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Sujet et corrigé bac eco droit STG

Publié le 11/04/2013

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Error: Illegal entry in bfrange block in ToUnicode CMap SUJET 1 INDE, AVRIL 2012, PARTIE ANALYTIQUE À partir des annexes et de vos connaissances, effectuez les travaux suivants. 1. Relevez les disparités de consommation entre les différentes professions et catégories socioprofessionnelles (???). 2. Déterminez si la loi d'Engel est vérifiée dans ce cas. 3. Présentez les facteurs qui influencent l'arbitrage des ménages entre consommation et épargne. 4. Analysez les conséquences que cet arbitrage peut avoir sur l'économie. 30 Revenus et consommation Sujet 1 Annexe 1 Extrait de l'enquête Budget de famille 2006 (publiée en janvier 2008) Cadres Prof. intermédiaires ½ Ouvriers Produits alimentaires 11,90 13,6 15,5 Boissons alcoolisées, tabac 1,8 2,4 3,5 Habillement et chaussures 8,9 8,7 7,9 Logement, eau, gaz, électricité 11,4 13,5 18,4 Équipement, nettoyage maison 8 8,8 6,9 Services médicaux et santé 2,2 3,3 2,5 Transport 16,2 17,6 16,8 Communication 3,2 3,7 3,9 Culture, loisirs, hôtel, restaurant 23,9 17 14 Autres services (assurance, finance) 12,5 11,4 10,6 Totaux 100 100 100 Champ : France métropolitaine. Source : Insee. Indication de lecture : en 2006, les dépenses consacrées aux produits alimentaires représentaient 11,90 % du budget des cadres. Annexe 2 Consommation : les Français restent pessimistes Premiers résultats du nouveau baromètre Viavoice-???? pour France Info et Les Échos : en dépit des signes de reprise économique, pessimisme et perturbations restent les maîtres mots des Français en matière de consommation pour les mois à venir... Les Français ne voient pas leur avenir économique en rose À peine plus de 10 % (11 %) estiment que leurs revenus vont augmenter au cours des trois prochains mois. Ils sont près de la moitié (47 %) à penser, à l'inverse, que leurs revenus vont diminuer. Et de reporter sur leurs prévisions de dépenses ces perspectives qu'ils imaginent moroses. Seulement un Français sur dix envisage de dépenser davantage pour l'alimen½º ÈÖÓ ×× ÓÒ× ÒØ ÖÑ Ö× Ð³ Ò× Ò Ñ ÒØ Ø ×× ÓÒ× ÒØ ÖÑ Ö × Ñ Ò ×ØÖ Ø Ú × Ø ÓÑÑ Ö Ñ ØÖ ×¸ ÒØ× Ñ ØÖ × º Revenus et consommation Ð × ÒØ Ð ÓÒ Ø ÓÒ ÔÙ Ð ÕÙ ¸ ÔÖÓ¹ Ð × × ÒØÖ ÔÖ × ×¸ Ø Ò Ò׸ ÓÒØÖ ¹ 31 Économie tation ou l'habillement (dépenses courantes). Ils sont 7 % à envisager l'achat d'une voiture, 4 % l'achat d'un appartement. Ces anticipations prudentes en matière de consommation ne sont pas compensées par des perspectives plus positives en matière d'épargne. Seulement 7 % des Français pensent mettre davantage d'argent de côté dans les mois à venir ; ils sont 30 % à envisager d'en mettre moins. Restrictions Ce pessimisme ambiant s'inscrit dans le contexte des mouvements sociaux contre la réforme des retraites. Lesquels ont imposé des contraintes importantes aux Français, et particulièrement aux Franciliens. Au total, 36 % des personnes interrogées affirment avoir connu ces dernières semaines des difficultés dans leurs déplacements. En Île-de-France, ils étaient plus de la moitié à subir ces contraintes (51 %). Ce mois d'octobre 2010 apparaît donc comme un temps de restrictions : restrictions concernant les comportements économiques à venir, et restrictions en matière de déplacements dans le contexte des mouvements sociaux. Cette tonalité négative donne donc un coup de semonce majeur pour les espoirs de reprise économique en France. Source : sondage Viavoice, France Info, 29 octobre 2010. CORRIGÉ 1. La première disparité porte sur le poste alimentaire. Ainsi, plus les revenus sont faibles et plus les produits alimentaires vont peser lourd dans le budget des familles. Ainsi, les ouvriers, dont les revenus sont inférieurs à ceux des cadres et des professions intermédiaires, consacrent 15,5 % de leur budget à ce poste. Il convient également de noter qu'en ce qui concerne les dépenses consacrées au logement, l'eau, le gaz et l'électricité, les ouvriers représentent la ??? qui consacre la plus grande part de son budget à ces dépenses : 18,4 %, comparativement à 11,4 % pour les cadres. Enfin, les dépenses considérées comme accessoires, sont celles qui correspondent aux besoins secondaires et qui ne satisfont pas un besoin impérieux (nécessaire à la survie). Elles représentent la deuxième disparité de consommation entre les différentes professions et catégories socioprofessionnelles (???). Il convient de regrouper ici : la 32 Revenus et consommation Sujet 1 culture, les loisirs, l'hôtel, etc. Dans cette catégorie, ce sont les cadres les plus grands consommateurs de besoins secondaires. En effet, ils accordent 23,9 % de leur budget à ces dépenses, contre 14 % pour les ouvriers. 2. Engel considère que plus les revenus sont faibles et plus la part des dépenses totales consacrée aux besoins primaires que sont l'alimentation et l'habillement est élevée. Dans le même temps, la part des dépenses totales consacrées aux besoins secondaires (loisirs, culture, etc.) diminue. Le phénomène inverse se vérifie pour les revenus élevés. Eu égard aux informations délivrées par l'annexe 1, il est possible de vérifier dans sa quasi-intégralité cette loi. En effet, pour les besoins primaires, en ce qui concerne l'alimentation, elle se vérifie. Cependant, en ce qui concerne l'habillement, l'impact dans le budget de toutes les ??? est le même. Donc, pour cette catégorie de besoins primaires, la loi d'Engel n'est pas vérifiée. Par ailleurs, le corollaire de cette même loi en matière de besoins secondaires est tout à fait vérifié : pour les revenus modestes, la part des dépenses consacrée à la satisfaction des besoins secondaires diminue alors que pour les revenus plus élevés, elle augmente. 3. 47 % des Français considèrent que leurs revenus vont diminuer dans un très proche avenir. Par conséquent, ces derniers sont peu enclins à consommer. On pourrait alors penser que ces mêmes personnes s'engagent dans une épargne de précaution, mais il semble que ce ne soit pas le cas. Ainsi, l'un des premiers facteurs influençant l'acte d'épargne ou de consommation est le niveau « du moral des Français «. Quand celuici est au plus bas, la croissance est en berne, car la consommation des agents économiques est ralentie. Pour autant, cela ne profite pas à l'épargne. Afin que les Français épargnent, des facteurs autres qu'une morosité ambiante sont nécessaires. En effet, les taux de rémunération des différents livrets doivent être suffisamment attractifs et les plafonds suffisamment hauts. C'est aussi la conjoncture économique et sociale qui influence le comportement des ménages. Si celle-ci est favorable, la croissance repart, portée par la consommation des ménages tout comme l'épargne d'investissement (ex. : l'achat d'un appartement à des fins locatives). 4. Les conséquences de cet arbitrage se reportent sur les grands équilibres économiques que sont : la croissance, le chômage, l'inflation et le commerce extérieur. Si la consommation des ménages et celle des entreprises sont en berne, alors la croissance s'en trouve affectée. Celle-ci ne peut augmenter et donc porter l'emploi. Le pays se retrouve alors dans un cercle vicieux dans lequel le manque de croissance provoque du chômage (technique, partiel et licenciements) et de l'inflation, ce qui pénalise alors les échanges commerciaux extérieurs puisque le pays n'est plus compétitif. Revenus et consommation 33 SUJET 2 SUJET NATIONAL, SEPTEMBRE 2009, PARTIE ANALYTIQUE À partir de vos connaissances et des documents en annexe, vous traiterez les questions suivantes : 1. Après avoir défini la notion de revenu disponible, vous préciserez son mode de calcul. 2. Identifiez les arbitrages que les ménages doivent réaliser à partir de leur revenu disponible. 3. Analysez l'évolution du taux d'investissement en logement entre 2001 et 2007. Quels sonError: Illegal entry in bfrange block in ToUnicode CMap Error: Illegal entry in bfrange block in ToUnicode CMap t les éléments qui, à votre avis, expliquent cette évolution ? 4. Analysez les évolutions de la structure de consommation des ménages de 1997 à 2007. 5. Ces évolutions illustrent-elles les lois d'Engel ? Justifiez votre réponse. 34 Revenus et consommation Sujet 2 Annexe 1 Évolutions de la consommation, des prix, du revenu et du taux d'épargne (en %) 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Revenu disponible brut 5,1 4,7 2,7 4,5 3,4 4,8 5,4 Dépense de consommation (en volume) 2,5 2,2 2,2 2,6 2,6 2,3 2,5 Prix de la dépense de consommation 1,7 1,1 1,8 1,8 1,8 2,2 2,0 Pouvoir d'achat du revenu disponible brut 3,4 3,6 0,8 2,6 1,6 2,6 3,3 Taux d'épargne (en % du revenu disponible brut) 15,8 16,9 15,8 15,8 14,9 15,1 15,8 Dont taux d'investissement en logements 7,3 7,3 7,5 7,8 8,3 9,1 9,2 Source : Insee, comptes nationaux (base 2000). Remarques : - Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (???) est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec le ???. Son évolution est liée à celle des prix et du ???. C'est ainsi que, si les prix augmentent dans un environnement où le revenu est constant, le pouvoir d'achat diminue alors que si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d'achat pourra augmenter. - Le revenu disponible est dit « brut « car il n'est pas diminué des impôts indirects. Revenus et consommation 35 Économie Annexe 2 Évolution de la consommation des ménages par fonction et du revenu disponible (en %) Poids dans la valeur de la dépense de consommation 1997 2007 Alimentation et boissons non alcoolisées 14,9 13,4 Boissons alcoolisées et tabac 3,4 2,9 Articles d'habillement et chaussures 5,7 4,6 Logement, chauffage, éclairage, équipement du logement 30,0 31,4 Santé 3,3 3,5 Transport 14,5 14,6 Communication 2,0 2,7 Loisirs et culture 8,8 9,3 Éducation 0,7 0,8 Hôtels, cafés et restaurants 5,9 6,2 Autres biens et services 12,1 11,7 Correction territoriale -1,3 -1,1 Dépense de consommation finale des ménages 100,0 100,0 Source : Insee, comptes nationaux (base 2000). 1997 Revenu disponible annuel (en euros) 2007 27 024 32 551 Source : Insee, comptes nationaux. 36 Revenus et consommation Sujet 2 CORRIGÉ 1. La part du revenu que les ménages utilisent pour consommer ou épargner constitue le revenu disponible. Il se calcule à partir du revenu primaire auquel on soustrait les prélèvements obligatoires (impôts directs et cotisations sociales) et auquel on ajoute les revenus de transfert ou prestations sociales (retraite, allocations chômage, allocations familiales, etc.). 2. Les ménages doivent choisir entre consommer le revenu disponible ou le mettre de côté, c'est-à-dire épargner. Ce choix dépend d'un certain nombre de facteurs : montant des revenus, situation économique, nombre de personnes dans le ménage, âge des personnes, patrimoine possédé, etc. De plus, ils doivent tenir compte de leur pouvoir d'achat qui est conditionné par l'évolution des revenus et de l'inflation. Lorsqu'ils épargnent ou qu'ils consomment, ils peuvent également choisir entre plusieurs solutions. En matière d'épargne, on distingue les placements financiers, les comptes sur livret, l'achat d'oeuvres d'art, les investissements dans l'immobilier, etc. De la même façon, lorsqu'ils consomment, les ménages peuvent arbitrer entre des dépenses de transport, de loisirs, d'habillement, d'alimentation, etc. 3. Entre 2001 et 2007, l'évolution du taux d'investissement, mis à part en 2002 où le taux est équivalent à celui de 2001, a été en constante progression. Entre 2001 et 2007, les ménages ont vu leur taux d'investissement augmenter de 2 %. Cette situation est liée à la hausse des prix de l'immobilier qui oblige les ménages à dépenser plus lorsqu'ils achètent des logements, mais également à l'instabilité de la situation économique ; lesError: Illegal entry in bfrange block in ToUnicode CMap ménages ont donc tendance à investir plus massivement dans l'immobilier afin de sécuriser leur avenir en matière d'habitation, voire de retraite. Des mesures ont été prises par le gouvernement pour favoriser l'accession au logement, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses en la matière. 4. Entre 1997 et 2007, nous avons assisté à une transformation dans l'évolution de la structure de la consommation. Nous voyons que les dépenses consacrées à l'alimentation et aux boissons ont diminué, ainsi que les dépenses en habillement et en chaussures. Certaines dépenses sont restées relativement stables comme les transports, l'éducation et les dépenses de restauration. D'autres dépenses telles que les loisirs et la culture, la communication et le logement ont augmenté. Revenus et consommation 37 Économie 5. Ces évolutions illustrent les lois d'Engel. En effet, d'après ces lois, lorsque le revenu augmente, les dépenses liées à l'alimentation diminuent, celles liées au logement et à l'habillement restent équivalentes. Les autres dépenses s'accentuent. En effet, entre 1997 et 2007, les dépenses d'alimentation ont diminué, passant de 18,3 % à 16,3 % ; les dépenses de logement et d'habillement sont restées stables (35,7 % et 36 %), et les autres dépenses ont augmenté en proportion. 38 Revenus et consommation SUJET 3 SUJET NATIONAL, SEPTEMBRE 2008, PARTIE ANALYTIQUE À partir des documents et de vos connaissances, vous répondrez aux questions suivantes. 1. À l'aide de l'annexe 1, explicitez les facteurs déterminant les écarts salariaux. 2. À l'aide de l'annexe 2, analysez l'évolution entre 1997 et 2004 du taux de détention des différents actifs de patrimoine. 3. À partir de l'annexe 2, analysez les principales caractéristiques du patrimoine des catégories professionnelles suivantes : - agriculteurs ; - professions libérales ; - employés ; - ouvriers qualifiés. Comment peut-on expliquer les différences constatées ? 4. À partir de l'annexe 3, identifiez les prestations relevant d'une logique d'assurance et celles relevant d'une politique d'assistance. 5. Identifiez les objectifs de la politique sociale mise en place par l'État. Revenus et consommation 39 Économie Annexe 1 Salaire net annuel moyen selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle dans le secteur privé et semi-public (en 2005, en e) Femmes Cadres ½ Professions intermédiaires Employés Ouvriers Ensemble Hommes 37 253 21 380 48 241 24 320 Rapport des salaires femmes/ hommes (en %) 77 88 15 755 14 537 19 818 16 772 17 290 24 446 94 84 81 Champ : Salariés à temps complet du secteur privé et semi-public. Source : Insee, DADS, 2005. ½º 40 ÓÑÔÖ × Ð × × ³ ÒØÖ ÔÖ × × Ð Ö ×º Revenus et consommation Sujet 3 Annexe 2 Taux de détention des différents actifs de patrimoine par les ménages selon la CSP Source : Insee, France en faits et chiffres, mise à jour septembre 2004. Revenus et consommation 41 Économie Annexe 3 Montant des différentes prestations sociales au 1er janvier Source : Insee. CORRIGÉ 1. Après l'analyse du tableau de l'annexe 1, nous avons pu constater que les écarts salariaux dépendent de deux facteurs : - le sexe : Homme/Femme ; - la catégorie socioprofessionnelle (???). En effet, l'égalité des salaires entre les femmes et les hommes n'est pas encore effective (81 %). On note des différences importantes chez les cadres et les ouvriers. Elles s'atténuent avec les employés et les professions intermédiaires. En fonction des ???, les rémunérations varient beaucoup. Si les salaires des employés et des ouvriers sont équivalents, les cadres gagnent trois fois plus qu'eux et deux fois plus que les professions intermédiaires. 42 Revenus et consommation Sujet 3 2. L'évolution du taux de détention des différents actifs de patrimoine entre 1997 et 2004 peut se décrire ainsi : Livret d'épargne Nous remarquons que le taux varie assez peu, ce type d'épargne demeurant un standard pour de nombreux Français. Épargnelogement Ce type d'épargne demeure constant et relativement important car il permet d'acquérir à terme des biens immobiliers. Valeur mobilière Le taux, compris entre 21,9 et 25,1 entre 1997 et 2004, est faible car tous les ménages français n'acquièrent pas ce genre d'actif assez complexe à maîtriser, moins connu que d'autres et qui comporte beaucoup de risques. Assurance-vie La variation n'est pas très importante. Épargne salariale Le taux est faible mais en hausse constante puisqu'il passe de 12,7 à 16,7. L'attrait de cette épargne aux conditions avantageuses (avantages fiscaux, taux de rémunération élevé) est certain. Patrimoine immobilier Après le livret d'épargne, il constitue le second poste d'actif des Français qui investissent dans la pierre ou dans des terrains, placements sûrs. 3. Les principales caractéristiques du patrimoine des catégories professionnelles entre 1997 et 2004 sont les suivantes : Agriculteurs L'analyse du tableau de l'annexe 2 nous montre que pour cette ???, c'est le livret d'épargne qui est d'abord privilégié avec 91,6 %. Ensuite, on trouve le patrimoine immobilier, l'épargne-logement, l'assurance-vie, les valeurs mobilières et enfin l'épargne salariale avec 7,7 %. Professions libérales Elles privilégient les livrets d'épargne avec 82,9 % ; puis viennent l'assurance-vie, le patrimoine immobilier, l'épargne-logement, les valeurs mobilières et l'épargne salariale avec 14,8 %. Employés Ils préfèrent les livrets d'épargne avec 84,7 %. Viennent ensuite le patrimoine immobilier, l'assurance-vie, l'épargne-logement, l'épargne salariale et les valeurs mobilières avec 14,4 %. Ouvriers qualifiés Ils sont d'abord intéressés par les livrets d'épargne avec 81,7 %, puis par le patrimoine immobilier, l'épargne-logement, l'assurance-vie, l'épargne salariale et enfin par les valeurs mobilières avec 12,4 %. Revenus et consommation 43 Économie À la suite de l'analyse précédente, des différences sont constatées : Livret d'épargne Il est privilégié par toutes les ???, mais surtout par les agriculteurs qui mettent de l'argent de côté à cause de l'instabilité de leurs revenus. Épargnelogement Elle varie fortement selon les ??? mais les agriculteurs l'utilisent beaucoup car ils sont attachés à leurs terres et veulent en être propriétaires. Valeur mobilière Elle concerne les professions libérales avec 61,2 % car cela montre leur appartenance à une classe sociale aisée qui connaît bien cette catégorie d'actif. Assurance-vie Elle est privilégiée par les professions libérales à 82 % à la différence des employés et des ouvriers qualifiés qui n'en détiennent que 4 % car ils se tournent vers des fonds mobiliers ou des capitaux à placer pour leur retraite. Épargne salariale Elle est privilégiée par les ouvriers qualifiés à contrario des professions libérales et des agriculteurs indépendants. Patrimoine immobilier Il est privilégié par les agriculteurs qui ont souvent besoin d'installations importantes (stockage, outillage, abris pour les animaux). 