnol asthmatique la ville. C’est de ce point de vue privilégié que le médecin assiste à l’exubérante allégresse d’Oran libérée de la peste.

Dénouement de la chronique, ce texte s’organise en 2 temps : de la ligne 1 à la ligne 19, Rieux est acteur et témoin de l’atmosphère joyeuse qui suit la libération d’Oran ; aux lignes 20 à 39, le médecin analyse lucidement cet événement. Aussi cette dernière page de La Peste nous propose-t-elle 3 centres d’intérêts : l’évocation d’une ville joyeuse qui symbolise l’humanité entière, la médiation solitaire de Rieux et le dénouement d’un récit allégorique.

 

I – Une ville joyeuse qui symbolise l’humanité entière

 

A)   Une liesse nocturne

 

B)    Une ville qui incarne l’ensemble de la communauté humaine

 

II – La méditation solitaire de Rieux

 

A)   Un témoignage de solidarité

 

B)    Une réflexion humaniste et lucide

 

III – Le dénouement d’un récit allégorique

 

A)   La peste : une allégorie

 

B)    La conclusion de la chronique

 

Conclusion :

 

      Ce texte clôt l’œuvre sur l’atmosphère de liesse qui anime Oran liberée de la peste. Mais cette page incite à une réflexion sur la condition humaine. L’allégorie de la peste illustre la manifestation du mal sur la terre et permet de montrer les hommes tels qu’ils sont. Capables du pire et du meilleur, les hommes se doivent d’être responsables. Lucidité, vigilance et solidarité sont nécessaires pour que chacun puisse exercer son « métier d’homme «. La Peste s’achève donc sur ce bouleversant témoignage de la seule dignité de l’homme : sa lutte quotidienne contre l’absurdité des fléaux, sa révolte continuelle contre l’absurdité de la condition humaine.  

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