Devoir de Philosophie

Teilhard De Chardin, Pierre - philosophie.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

teilhard
Teilhard De Chardin, Pierre - philosophie. 1 PRÉSENTATION Teilhard De Chardin, Pierre (1881-1955), prêtre jésuite français, géologue, paléontologue, philosophe et théologien, connu pour son interprétation évolutionniste de l'humanité et de l'univers qu'il pense compatible avec la foi chrétienne. 2 SA VIE Teilhard de Chardin naquit au château de Sarcenat près de Clermont-Ferrand, dans une famille catholique de la petite noblesse terrienne, le 1er mai 1881. Dès son enfance, il prit goût aux sciences naturelles. Élevé dans des collèges jésuites, il entra au scolasticat jésuite de Jersey en 1899. Il s'intéressa très tôt à la géologie. Il poursuivit ses études à la Sorbonne, interrompues par la Première Guerre mondiale qu'il fit comme infirmier au front. Il soutint sa thèse de paléontologie sous la direction de Marcellin Boulle, le spécialiste de l'homme de Neandertal, en 1922. Dans sa thèse intitulée Les mammifères de l'éocène inférieur en France, il affirmait déjà l'accord possible entre la science et la foi. Il obtint une chaire de géologie à l'Institut catholique de Paris et entama une série de nombreuses missions scientifiques en Extrême-Orient. En 1929, il participa aux fouilles de Zhoukoudian près de Pékin, découvrant l'environnement culturel qui qualifiait d' Homo faber le sinanthrope, connu sous le nom d'homme de Pékin. Il fut choisi pour participer à la fameuse Croisière jaune Haardt-Citroën (1931-1932). Il fit ensuite des expéditions en Inde (1935-1936), en Birmanie et à Java (1937-1938). À partir de son installation à New York en 1951, il participa aux fouilles de gisements d'australopithèques en Afrique australe. Il émit alors l'hypothèse d'une origine africaine de l'Homme (Homo sapiens). Il mourut à New York le 10 avril 1955. 3 SA PENSÉE L'étude des développements de l'homme préhistorique conduit Teilhard à une conception globale de la place de l'Homme dans l'univers. La clé de sa pensée repose sur un évolutionnisme optimiste qui s'efforce de concilier science et foi catholique. Les traits majeurs de cette évolution teilhardienne sont la convergence et l'unification. L'humanité rassemblée aspire efficacement à son unification réelle, accomplissant ainsi les promesses de solidarité et de surconscience contenue dans la genèse du monde. La pensée de Teilhard s'enracine dans une intuition de l'unité foncière du temps. Affolante et désespérante, la pluralité des choses et des êtres ne peut pas, selon Teilhard, être la vérité ultime du monde. Il est donc nécessaire qu'il y ait un projet, un dessein, un sens qui résolve l'énigme du monde. L'évolution qui a abouti à l'Homme va quelque part ; elle ne saurait être le résultat d'un processus hasardeux et aveugle. Son ouvrage principal, le Phénomène humain (1955), est une tentative pour mettre en forme une vision évolutionniste complète qui réponde aux problèmes scientifiques et religieux. Il interprète l'évolution comme un processus ayant un objectif dans lequel la matière-énergie de l'univers a continuellement changé vers une complexité croissante. Avec l'émergence de l'humanité, l'évolution entre dans une nouvelle dimension. L'Homme, comme une flèche, désigne le sens de l'univers. Teilhard apparut comme un homme de foi et la méditation christologique eut sa place dans toute sa pensée. Pour Teilhard, il n'y a rien de profane pour qui sait voir ; tout est « milieu divin « ; tout peut être transformé, l'histoire étant le devenir de Dieu. L'évolution est croissance même du corps du Christ qui fait la consistance de l'humanité. Les étapes de l'évolution : cosmogenèse (naissance et développement de l'univers), biogenèse (de la vie) et noogenèse (de l'esprit) telles qu'il les décrit le conduisirent à voir une spiritualisation progressive de la matière dont l'Homme est la clé et Dieu le point initial et final, l'alpha et l'oméga, comme il est dit dans le livre de l'Apocalypse (XXII, 13). L'oeuvre de Teilhard provoqua d'une part le reproche de l'Église catholique pour laquelle la dimension cosmique qu'il donnait au Christ tendait vers le panthéisme, et d'autre part, la critique de savants tel Jacques Monod qui l'accusa de faire de la « méta-science « en ajoutant un élément spirituel à la mécanique du monde. L'Église lui reprocha par ailleurs d'évincer le mal et le péché en développant une théorie du progrès continu qu'elle estimait trop optimiste. Teilhard ne fut pas autorisé à publier ses écrits autres que ses travaux scientifiques de son vivant. Lorsqu'ils purent paraître après sa mort, le Saint-Office lança un appel (1962) de mise en garde à leur sujet. Le Phénomène humain parut en 1955 et le Milieu divin, essai de vie intérieure parut en 1957. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles