Tennyson, Alfred - écrivain.
Publié le 28/04/2013
Extrait du document
Tennyson, Alfred - écrivain. 1 PRÉSENTATION Tennyson, Alfred (1809-1892), poète britannique. La poésie d'Alfred Tennyson, à la fois volontiers mélancolique et savamment versifiée, reflète les profondes mutations d'une époque (l'ère victorienne) partagée entre réminiscences romantiques et aspirations modernistes. 2 DE PRÉCOCES DISPOSITIONS À L'ÉCRITURE POÉTIQUE Né à Somersby (Lincolnshire, Angleterre), Alfred Tennyson doit la majeure partie de son éducation élémentaire à son père, George Clayton Tennyson, un pasteur anglican. Il fait preuve d'une grande précocité littéraire et écrit ses premiers poèmes encore enfant, en ayant recours à différentes métriques (voir versification) et en imitant brillamment le style de poètes célèbres, tels que lord Byron, qu'il admire particulièrement. À l'âge de quinze ans, Alfred Tennyson a déjà écrit plusieurs pièces en vers blancs ainsi qu'un poème épique. Quelques-uns de ces poèmes d'enfance sont publiés dans Poèmes composés par deux frères (Poems By Two Brothers, 1827), un recueil qui, comme son nom l'indique, comprend également des poèmes écrits par l'un de ses frères, Charles. Pendant son adolescence, Alfred Tennyson écrit également le poème intitulé « la Femme et le Diable « (« The Devil and the Lady «, 1823-1824, publication posthume en 1930), dans lequel il dévoile une connaissance précise de la poésie dramatique élisabéthaine. 3 LYRISME, ÉLÉGIES ET LÉGENDES ARTHURIENNES : UN POÈTE ÉCLECTIQUE En 1827, Alfred Tennyson entre au Trinity College de Cambridge où il se lie d'amitié avec Arthur Hallam. Alors qu'il est encore étudiant, il écrit « Timbuctoo « (1829), un poème en vers blancs plein d'esprit, pour lequel il reçoit un premier prix de poésie. Il publie aussi à cette période son premier ouvrage individuel, Poésies, surtout lyriques (Poems Chiefly Lyrical, 1830), qui inclut « Mariana « et annonce la qualité des oeuvres à venir. Son deuxième volume de Poèmes (Poems, 1832) comporte des textes lyriques plus aboutis et devenus célèbres par la suite, tels que « OEnone «, « les Mangeurs de lotus « (« The Lotus-Eaters «) ou « la Dame de Shalott « (« The Lady of Shalott «) ; le recueil n'en est pas moins sévèrement critiqué en son temps. À cette déception s'ajoutent plusieurs drames personnels : en 1831, la mort de son père, qui le contraint à quitter Cambridge avant d'obtenir son diplôme ; en 1833, la mort soudaine de son meilleur ami, Arthur Hallam, mais aussi la découverte des troubles mentaux dont souffrent trois de ses frères. Profondément affecté, le poète s'engage, en manière de deuil, à ne plus rien publier pendant dix ans. Pendant cette longue période, il se consacre à la lecture et à la méditation et, bien qu'il se refuse à publier, continue à écrire. En 1842, au terme de sa période de silence, Alfred Tennyson connaît un grand et soudain succès avec la publication de deux volumes de ses Poèmes. Ces recueils, incluant « la Mort d'Arthur « (« Morte d'Arthur «), un poème inspiré de la légende arthurienne, mais aussi « Locksley Hall « et « Ulysse « (« Ulysses «), valent à l'auteur d'être reconnu comme le plus grand poète de son temps. 4 LA FIGURE TUTÉLAIRE DE LA POÉSIE VICTORIENNE Peu après cette période de succès, Alfred Tennyson reçoit une pension qui le débarrasse des préoccupations matérielles et lui permet de se consacrer sereinement à la littérature. Il écrit alors « la Princesse « (« The Princess «, 1847), un exposé romantique en vers blancs sur les droits des femmes, puis l'un de ses chefs-d'oeuvre, In Memoriam (1850), un recueil d'élégies en mémoire d'Arthur Hallam. Le public est séduit, mais également surpris par cet ouvrage, écrit sur une période de 17 ans, dont la composition en stances d'octosyllabes et le caractère extrêmement intime sont inhabituels. In Memoriam est considéré comme l'une des plus grandes élégies de la littérature anglaise. En 1850, Alfred Tennyson épouse Emily Sarah Sellwood, qu'il aimait sans espoir depuis 1836. Il est nommé « poète officiel « (Poet Laureate) du Royaume-Uni la même année, succédant ainsi à William Wordsworth. Il s'installe avec son épouse à Twickenham, près de Londres, et fait de fréquents séjours (jusqu'à la fin de sa vie) dans sa propriété de Farringford, sur l'île de Wight. En 1852, il compose une « Ode pour la mort de Wellington « (« Ode on the Death of the Duke of Wellington «) et, en 1854, « la Charge de la brigade légère « (« The Charge of the Light Brigade «), des poèmes écrits dans le cadre de sa fonction de poète officiel ; le second célèbre l'action mémorable d'une unité de cavalerie britannique pendant la guerre de Crimée. Avec Idylles du roi (The Idylls of the King, 1859-1885), Alfred Tennyson revient au cycle des légendes arthuriennes. Il fait de ces anciens et merveilleux récits une suite de romances à la métrique savamment irrégulière. Parmi les oeuvres d'Alfred Tennyson figurent en outre Maud (1855), l'émouvant récit d'un sacrifice amoureux, Enoch Arden (1864), les pièces historiques la Reine Mary (Queen Mary, 1875), Harold (1877) et Becket (1884), ainsi que la Mort d'OEnone (The Death of OEnone and Other Poems, 1892), qui contient notamment « le rêve d'Akbar « (« Akbar's Dream «). En 1884, Alfred Tennyson est élevé à la pairie et prend place à la chambre des Lords sous le titre de baron Tennyson de Freshwater et Aldworth. Il meurt à Aldworth House, Hazlemere, dans le Surrey, le 6 octobre 1892. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Liens utiles
- PRINCESSE (La) [The Princess] d’Alfred Tennyson (résumé et analyse de l’oeuvre)
- ENOCH ARDEN (résumé) de Lord Alfred Tennyson
- MAUD de Alfred Tennyson
- MANGEURS DE LOTUS (Les) Alfred Tennyson résumé
- Vigny (Alfred, comte de), 1797-1863, né à Loches (Indre-et-Loire), écrivain français.