4. À l'aide de l'annexe 3, nous pouvons distinguer des prestations relevant de la logique d'assurance et celles relevant de la politique d'assistance. Logique d'assurance Politique d'assistance Prestation vieillesse/ invalidité : elle protège les individus contre les risques. Allocations familiales : elles sont une aide aux ménages donc une assistance de l'État. Chômage : l'État aide à vivre les personnes sans emploi. Revenu d'insertion : il assiste la personne dans sa recherche d'emploi. 5. L'État a mis en place une politique sociale pour atteindre différents objectifs. L'aide familiale permet aux personnes ayant des enfants de mieux les élever. La protection du travailleur sans emploi est assurée par l'assurance chômage et le revenu d'insertion. L'État procure des ressources aux personnes dont les facultés sont altérées ou à celles qui ne bénéficient pas de revenus lors de leur retraite. 44 Revenus et consommation SUJET 4 SUJET NATIONAL, JUIN 2011, PARTIE RÉDACTIONNELLE Dès à présent, le développement des pays du Sud, Chine en tête, a un impact important sur l'environnement. Pourtant, lors du dernier sommet de Cancún consacré au problème du réchauffement climatique (décembre 2010), les pays participants se sont trouvés en désaccord sur les modalités de mise en oeuvre du développement durable dans sa partie environnementale (émission de CO2 par exemple). Dans une réflexion structurée, présentez les arguments économiques, illustrés d'exemples, qui permettent de répondre à la question suivante : Compte tenu des inégalités de développement dans le monde, le développement durable peut-il être mis en oeuvre par tous les pays ? CORRIGÉ Les conseils de l'enseignant Le développement durable est un sujet d'actualité pour lequel les exemples sont nombreux. Le candidat à tout intérêt à mettre en exergue sa capacité à traiter la problématique de manière organisée autour d'exemples tirés de l'actualité. Introduction Le développement durable est une notion qui implique que la production d'aujourd'hui doit être réalisée proprement en garantissant le confort des générations futures. Par conséquent, ce qui est conçu ne doit pas avoir un impact négatif sur les capacités et les moyens futurs de production. Or, si ce principe est librement défini et compris de chacun, il semble bien difficile à mettre en place. Les événements de Fukushima et le débat relancé sur le nucléaire le démontrent parfaitement. Les relations internationales 45 Économie Par ailleurs, la croissance économique mondiale est totalement inégale. Alors que certains pays sont en récession, d'autres connaissent une explosion, ce qui induit des mesures de développement durable inégales. Ainsi, la Chine, qui représente la deuxième puissance économique mondiale, s'est engagée pour la première fois de son histoire, en mars 2011, à réduire le volume de ses émissions de CO2 de 17 % dans les cinq ans. Dans le même temps, ses capacités nucléaires vont quadrupler d'ici à 2015. La mise en place du développement durable, compte tenu des inégalités mondiales, ne semble pas pouvoir s'établir au même rythme pour chacun. Il peut donc apparaître difficile d'imposer des règles identiques à des pays dont le stade de développement diffère. Dans cette optique, nous montrerons que le développement durable est une préoccupation internationale dont chaque État doit tenir compte. Puis nous expliquerons comment sa mise en oeuvre doit s'adapter aux caractéristiques des différents pays. 1. Le développement durable doit être une préoccupation internationale Le développement durable est une affaire internationale. En effet, chaque nation est confrontée aux problèmes environnementaux. Une pollution émise par un pays traverse les frontières (ex. : Tchernobyl) et le développement du consumérisme entraîne une production de déchets qui doit être prise en charge par tous afin d'éviter toute forme de pollution. Ainsi, chaque nation a le devoir de veiller à la mise en place du principe de précaution. C'est-à-dire garantir que toute forme de production est réalisée dans le souci de la préservation des générations futures. Elle doit également veiller à ce que le développement durable soit l'affaire de tous. Selon le principe de participation, les comportements individuels doivent changer pour produire un effet collectif (ex. : le tri des déchets). C'est ce même principe qui est à l'origine de la sauvergarde du bien public. En effet, la sauvegarde des grands équilibres écologiques (ex. : la préservation des ressources naturelles) ne peut être assurée que si la population mondiale joue le jeu. Il semble peu efficace qu'une nation réalise des efforts pour produire « propre «, si dans le même temps, les autres pays font le contraire. Enfin, le développement durable implique nécessairement un principe de solidarité. Celui-ci doit profiter aux populations les plus défavorisées qui ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour produire et d'autant moins en garantissant la sauvegarde des générations futures. La lutte contre la pauvreté est donc un objectif prioritaire qui doit être poursuivi par les nations les plus riches et les plus développées. En effet, réduire les inégalités mondiales, c'est offrir la possibilité à chacun de participer à la préservation collective de la planète. 46 Les relations internationales Sujet 4 II. Le développement durable doit s'adapater aux caractéristiques de chaque pays Les pays les plus développés disposent de moyens pour produire « propre «. Il s'agit donc davantage d'un problème d'éducation et de changement des mentalités. Par ailleurs, le développement durable peut aussi impliquer une baisse de la rentabilité ou la fin d'un retour sur investissement (ex. : l'énergie nucléaire française), ce que certaines nations ne sont pas encore prêtes à concéder. Pour certains pays en voie de développement, il peut paraître infondé de devoir participer à l'effort mondial de développement durable alors qu'eux-mêmes subissent les pollutions des autres et sont à peine en capacité de bien produire. Ces pays revendiquent le droit de se développer au même titre que les pays riches. C'est-à-dire en bénéficiant des mêmes avantages afin que les rapports de force soient équitables. Dans cette optique, selon les principes de solidarité et de participation, il appartient aux pays les plus riches de soutenir plus activement l'effort collectif. C'est pourquoi les objectifs délivrés à chacun ne sont pas les mêmes (ex. : le niveau de la réduction des émissions des gaz à effet de serre). Il est intéressant de noter que la mise en oeuvre du développement durable peut aussi offrir davantage d'opportunités à un pays en voie de développement bénéficiant de ressources naturelles. Ainsi, le Brésil a consacré une partie du développement de son économie au biocarburant. Le développement durable a donc suscité cette innovation technologique, source de croissance et d'emploi pour ce pays. Conclusion Le développement durable est nécessaire et doit être la préoccupation de chacun. C'est la participation de tous qui sera la garante d'une économie propre sans effets néfastes pour les futures générations. Toutefois, il implique également la réduction des inégalités entre les nations et, à ce titre, il est impossible de faire supporter les mêmes charges à des pays dont le niveau de développement diffère. Par conséquent, la mise en oeuvre du développement durable doit s'adapter aux particularismes des nations et il appartient aux plus développées d'en garantir le bon fonctionnement. Les relations internationales 47 SUJET 5 SUJET NATIONAL, SEPTEMBRE 2010, PARTIE ANALYTIQUE Vous répondrez aux questions suivantes en vous aidant des annexes et de vos connaissances. 1. Identifiez les pays ou les régions qui consomment le plus d'énergie aujourd'hui. 2. Commentez l'évolution de la consommation d'énergie de la Chine entre 2004 et 2030. 3. Comparez la consommation d'énergie des différents pays et leur engagement dans le protocole de Kyoto. 4. Définissez ce qu'est le développement durable. Précisez à quel principe du développement durable se rattache la réduction des émissions de CO2 . 5. Indiquez quelques arguments de nature à opposer croissance économique et développement durable. 