temple - architecture.
Publié le 14/05/2013
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5 MONDE ROMAIN
Les premiers temples empruntent directement à la tradition étrusque dont l'élément essentiel, qui perdure durant toute la civilisation romaine, est la surélévation de l'édifice au-dessus d'un puissant podium qui nécessite l'adjonction d'un escalier
monumental, le plus fréquemment frontal.
Érigé en 509 av.
J.-C.
sur la colline du Capitole à Rome, le temple dédié à Jupiter, Junon et Minerve, avec sa triple façade hexastyle et sa cella tripartite, est le symbole politique de la Rome républicaine et un
modèle exporté dans les provinces de l'empire.
Après l'avènement du principat d'Auguste, en 27 av.
J.-C., le culte impérial se substitue rapidement à la religion civique traditionnelle, également concurrencée par l'introduction de plusieurs cultes
orientaux jusqu'au triomphe définitif de la religion chrétienne.
L'adoption rapide des canons de l'architecture grecque est nettement perceptible dans la construction des temples romains dès l'époque tardo-républicaine.
Avec un chapiteau aux feuilles d'acanthe plus naturalistes, une frise à rinceaux et une corniche
à modillons, l'ordre corinthien, ainsi adapté au goût romain, est le plus prisé dès le début de l'ère impériale.
La Maison carrée de Nîmes, dédiée aux petits-fils d'Auguste, les princes de la Jeunesse, est conforme à ce modèle.
Ce temple est également
conçu selon la formule du pseudo-périptère, spécifiquement romaine, dans laquelle les colonnes qui entourent la cella sont engagées dans ses murs.
Un portique à trois ailes encadre le plus souvent l'esplanade du forum, réservée au temple du culte
officiel de la cité.
Les progrès des techniques de construction, notamment dans la mise en œuvre des voûtes concrètes, permettent d'édifier des temples à coupoles à oculus zénithal, dont le Panthéon de Rome, reconstruit par Hadrien au IIe siècle apr.
J.-C., est
l’exemple le mieux conservé.
Les temples du sanctuaire de Baalbek, au Liban, sont révélateurs, quant à eux, du vif attrait qu’exercent les lignes courbes — absentes de l'architecture grecque — et la surcharge décorative.
Ce goût « baroque » avant la
lettre est caractéristique des provinces orientales de l'Empire romain.
6 MONDE INDIEN ET INDIANISÉ
Les temples hindouistes et bouddhistes primitifs, à ossature de bois et couverture de chaume, ne sont remplacés par des édifices en pierre qu'au Ve siècle apr.
J.-C.
Leur base quadrangulaire et leur élévation pyramidale à étages évoquent le mont
Meru, séjour des dieux et axe de l'Univers.
L'entrée, située à l'est, donne sur une salle hypostyle qui accueille les fidèles, à laquelle succède le sanctuaire de la divinité réservé aux seuls brahmanes.
Les représentations sculptées des étages évoquent
la succession des réincarnations, telle que l'enseigne le védisme ( voir Veda).
Des sanctuaires rupestres creusés dans la roche, comme les fameuses grottes d’Ellora, dans la région de Bombay, dont les éléments les plus anciens datent du VII e siècle,
sont aménagés selon les mêmes principes.
À l'hégémonie sacerdotale des brahmanes s'oppose, à partir du VIe siècle avant notre ère, l'enseignement du Bouddha.
Les vestiges de l'incinération de sa dépouille deviennent des trésors pieusement conservés dans les stupas, des édifices
rectangulaires surmontés d'une calotte hémisphérique couronnée d'un parasol stylisé, signe du pouvoir royal.
La présence de ces monuments commémoratifs dans la plupart des contrées de l'Extrême-Orient témoigne du succès du bouddhisme.
Ainsi,
à Rangoun, la capitale birmane, des cheveux du Bouddha sont renfermés dans la plus haute tour de l'immense pagode dorée de Shwe Dagon.
Le temple de la Dent (ou temple du Dalada Maligawa) à Kandy (Sri Lanka) est le reliquaire monumental
d'une dent de Bouddha.
L'incursion d'Alexandre le Grand dans la vallée de l'Indus entraîne l'émergence d'un art gréco-bouddhique ( voir Gandhara).
Une des conséquences majeures de cette acculturation est l'apparition des premières images de Bouddha à partir du Ier siècle
av.
J.-C.
et l'essor d'un véritable culte des statues.
Le Borobudur de Java, grandiose stupa dont les bas-reliefs évoquent les vies successives du maître, l'Ananda de Pagan en Birmanie et le Bayon d'Angkor au Cambodge, temple-montagne célèbre pour
ses tours à visages et ses bas-reliefs historiés, sont quelques exemples de l'épanouissement de la religion indienne dans toute l'Asie du Sud-Est.
7 CHINE
Les temples des trois principales religions de l'Empire du Milieu, le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme, sont des complexes entourés d'une enceinte et dont les divers bâtiments, ouverts sur des cours, sont reliés par des galeries.
Leur
configuration, tout en s'inscrivant harmonieusement dans le paysage environnant, reflète celle du cosmos.
La progression dans le sanctuaire, de la porte principale à la salle des prières qui abrite les statues des divinités, est strictement axiale.
Le
bâtiment central, un reliquaire monumental proche du stupa indien, est plus tard remplacé par la pagode, architecture de bois à toiture pyramidale dont les bordures relevées sont supportées par des colonnes.
La Chine, où l'enseignement de Bouddha
est largement répandu depuis le Ier siècle apr.
J.-C., recèle également de grands sanctuaires rupestres dont celui de Guangyuan, dans le Sichuan, de Bezeklik à Turfan dans le Xinjiang, de Tianshui au Gansu, ou d’Anyue dans le Sichuan.
Les plus
célèbres sont ceux des grottes de Mogao (Qianfodong) à Dunhuang et de Longmen, dans la province de Shandong (un ensemble de plus d'un millier d'excavations ornées de sculptures).
C'est par l'intermédiaire de la Corée, dont les temples imitent ceux de la Chine, que le Japon entre en contact avec le bouddhisme chinois au début du VIe siècle apr.
J.-C.
L'Asukadera, construit dès la fin de ce siècle, est le premier monastère
bouddhique de l'archipel.
L'axialité y est moins rigoureuse que dans les sanctuaires chinois et le Kondo, pavillon cultuel majeur, y joue un rôle plus important que la pagode.
Au shinto, religion animiste et nationaliste vouée au culte de la famille
impériale, correspondent des temples en bois à couverture végétale bâtis sur pilotis, qui, périssables, sont régulièrement reconstruits.
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