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surdité - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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surdité - Mécedine. 1 PRÉSENTATION surdité, diminution plus ou moins importante de l'acuité auditive d'une ou des deux oreilles. À partir d'une perte de 30 décibels (dB), la surdité est légère ; la personne est dite malentendante. À partir de 60 dB, la surdité est sévère ; la personne n'entend plus son interlocuteur qu'à voix très forte. Au-delà de 80 dB, la surdité est profonde. La surdité totale est parfois appelée cophose. En France, sur environ 3,8 millions de personnes atteintes de surdité à des degrés divers, 115 000 présentent une surdité profonde. 2 CAUSES DE SURDITÉ 2.1 Surdités de transmission Les surdités de transmission sont dues à une atteinte de l'oreille externe (conduit auditif externe) ou moyenne (tympan et caisse du tympan qui contient les osselets). Dans le premier cas, la cause peut être un simple bouchon de cérumen ou une otite externe. Dans le second cas, il peut s'agir d'une otite moyenne ou d'une maladie génétique non inflammatoire (otospongiose). 2.2 Surdités neurosensorielles Les surdités neurosensorielles regroupent les surdités de perception et les surdités centrales. Les premières sont dues à une atteinte de la cochlée (ou limaçon), qui renferme l'organe de Corti (organe de l'audition stricto sensu), ou du nerf auditif, tandis que les secondes correspondent à une atteinte des centres nerveux de l'encéphale impliqués dans l'audition. Les autres causes de surdité neurosensorielle peuvent être une exposition excessive au bruit, une intoxication, un traumatisme ou une anomalie génétique. Surdité banale des personnes âgées, la presbyacousie est le résultat d'un vieillissement de la cochlée. Le neurinome de l'acoustique est une tumeur bénigne du nerf auditif (parfois appelé nerf acoustique) qui provoque, d'un seul côté, une surdité, des acouphènes (bourdonnements ou sifflements dans l'oreille) et des troubles de l'équilibre. La maladie de Ménière se manifeste par des crises de vertiges associés à une surdité et à des acouphènes d'un seul côté. Cette affection évolue vers une surdité persistante. 3 ANOMALIES GÉNÉTIQUES ET SURDITÉ Les surdités génétiques (voir génétiques, anomalies) représentent un ensemble d'affections très hétérogènes qui peuvent être soit associées à d'autres symptômes (réalisant alors un syndrome), soit isolées (non syndromiques). 4 TRAITEMENT DE LA SURDITÉ Le premier traitement à effectuer est, quand cela est possible, celui de la maladie en cause. La chirurgie concerne surtout les surdités de transmission (réparation du tympan ou des osselets), mais elle est parfois envisageable pour les surdités de perception (par exemple, ablation d'un neurinome de l'acoustique ; intervention spécifique sur l'oreille interne dans certains cas de maladie de Ménière). Quand la surdité est gênante mais ne peut être traitée, elle peut être compensée par un appareillage (voir auditive, prothèse). La prise en charge est plus aisée et plus efficace pour les surdités de transmission que pour les autres. 5 SURDITÉ PROFONDE ET INSERTION SOCIALE 5.1 Historique Il faut attendre le XVIe siècle pour que quelques philosophes et enseignants commencent à s'intéresser à l'éducation des non-entendants (jusqu'à cette période, il était couramment admis que les sourds étaient incapables de communiquer ou de recevoir quelque enseignement que ce soit). Le moine bénédictin espagnol Pedro de Ponce (1520-1584) est le premier pédagogue pour malentendants. Il axe son enseignement sur l'apprentissage de la langue parlée (en prononçant le nom de chaque objet qu'il désigne) et de l'écriture. Il communique avec ses élèves par écrit et à l'aide d'un langage des signes. Mais ce n'est qu'en 1620 que sera rédigé le premier ouvrage relatif à l'éducation des sourds, par l'Espagnol Juan Paulo Bonet. Ce livre décrit notamment un langage des signes similaires à celui employé aujourd'hui. Au cours du XVIIIe siècle, les premières écoles pour enfants sourds font leur apparition, fondées en France par l'abbé Charles Michel de L'Épée, et en Allemagne par Samuel Heinicke. À l'époque, deux écoles s'opposent déjà : celle de la lecture labiale (lecture du mouvement des lèvres de l'interlocuteur) et celle du langage des signes (observation du mouvement des doigts et des mains, chaque position ayant une signification bien précise selon un code pré-établi). Heinicke soutient la première école, tandis que l'abbé de L'Épée met au point un langage basé sur le mouvement des doigts. Cette opposition subsiste encore aujourd'hui. 5.2 Éducation Une surdité survenant tardivement n'affecte pas les facultés intellectuelles ni la capacité d'apprentissage. À l'inverse, un enfant non-entendant dès son plus jeune âge est privé des stimulations sensorielles qui soutiennent habituellement le développement intellectuel. Un retard dans l'apprentissage du langage peut ainsi entraîner chez l'enfant sourd un retard dans la poursuite de ses études, retard qui se creusera avec l'âge. De plus, si l'enfant a moins de six ans, il risque de perdre l'usage de la parole et de devenir sourd-muet. En revanche, les enfants malentendants qui reçoivent une stimulation précoce, notamment par l'intermédiaire du langage des signes, ne présentent aucun retard sur le plan scolaire. Les surdités de l'enfant doivent être explorées dans un cadre familial, et une éventuelle anomalie génétique doit être recherchée. 5.3 Méthodes de communication Le langage des signes classique est fondé sur la gestuelle et sur des règles de grammaire. Un signe est une unité comparable au mot, dont la signification peut être concrète ou abstraite. Les signes sont exécutés par des mouvements d'une main ou des deux mains ensemble. La direction et l'orientation du mouvement des mains, ainsi que les expressions du visage et l'attitude corporelle relient les unités entre elles, et constituent la grammaire du langage des signes. La dactylologie (créée par l'abbé de L'Épée) est un système dans lequel les positions des mains correspondent aux lettres de l'alphabet. Le cued speech, ou langage parlé complété, inventé en 1967, associe le langage parlé à un langage des signes spécifique exprimé avec une seule main placée à hauteur de la bouche, et dans lequel un mouvement correspond à une syllabe. Cette méthode aide à la lecture labiale. On assiste actuellement au développement accru d'un mode de communication combinant plusieurs méthodes : langage des signes classique, dactylologie lecture labiale, cued speech, apprentissage de la parole, entre autres. 5.4 Insertion professionnelle La surdité ne constitue plus un obstacle pour mener à bien des études supérieures, et un certain nombre d'établissements spécialisés proposent des méthodes d'enseignement appropriées aux non-entendants. De même, de nombreuses professions sont aujourd'hui accessibles aux malentendants, moyennant un aménagement des conditions de travail : installation de dispositifs spécifiques, téléphones spéciaux, etc. Malgré cela, le pourcentage de personnes sourdes inactives ou sous-employées reste encore très élevé. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 5.4 Insertion professionnelle La surdité ne constitue plus un obstacle pour mener à bien des études supérieures, et un certain nombre d’établissements spécialisés proposent des méthodesd’enseignement appropriées aux non-entendants.

De même, de nombreuses professions sont aujourd’hui accessibles aux malentendants, moyennant un aménagement desconditions de travail : installation de dispositifs spécifiques, téléphones spéciaux, etc.

Malgré cela, le pourcentage de personnes sourdes inactives ou sous-employées resteencore très élevé. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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