6. Justifiez l'adoption par la Commission européenne du plan climat qui prévoit une augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique des pays de l'Union. Annexe 1 Le paquet « climat-énergie « de la Commission européenne La Commission européenne a présenté, le 23 janvier, son plan climat contre le réchauffement climatique, le paquet « climat-énergie «. Elle a proposé aux 27 pays membres des objectifs nationaux à atteindre pour parvenir à un objectif global de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique d'ici à 2020. La France devrait, dans ce cadre, porter de 10,3 % à 23 % la part des énergies renouvelables dans sa consommation d'ici à 2020. Elle fera de l'adoption de ce paquet « climat-énergie « une des toutes premières priorités de sa présidence de l'Union européenne au second semestre 2008, a déclaré Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer. Source : http ://www.gouvernement.fr, le 28 janvier 2008. 48 Les relations internationales Sujet 5 Annexe 2 Les émergents changent la donne En raison de leur croissance démographique et économique, la demande énergétique totale des pays en développement, Chine, Inde et Brésil en tête, passera avant 2015 devant celle des pays de l'????. Plus gros émetteur de gaz à effet de serre depuis 2007, la Chine deviendra aussi le plus gros consommateur mondial d'énergie peu après 2010. Cette explosion de la demande devrait être largement satisfaite par le charbon, source d'énergie dont la consommation croît le plus depuis 2002. Pour autant, même en 2030, les pays émergents seront très loin d'avoir rattrapé le niveau de consommation des pays riches : à cette date, en moyenne, un Chinois consommera un quart de l'énergie utilisée par un Américain, contre 15 % aujourd'hui. Source : Agence européenne pour l'environnement. Les valeurs ci-dessus sont données en %. Annexe 3 Le protocole de Kyoto est le plus important instrument visant à lutter contre les changements climatiques. Il contient l'engagement pris par la plupart des pays industrialisés de réduire leurs émissions de certains gaz à effet de serre, responsables du réchauffement planétaire, de 5 % en moyenne. Source : http ://europa.eu. Les relations internationales 49 Économie Annexe 4 Le protocole de Kyoto fait suite à la Convention sur le climat de 1992. Ouvert aux 189 pays parties à la Convention, il a été ratifié par 184 pays (juin 2009). Il ne comporte toutefois d'engagement que pour 38 pays industrialisés, avec un objectif de réduction moyenne de 5,2 % par rapport aux émissions de 1992 de six gaz à effet de serre entre 2008 et 2012. Cet objectif global se traduit par des engagements quantifiés modulés selon les pays : moins 6 % pour le Canada et le Japon, moins 7 % pour les États-Unis, moins 8 % pour l'Union européenne. [...] Les pays en développement, y compris le Brésil, la Chine, l'Inde et l'Indonésie, sont également parties au protocole mais ne sont pas concernés par la réduction d'émissions. [...] Source : www.ladocumentationfrancaise.fr. CORRIGÉ 1. Les pays riches demeurent les premiers consommateurs d'énergie dans le monde. Les États-Unis arrivent en tête des pays de l'???? (Organisation de coopération et de développement économiques), suivis des pays européens. Toutefois, les Européens consomment, en moyenne, deux fois moins que les Nord-Américains. 2. La Chine est un pays émergent dont les croissances démographique et, surtout, économique ont été fulgurantes cette dernière décennie. De fait, la consommation finale d'énergie par habitant a explosé. Ce phénomène devrait se poursuivre dans les décennies à venir. Ainsi, en 2004, la consommation finale d'un Chinois représentait 14,8 % de celle d'un Nord-Américain. En 2030, elle devrait représenter 26,3 %, soit un taux d'accroissement de 77,7 % ([26,3 - 14,8)] ÷ 14,8 = 0,777 × 100 = 77,7 %). Cependant, même si ce pays enregistrera la plus forte progression, en ce qui concerne la consommation, il demeure loin derrière les pays de l'????. 3. Dans les pays riches il faut distinguer deux groupes. D'une part, les États-Unis qui représentent les plus gros consommateurs d'énergie. D'autre part, les pays européens qui, certes, sont eux aussi d'importants consommateurs, mais, proportionnellement, deux fois moins que les États-Unis. Or, selon le protocole de Kyoto, signé en 1997, les pays formant ces deux groupes se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet 50 Les relations internationales Sujet 5 de serre. Cette réduction doit atteindre l'objectif global d'une baisse de 5,2 % par rapport à l'année 1992. Cependant, pour parvenir à ce résultat, les pays se sont engagés différemment. Ainsi, notons que les États-Unis s'engagent à réduire leurs émissions de 7 % et l'Europe de 8 %. Par conséquent, même s'il n'existe qu'une différence de 1 point de pourcentage, l'effort consenti par les États-Unis est bien moindre s'il est rapporté à la consommation finale d'énergie par habitant. En effet, les Européens, consommant deux fois moins que les Nord-Américains (et donc théoriquement plus utilement), devront accentuer leur effort par rapport à ces derniers pour atteindre un objectif de baisse quasi identique. On peut également remarquer que, au regard des prévisions faites par l'Agence européenne pour l'environnement, seuls les États-Unis devraient limiter leur consommation d'ici à 2030 et donc leurs émissions de gaz à effet de serre. 4. Le développement durable est le développement économique qui prend en considération les besoins actuels des populations sans porter atteintes aux intérêts des générations futures. Par conséquent, la réduction des émissions de CO2 se rattache à un principe écologique et de précaution. 5. La production de biens est génératrice de déchets souvent difficilement recyclables. Or, la croissance s'accompagnant de l'augmentation de la consommation et de la production de biens, elle augmente quantitativement ces déchets. Le phénomène peut être transposé à l'agriculture. Celle-ci devenant de plus en plus intensive, l'utilisation d'engrais chimiques et de pesticides, le détournement des nappes phréatiques ou l'arrosage à outrance de cultures implantées (ex. : le maïs) se font au détriment d'une croissance propre. Il convient aussi de citer certaines énergies ou procédés dont les effets sur les générations futures demeurent plus qu'incertains : les ???, le nucléaire... 6. C'est la rareté des ressources énergétiques (ex. : le pétrole) et les effets potentiellement dangereux de certaines autres (ex. : le nucléaire) qui poussent aujourd'hui les nations à se tourner vers des énergies alternatives et propres. Ainsi, le plan climat prévoit un objectif global de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique d'ici à 2020. Non seulement afin de garantir aux générations futures un environnement sain, mais aussi afin de s'extirper de la dépendance énergétique à laquelle sont soumises certaines nations vis-à-vis d'autres (ex. : dépendance de la France vis-à-vis des pays producteurs de pétrole). Les relations internationales 51 SUJET 6 POLYNÉSIE, SEPTEMBRE 2009, PARTIE RÉDACTIONNELLE Dans la mesure où les capacités de production sont pleinement utilisées et les stocks disponibles, limités, la croissance des besoins énergétiques mondiaux aboutit à une tension sur les prix des énergies fossiles (pétrole, gaz...). Dans le futur, des choix économiques devront s'effectuer. Vous montrerez que les questions relatives aux ressources énergétiques sont une illustration particulière de ce que l'on nomme habituellement « le problème économique «. Vous présenterez vos arguments de manière structurée et illustrée d'exemples. CORRIGÉ Introduction Aujourd'hui, avec le développement économique des pays émergents et des pays en développement, les besoins énergétiques sont en forte augmentation. Qu'il s'agisse du pétrole, du gaz ou du charbon, les énergies fossiles se raréfient malgré la prospection mise en oeuvre par les multinationales du secteur. Cette situation de pénurie des ressources constitue le coeur du problème économique dont toute l'orientation consiste à lutter contre la rareté. Dans une première partie, nous montrerons quelles sont les conséquences de ce phénomène avant de présenter, dans un second développement, les solutions possibles pour résoudre le problème économique relatif à la raréfaction des ressources énergétiques. I. La problématique économique des énergies fossiles La lutte contre la rareté, qui constitue le problème économique majeur, débouche sur trois questions fondamentales : quels types de biens produire et en quelle quantité ? comment les produire ? et pour qui produire ? Les énergies fossiles (gaz, charbon 52 Les relations internationales Sujet 6 et pétrole essentiellement) ne sont pas renouvelables. Ainsi, même si les compagnies recherchent des gisements nouveaux, le problème majeur reste que les pics de production (pick-oil ) ont été atteints depuis quelques années déjà. Dans ces conditions, leur diminution quantitative provoque un certain nombre de tensions sur les marchés. Les prix peuvent varier avec ampleur sur de brèves périodes. On a pu s'en rendre compte avec le prix du pétrole dont le baril a dépassé les 150 dollars en trois ans pour retomber autour de 60 dollars quelques mois plus tard. Les marchés apparaissent très volatiles et fluctuants. Le moindre événement (conflits armés, actions terroristes, problèmes sociaux et politiques, etc.) provoque une hausse des cours des produits. Un deuxième problème se pose au niveau des énergies fossiles. Il concerne le réchauffement planétaire. On sait que les gaz à effet de serre doivent être réduits pour éviter d'amplifier le réchauffement de la planète qui a commencé à perturber fortement le climat en ayant des conséquences économiques et sociales, voire sociologiques, très importantes. La force motrice de l'économie mondiale reposant à 90 % sur ces énergies fossiles, le challenge est compliqué. Il est en effet nécessaire de changer les habitudes des pays développés et d'expliquer aux pays émergents ainsi qu'aux pays en développement (quelle que soit leur situation géographique sur la planète) qu'il est impossible de se comporter comme on le faisait il y a vingt-cinq ans, au risque d'en subir les conséquences. D'un point de vue strictement économique, la raréfaction des ressources pose problème aux entreprises, qui doivent adapter leurs coûts de production, très variables selon les États dont le déficit du commerce extérieur se modifie brusquement en fonction des fluctuations du coût des produits énergétiques. Enfin, on peut toujours craindre que ces tensions débouchent sur des conflits armés dans le but de protéger les sources d'approvisionnement (conflit irakien) ; que certains États s'accordent un droit d'ingérence dans la direction politique d'autres États pour conserver leur possibilité de lobbying ; ou encore que des leaders politiques utilisent les ressources de leur pays pour s'imposer à d'autres États (Venezuela, Russie). II. Les solutions à apporter pour résoudre le problème de la rareté Pour les pays exportateurs, cette manne apparaît incontournable. Nombre d'États arabes, le Venezuela ou encore l'Écosse, bénéficient des revenus du pétrole. Pour l'Algérie et l'????, le gaz constitue une source de revenus sans laquelle aucun développement économique ne serait possible ; la Chine ouvre une centrale à charbon pratiquement tous les quinze jours. Il est donc nécessaire de trouver des compromis même si ceux-ci sont très difficiles à mettre en oeuvre, comme l'a démontré le Sommet de Copenhague en décembre 2009. Des solutions existent pourtant. Elles concernent le développement durable. Il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre par des procédés technologiques, comme la captation de carbone. Les économies d'énergie sont aussi à l'ordre du jour. En France, le Grenelle de l'environnement a donné toute la mesure des possibilités en la matière (habitat, transports, etc.). Il faut Les relations internationales 53 Économie aussi prendre en compte les énergies renouvelables sur lesquelles de nombreux pays travaillent (énergie solaire, éoliennes). Certaines énergies non renouvelables, comme le nucléaire, offrent également des possibilités très importantes puisqu'on estime la durée des réserves d'uranium à plusieurs centaines d'années. D'ailleurs, beaucoup d'États s'engagent dans le nucléaire, avec la problématique militaire que cela peut poser, comme en Iran, et les incidents toujours possibles (fission atomique). Toutes ces politiques coûtent cher et sont difficiles à mettre en oeuvre dans les pays pauvres, émergents ou même riches, du fait des conséquences que cela pourrait engendrer sur le niveau de vie des habitants. Toutefois, il est certain que la course contre la montre est engagée, car il est indéniable que les ressources se raréfient et, à terme, vont disparaître. Le réchauffement planétaire est une réalité dont on ne peut que prendre conscience. Conclusion La rareté des ressources en énergies fossiles de la planète entraîne des problèmes économiques, sociaux et politiques majeurs qu'il va falloir résoudre car le temps joue contre l'économie planétaire. Si les pays ne prennent pas conscience de leurs responsabilités dans le domaine du développement durable, des scénarios catastrophes doivent être envisagés. 54 Les relations internationales SUJET 7 CENTRES ÉTRANGERS, GROUPE I, JUIN 2009, PARTIE ANALYTIQUE À l'aide des documents donnés en annexe et de vos connaissances, vous répondrez aux questions suivantes : 1. Analysez l'évolution de la balance des transactions courantes de la France (annexe 1). Précisez l'intérêt de ce document. 2. À l'aide de l'annexe 2, présentez l'évolution du solde des transactions courantes des ???, de la Chine et des pays exportateurs de pétrole. 3. Expliquez les raisons des évolutions constatées à la question précédente. 4. À partir de l'annexe 3, relevez les causes du déficit commercial français. 5. La libre circulation des biens et services est-elle une opportunité ou une menace pour la France ? À partir de l'ensemble des annexes, et de vos connaissances, présentez trois éléments qui répondent à cette question. Annexe 1 Extrait de la balance des paiements de la France en juin 2008 Données en milliards d'euros Source : http ://www.banque-de-france.fr Les relations internationales 55 Économie Annexe 2 Balance des opérations courantes de certaines économies, 1998-2006 (en milliards de dollars) Source : Base de données des perspectives de l'économie mondiale du FMI, septembre 2006. http ://www.wto.org/French/res_f/booksp_f/anrep_f/wtr07-1b_f.pdf Annexe 3 Discours d'Anne-Marie Idrac, secrétaire d'État au Commerce extérieur, états généraux du commerce extérieur (mai 2008) « Vous le savez, nos chiffres de commerce extérieur ne sont pas satisfaisants. Chacun connaît le creusement de notre déficit commercial (près de 40 Md'e en 2007). Malgré un premier trimestre 2008 satisfaisant, les tendances ne sont pas très bonnes, même si chacun sait qu'il faut les apprécier en période longue. Ce solde n'est pas nécessairement le plus important car il dépend de facteurs extérieurs, bien sûr : le prix du pétrole, dont la facture représente près de 50 milliards d'euros. Quant aux importations de biens de consommation courante, elles reflètent largement l'état de la consommation et du pouvoir d'achat domestique..., ce qui n'est évidemment pas négatif ! En outre, (...) les importations peuvent contribuer à la compétitivité de l'économie et donc au dynamisme des exportations. Je note aussi que certains de nos voisins connaissent des déficits commerciaux d'une toute autre ampleur que la France : l'Espagne ou le Royaume-Uni, sans parler des États-Unis ! Ce qui m'intéresse donc prioritairement, ce sont les exportations, qui reflètent l'évolution de la compétitivité et du dynamisme de notre pays. La baisse de notre part de marché mondiale est évidemment préoccupante : 4 % aujourd'hui, contre près de 56 Les relations internationales Sujet 7 6 % dans les années 80 (...). Le plus préoccupant, et ce sur quoi nous devons à mon sens concentrer notre attention, c'est la comparaison de nos parts de marché avec celles de nos compétiteurs industrialisés et notamment européens (...), au cours des dix dernières années, l'Allemagne a consolidé ses parts de marché mondiales, sa part globale passant en dix ans de 9,3 % à 9,7 %. Dans le même temps, l'Italie a perdu 0,7 point et la France, 1,3 point. D'abord, nos faiblesses en matière de commerce extérieur renvoient à des spécificités du tissu des entreprises françaises. Nous n'avons pas assez d'entreprises exportatrices (...), ces entreprises sont souvent trop petites et n'exportent pas de manière régulière. On touche là à du structurel, qui renvoie encore une fois aux efforts du gouvernement pour améliorer globalement la compétitivité de l'économie française, et notamment la capacité pour nos entreprises de dégager les marges nécessaires pour se lancer à l'international. Deuxième idée : l'innovation est un facteur clé de notre compétitivité, et donc de nos exportations. Aujourd'hui, on le voit nettement dans les statistiques, une entreprise innovante à plus de chances d'exporter qu'une entreprise qui ne l'est pas. Il faut investir dans l'économie de la connaissance, miser sur le capital humain, développer les technologies de demain et les intégrer dans notre offre industrielle afin de garder une longueur d'avance (...) «. Source : http ://www.exporter.gouv.fr/. CORRIGÉ 1. L'annexe 1 est extraite d'un document de la Banque de France concernant la balance des paiements de la France. Il s'agit de la balance des transactions courantes. On constate que de 2006 à 2008, le solde s'est dégradé, passant de 12,3 milliards d'euros à 31,8 milliards d'euros de déficit, ce qui apparaît très préoccupant. Incluse dans la balance des transactions courantes, la balance commerciale comptabilise les échanges de biens. Si le solde des services est plutôt positif, puisqu'il passe de 9,3 milliards d'euros à 13,3 milliards d'euros, le solde des échanges de biens (balance commerciale) connaît une progression de son déficit d'environ 10 milliards d'euros par an (de 29,4 à 39,7 et de 39,7 à 51,2). Les revenus qui comprennent les revenus du travail et du capital (intérêts, dividendes) restent stables avec le solde positif qui Les relations internationales 57 Économie tourne autour de 29 milliards d'euros. En revanche, le déficit des transferts courants (dons et aides aux pays en développement) est constant, voire en légère progression puisqu'il passe de 21,6 à 23,3 milliards d'euros. Ce document est intéressant à plusieurs titres. Il permet de déterminer si les échanges extérieurs de notre pays s'améliorent ou, au contraire, se détériorent. Les différents postes sont analysés avec précision et montrent quels secteurs posent problème : les échanges de biens et les transferts courants. À partir de ces chiffres, le gouvernement, notamment le ministre de l'Économie et des Finances, peut prendre les mesures afin d'améliorer la situation du commerce extérieur français. Il est également possible de faire des comparaisons sur les années antérieures à 2006 ou avec les chiffres provenant d'autres pays, de façon à nous situer dans un cadre plus international. 2. Entre 1998 et 2006, le solde de la balance des transactions courantes des ??? n'a pas cessé de se dégrader. De plus, ce solde connaît un déficit permanent. Il atteint plus de 800 milliards de dollars de déficit en 2006 (par comparaison, la France avait un solde négatif de 12 milliards d'euros à lError: Illegal entry in bfrange block in ToUnicode CMap Error: Illegal entry in bfrange block in ToUnicode CMap a même époque). À l'opposé, le solde du compte des transactions courantes de la Chine, équilibré en 2008, n'a pas cessé de progresser, très lentement jusqu'en 2004 puis beaucoup plus rapidement à partir de cette date, pour atteindre près de 200 milliards de dollars d'excédent en 2006. Lorsqu'on analyse la courbe des pays exportateurs de pétrole, on note des fluctuations liées aux variations importantes du prix du baril. Toutefois, depuis 1998, le solde est positif. Il atteint près de 300 milliards de dollars en 2006. 3. Il semble donc que les États-Unis connaissent des difficultés en matière de commerce extérieur. Ils doivent faire face à une concurrence internationale très importante. La crise de 2008/ 2009 ne les aidera certainement pas à améliorer ce solde. On sait que la Chine est un grand exportateur de produits, notamment de produits fabriqués par les entreprises occidentales qui ont délocalisé pour bénéficier du coût très bas de la main-d'oeuvre. La crise de 2008/ 2009 ne devrait pas ralentir cette progression. Entre 2004 et 2006, le solde positif de la balance des transactions courantes des pays producteurs de pétrole croît très fortement car le prix du pétrole a augmenté durant cette période. Si l'on prolongeait la courbe, on assisterait certainement à une forte baisse de ce solde positif car le prix du pétrole a chuté depuis. 4. Si l'on se réfère au discours d'Anne-Marie Idrac, secrétaire d'État au Commerce extérieur, les causes du déficit commercial français sont multiples : - la facture énergétique, notamment la facture pétrolière est importante (50 milliards d'euros) ; 58 Les relations internationales Sujet 7 - l'importance des achats de biens de consommation courante de produits importés, effectués par les ménages ; - le nombre peu élevé d'entreprises françaises exportatrices du fait de leur petite taille ; - la compétitivité insuffisante de l'économie française ; - l'innovation qui marque le pas. 5. La libre circulation des biens et des services constitue à la fois une menace et une opportunité pour la France. Opportunité Menace Les échanges permettent d'exporter nos produits sur les marchés étrangers (automobile, produits de luxe, centrales nucléaires, etc.). Lorsque les entreprises françaises sont concurrencées par les entreprises étrangères, elles connaissent des difficultés qui peuvent déboucher sur des pertes d'emplois, voire des faillites. Les échanges internationaux contribuent à la compétitivité de l'économie car les importateurs concurrencent nos entreprises qui doivent s'améliorer. Lorsque le solde de la balance des transactions courantes est négatif, notre pays doit puiser dans ses ressources ou bénéficier des crédits pour régler la facture. Les relations internationales 59 SUJET 8 ANTILLES, SEPTEMBRE 2008, PARTIE RÉDACTIONNELLE « Le principal objectif de l'??? ½ est de favoriser autant que possible l'harmonie, la liberté, l'équité et la prévisibilité des échanges. « Source : http ://www.wto.org/. « Le principe de libre circulation des marchandises est l'une des pierres angulaires du marché intérieur. Ce principe implique la disparition des obstacles nationaux à la libre circulation des marchandises au sein de l'?? ¾ « Source : http ://ec.europa.eu/. À l'aide de vos connaissances, répondez, de manière structurée, à la question suivante : La régionalisation de l'économie est-elle un obstacle au principe de libre-échange affirmé et défendu par l'??? ? CORRIGÉ Introduction Le commerce international est régi par l'Organisation mondiale du commerce (???) qui a pour objectif le développement de la mondialisation des échanges. Depuis ces dernières années, les flux commerciaux importants s'effectuent entre quelques grands regroupements ou associations de pays comme l'Union européenne, l'Accord de libreéchange nord-américain (?????) ou encore l'Association des nations de l'Asie du SudEst (?????) qui dominent le commerce mondial. ½º ÓÑ ÇÖ Ò × Ø ÓÒ ÑÓÒ ¾º Ù ÍÒ ÓÒ ÙÖÓÔ ÒÒ º 60 Ð Ù ÓÑÑ Ö ´ÓÙ ÏÓÖÐ ÌÖ ÇÖ Ò × Ø ÓÒ Ò Ò Ð ×µº Les relations internationales Sujet 8 On peut envisager ce phénomène comme une régionalisation de l'économie. Cette régionalisation est-elle un obstacle aux objectifs de l'??? ? Dans une première partie, nous préciserons ce que représente l'organisation régionale des échanges internationaux, puis nous montrerons que la régionalisation permet le développement des échanges internationaux préconisé par l'??? avant de présenter en quoi cette régionalisation peut être perçue comme un obstacle au libre-échange. I. La tendance à la régionalisation Le régionalisme constitue une tendance forte de l'organisation mondiale des échanges. Il se présente comme un regroupement d'États pouvant s'associer pour déterminer des règles de coexistence qui permettent une intégration plus ou moins poussée de leur association. Il peut s'agir d'établir une zone de libre-échange, une union douanière, un marché commun, une union économique ou encore une intégration économique. Dans tous les cas, on trouve une organisation qui favorise la protection des États associés en matière de commerce international par le biais de règles protectrices (la ??? européenne) et de préférence régionales. De son côté, l'???, Organisation mondiale du commerce, permet aux États de conclure des accords en vue d'instaurer le libre-échange pour tous produits et services. Des négociations se déroulent en permanence pour aboutir à des accords de libre-échange. Plus de 140 pays adhèrent à l'???. On observe une forte polarisation géographique des échanges. En effet, le commerce mondial est dominé par trois grandes régions développées ou en cours de développement rapide. On distingue l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie du Sud-Est associée au Japon. Ces régions, qui dominent le commerce mondial, connaissent une croissance économique forte. D'autres ensembles, comme l'????, association entre l'Asie et l'Amérique ou le ???????? en Amérique du Sud, prennent de l'importance. II. La régionalisation, moteur des échanges Les échanges réalisés au sein d'une même région (intrarégionaux) ou zone mondiale (intrazones) représentent environ la moitié du commerce mondial des marchandises. En définitive, les grandes unions commerciales régionales ne font qu'officialiser et/ ou rationaliser l'organisation des échanges liés à la proximité géographique des pays qui les composent. Si la régionalisation a le plus souvent pour conséquence une intensification des échanges à l'intérieur de la zone (libre-échange de zone), cette augmentation n'est pas excessive et elle a même tendance à faire augmenter la part liée au commerce mondial. Ainsi, les exportations des principales zones de libre-échange représentent 60 % du commerce mondial. L'intégration régionale constitue souvent une étape préalable à l'insertion dans le libre-échange mondial pour des États qui apparaissent progressivement sur la scène internationale. D'ailleurs, le nombre d'accords interrégionaux négociés dans le cadre de l'??? est extrêmement faible si on Les relations internationales 61 Économie le compare aux accords de libre-échange auxquels participent les États de manière indépendante (un peu plus de 200 contre plusieurs milliers). III. Les obstacles au libre-échange Il est vrai que le régionalisme peut constituer un frein au libre-échange dans les accords bilatéraux négociés entre grandes zones car des pays isolés sont laissés à l'écart. De même, ce type de négociation entre zones puissantes rend plus complexes et difficiles des accords passés avec d'autres États, notamment envers les pays en développement, dans la mesure où le déséquilibre des forces ne permet pas d'obtenir des concessions favorables. On observe que les négociations multilatérales, qui peuvent déboucher sur des conflits importants (difficulté de trouver des accords sur les produits culturels, sur l'acier, en matière agricole, etc.), engendrent un repli des États au sein de leurs zones régionales. La mondialisation et ses conséquences sur l'emploi, liées à l'augmentation de la concurrence et aux délocalisations, ont tendance à freiner les accords de libre-échange dans la mesure où l'on considère que les conditions de la concurrence ne sont pas respectées (dumping social, règles environnementales inexistantes dans les ???, ultralibéralisme axé sur le profit). Une opposition aux principes du libre-échange se manifeste dans de nombreux États (hommes politiques, économistes) pour réclamer la mise en oeuvre de règles protectionnistes. De même, lors des réunions de l'???, du G7 ou du G20, les altermondialistes manifestent leur opposition à l'???, réduisant d'autant son prestige et son impact en matière de régulation du commerce mondial. La régionalisation permet également de mettre en oeuvre des politiques de régulation concernant l'internationalisation des économies qui seraient difficile à gérer au niveau des États, des marges de manoeuvre plus importantes pouvant exister à l'intérieur d'ensembles économiques régionaux. Les pays en développement de certaines zones, comme l'Afrique notamment, peuvent ainsi favoriser ce type d'échanges avant d'intégrer pleinement les échanges internationaux. Conclusion La montée des régionalismes peut s'envisager comme la réorganisation d'une économie mondialisée permettant aux États de s'intégrer à des structures de proximité qui, si elles freinent le libre-échange que met en oeuvre l'???, constituent également un moyen de participer à ses échanges de façon graduelle. La crise de 2008/ 2009 montre bien que les zones économiques, interdépendantes les unes des autres, représentent les intermédiaires d'États qui ont pour objectif d'internationaliser leurs échanges avec l'ensemble des pays de la planète et non pas seulement dans le cadre de la zone régionale à laquelle ils appartiennent. De nouvelles régulations mondiales vont certainement permettre un développement plus rationnel du libre-échange. 62 Les relations internationales SUJET 9 CENTRES ÉTRANGERS, GROUPE I, JUIN 2008, PARTIE RÉDACTIONNELLE Certains économistes voient dans la mondialisation un phénomène de nature à contribuer de façon décisive au développement économique mondial. D'autres estiment, au contraire, que la mondialisation accroît les inégalités entre les pays. Dans le cadre d'une réflexion économique argumentée et organisée, illustrée d'exemples, vous répondrez à la question suivante : La mondialisation de l'économie favorise-t-elle la réduction des inégalités de développement entre les pays ? CORRIGÉ Introduction Actuellement, le phénomène de la mondialisation se poursuit : libéralisation des échanges entre les États, qu'il s'agisse de biens, de services ou de capitaux ; possibilité donnée aux entreprises de s'implanter librement dans les pays où elles le souhaitent. Cette ouverture économique induit des effets sur le développement des États qu'il est intéressant d'analyser pour en montrer l'impact. Dans une première partie, nous présenterons les avantages de la mondialisation en matière de réduction des inégalités de développement. Dans une seconde partie, nous déterminerons les problèmes que connaissent certains pays. I. La mondialisation, facteur de réduction des inégalités La mondialisation a pour corollaire la délocalisation d'entreprises vers des pays à faibles charges salariales comme les pays d'Asie (Chine), d'Amérique latine (Brésil) ou d'Afrique (Tunisie). De fait, ces entreprises s'installent dans des pays en développement, ce qui crée de la richesse et de l'emploi. Dans ces conditions, le niveau de vie des habitants augmente. De plus, les transferts de technologie qui résultent de ces implantations d'entreprises constituent un élément substantiel du développement, Les relations internationales 63 Économie car ils engendrent une amélioration du système économique. Avec la multiplication des échanges, les pays producteurs vendent des matières premières et de l'énergie à des prix quelquefois très élevés. Ils disposent ainsi de ressources qu'ils investissent dans leurs activités économiques et se développent. Les échanges de personnes au potentiel développé (ingénieurs, techniciens, étudiants, financiers, managers, etc.) et les implantations de campus à l'étranger, qui permettent de perfectionner le système d'enseignement, créent des synergies favorables au développement. Du point de vue du consommateur, le libre-échange donne accès à un choix plus large de biens et de services. De même, une concurrence plus intense entraîne une baisse des prix et par conséquent une hausse du pouvoir d'achats, bénéfique à la réduction des inégalités. Dans ces conditions, la croissance économique liée à la mondialisation a pour conséquence de réduire les inégalités de développement. Il existe toutefois des zones d'ombre. II. Les limites de la mondialisation dans la réduction des inégalités Tous les pays ne bénéficient pas de la mondialisation dans les mêmes proportions. Certains d'entre eux demeurent hors du système (en Afrique, notamment), car ils ne bénéficient pas de structures suffisamment fiables pour attirer les entreprises ni de productions susceptibles d'intégrer les marchés internationaux. De plus, les investissements directs à l'étranger bénéficient souvent aux pays les plus performants comme la Chine ou le Brésil, les autres ne recevant qu'une faible part de ces sommes. Les multinationales qui s'implantent à l'étranger rapatrient une grande partie de leurs bénéfices dans les pays développés, ce qui ne profite pas aux pays pauvres qui les accueillent. La hausse des prix des matières premières et de l'énergie constitue un problème de taille pour les États peu développés qui ne possèdent pas ce genre de ressources. Cela peut même constituer un frein à leur croissance, voire un facteur de récession. La mondialisation peut également aboutir à des effets pervers. Si dans un premier temps elle accroît les richesses de certains pays producteurs, ils connaîtront à terme des difficultés du fait d'une exploitation trop rapide de leurs ressources qui s'épuiseront vite. L'impact du développement sur la qualité de la vie n'est pas toujours au rendez-vous du fait des dommages causés à l'environnement, du gaspillage des ressources et des tensions sociales que la mondialisation implique entre les zones riches et pauvres d'un même pays. En effet, tous les habitants ne profitent pas de la croissance et du développement dans les mêmes proportions. On constate ainsi que certains États s'appauvrissent sous l'effet de la mondialisation, ce qui ne réduit pas les inégalités de développement mais contribue à les augmenter. 64 Les relations internationales Sujet 9 Conclusion Si la mondialisation est un facteur objectif et réel de développement et de réduction des inégalités entre les pays, elle peut aussi générer des difficultés, voire des récessions. D'autres problèmes, relatifs aux attitudes protectionnistes et aux risques de crises internationales, subsistent également. Les relations internationales 65 SUJET 10 POLYNÉSIE, JUIN 2008, PARTIE ANALYTIQUE À partir du document figurant en annexe, vous répondrez aux questions suivantes. 1. Expliquez ce qu'est un investissement direct à l'étranger (???). 2. Décrivez les flux d'??? présentés en annexe. 3. À partir de vos observations, analysez la situation des pays développés et celle des pays en développement (???). 4. Expliquez les effets économiques des ??? pour le pays receveur. 66 Les relations internationales Sujet 10 Annexe Les flux d'IDE dans le monde En 2005 Flux d'I DE entrants (en millions de dollars) En % du total mondial Flux d'I DE sortants (en millions de dollars) En % du total mondial Union européenne 4 499 128 44,42 % 5 475 025 51,30 % France 600 821 5,93 % 853 159 7,99 % Allemagne 502 790 4,96 % 967 298 9,06 % RoyaumeUni 816 716 8,06 % 1 237 997 11,60 % Espagne 367 656 3,63 % 381 319 3,57 % Pays-Bas 463 416 4,57 % 641 259 6,01 % Canada 356 858 3,52 % 399 363 3,74 % États-Unis 1 625 749 16,05 % 2 051 284 19,22 % Japon 100 899 1,00 % 386 581 3,62 % Chine 850 829 8,40 % 516 769 4,84 % Inde 45 274 0,45 % 9 569 0,09 % Brésil 201 183 1,99 % 71 556 0,67 % Mexique 109 564 1,08 % 28 040 0,26 % Afrique sans Afrique du Nord 179 216 1,77 % 49 554 0,46 % Afrique du Nord 85 279 0,84 % 4 433 0,04 % Amérique latine 937 420 9,25 % 345 320 3,24 % Total mondial 1 0129 739 100,00 % 10 671 889 100,00 % Source : World Investment Report 2006, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Les relations internationales 67 Économie CORRIGÉ 1. Lorsqu'une entreprise décide de transférer des capitaux à l'étranger pour créer des unités autonomes (usines, centres de distribution, etc.), des succursales, des bâtiments ou acquérir plus de 10 % du capital d'une société étrangère, elle effectue des investissements directs à l'étranger. On considère également que des prêts à long terme (plus d'un an) entre maisons mères et filiales correspondent à des ???. 2. Cette annexe, très complète, nous présente les flux d'??? entrants et sortants dans le monde. Le tableau est tiré d'un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (??????) datant de 2006. On y trouve des indications concernant un certain nombre d'États développés, de pays émergents ainsi que de zones géographiques continentales telles que l'Union européenne, l'Afrique et l'Amérique latine. Les données sont exprimées en millions de dollars et en pourcentage. Les sommes engagées sont considérables puisqu'elles atteignent plus de 10 000 milliards de dollars, soit près du quart du ??? mondial (40 000 milliards de dollars). 3. Si l'on additionne les flux de l'??, de l'Amérique du Nord et du Japon, on obtient 64,99 % des flux entrants (soit plus des deux tiers) et 77,88 % des flux sortants (soit les quatre cinquième). De fait, les pays développés sont les principaux pourvoyeurs et bénéficiaires d'??? : tous, à l'exception de l'Espagne, investissent toutefois plus à l'étranger qu'ils ne reçoivent d'???. Concernant les pays en développement, on remarquera que l'Afrique apparaît comme le continent perdant en matière d'??? puisqu'elle ne reçoit pas plus de 3 % (2,61 %). En revanche, le Brésil et le Mexique bénéficient d'un pourcentage important de 3,07 %, représentant une somme supérieure à ce que reçoit toute l'Afrique. L'Inde est très en retrait avec 0,45 % contre 8,40 % pour la Chine qui tire son épingle du jeu puisqu'elle reçoit près du quart des ??? alloués aux pays en développement 8, 40 ( = 23, 91%). Toutefois, on doit noter que la Chine investit beau100 - 64, 99 coup à l'étranger avec 4,84 % d'??? sortants, contrairement aux autres pays en développement. 68 Les relations internationales Sujet 10 4. Les effets sont très importants pour un pays receveur, car ces sommes vont être utilisées pour dynamiser son économie. Quand on construit des usines et des magasins, cela génère de la richesse et de l'emploi, directement par le biais des sommes allouées et indirectement par l'intermédiaire des sous-traitants et de l'activité économique qui se développe autour d'un nouveau centre de production. De même, la masse monétaire augmentant dans le pays, ces nouvelles ressources vont alimenter le circuit économique. Enfin, les impôts résultant de cette activité économique permettront à l'État de mener des politiques publiques dont bénéficieront les habitants. Il en résultera du développement avec une élévation du niveau de vie. Les relations internationales 69 SUJET 11 INDE, AVRIL 2011, PARTIE RÉDACTIONNELLE Depuis de nombreuses années, l'inflation semble maîtrisée dans la zone euro grâce à la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne (???). Le chômage, lui, perdure de manière importante et les crises récentes n'ont fait qu'amplifier ce phénomène structurel. La croissance reste faible depuis quelques années. Dans une réflexion structurée, présentez les arguments économiques, illustrés d'exemples, qui permettent de répondre à la question suivante : La lutte contre l'inflation doit-elle rester une priorité pour la ??? ? CORRIGÉ Introduction Dans les pays à économie de marché, les prix varient en fonction de l'offre et de la demande de biens et de services. Si cette variation est généralisée sur l'ensemble des produits et services et si elle est continue, alors on peut parler d'inflation. Dans la zone euro, il en résulte que les agents économiques achètent moins de biens et de services avec « un euro «. La Banque centrale européenne (???) a, quant à elle, pour objectif de veiller à la stabilité des prix dans les pays de la zone euro. Conformément aux critères de convergence de Maastricht, elle tente de contenir l'inflation de l'ensemble des États membres en dessous de 2 %. Or, pour le cinquième mois consécutif, l'inflation européenne se situe au-dessus de ce seuil et atteint les 2,7 % (source : statistiques Eurostat, mars 2012). Aussi, fidèle à sa ligne de conduite, la ??? multiplie ses efforts en agissant sur la politique monétaire afin de juguler les effets inflationnistes. Elle vient d'ailleurs de relever son taux directeur de 1,25 %. Il convient de se demander si la politique monétaire engagée par la ??? doit poursuivre cette démarche de limitation de la hausse des prix ou si, au contraire, elle doit 70 L'Union européenne Sujet 11 davantage s'orienter vers des politiques en faveur de la croissance et de l'emploi. Dans une première partie, nous démontrerons que la lutte contre l'inflation doit être une priorité. Mais, elle ne peut suffire pour rétablir l'équilibre de la zone euro, ce que nous établirons dans une seconde partie. I. Lutter contre l'inflation : une nécessité ? Nul ne conteste les effets pernicieux de l'inflation. En effet, elle limite le pouvoir d'achat des agents économiques dont les revenus sont fixes, car elle ne peut être compensée par des salaires qui n'augmentent pas. Cependant, augmenter les salaires au même rythme que l'inflation aurait pour conséquence de créer des spirales inflationnistes provoquant inévitablement une nouvelle hausse généralisée et globale des prix. Les agents économiques les plus touchés sont les ménages et donc les consommateurs, qui achètent moins. De fait, c'est toute l'économie du pays qui est atteinte. Les entreprises ne parviennent plus à écouler leur production et doivent se réadapter à la nouvelle demande, ce qui peut aboutir à des suppressions d'emplois. Par conséquent, l'inflation est génératrice de chômage, de la baisse de la croissance et de l'augmentation des inégalités sociales. De même, l'inflation délabre le couple « compétitivité-prix « des produits nationaux selon le principe que les entreprises exportatrices vers des pays dont le montant de l'inflation est inférieur perdent de leur attrait commercial. En effet, leurs produits se vendent moins bien, car ils sont plus onéreux, consécutivement à l'importance de l'inflation nationale. L'entreprise exportatrice est alors moins compétitive. De ce fait, le solde de la balance commerciale se détériore et la monnaie du pays est dépréciée sur le marché des changes. Cependant, l'entreprise exportatrice peut prévoir de limiter sa marge commerciale afin d'établir un prix de vente à l'exportation compatible avec ceux d'autres pays. II. L'inflation n'est pas toujours néfaste, d'autres politiques économiques doivent être menées Au jeu de l'inflation, tous les agents ne sont pas perdants. Ainsi, les emprunteurs à taux fixe, sur le moyen et le long terme, perçoivent le montant à rembourser comme moins prégnant dans leur budget, car leur revenu augmentent tandis que les charges de remboursement restent les mêmes, proportionnellement elles pèsent moins. Ces ménages peuvent ainsi voir leur capacité d'emprunt ou d'épargne augmenter. Ce qui peut être un aspect favorable pour l'économie. La période des Trente Glorieuses illustre parfaitement cet exemple. L'État connaît le même phénomène quand il est lui-même emprunteur alors que, dans le même temps, certaines rentrées fiscales augmentent, dont la ???? (taxe intérieure brute sur les produits pétroliers). Ainsi, une hausse du prix des carburants va obligatoirement dégager davantage de rentrées pour l'État, qui pourra les redistribuer. L'Union européenne 71 Économie Donc, dans une certaine mesure, la lutte contre l'inflation ne doit pas être une priorité absolue pour la ???. D'autres politiques doivent être menées afin de lutter contre les conséquences négatives, et notamment afin de réduire les inégalités engendrées. Ces politiques, relevant davantage du niveau national, se concrétisent en politique de redistribution des revenus ou en politiques sociales. Conclusion L'inflation n'a pas uniquement des effets négatifs, elle peut même avoir des effets positifs dans certaines situations. Notre passé économique a d'ailleurs déjà démontré qu'inflation et prospérité économique n'étaient pas incompatibles. Toutefois, il ne faut pas négliger les effets pervers de l'inflation : chômage et perte du pouvoir d'achat, pour lesquels les agents économiques se sentent davantage concernés. Par conséquent, c'est avant tout sur ces derniers que les efforts doivent se concentrer. Mais cela est envisageable grâce à une action au niveau national, telle une politique sociale de lutte contre les inégalités. 72 L'Union européenne SUJET 12 NOUVELLE-CALÉDONIE, SEPTEMBRE 2010, PARTIE ANALYTIQUE À partir des documents fournis en annexes et de vos connaissances, vous répondrez aux questions suivantes. 1. Énumérez les différentes missions de la Banque centrale européenne (???). 2. Énoncez les éléments permettant d'être optimiste quant à la sortie de crise, et ceux qui incitent encore à la prudence. 3. Expliquez les effets économiques attendus de la baisse des taux directeurs par la ???. 4. Rappelez ce qu'est la masse monétaire, puis expliquez la raison pour laquelle il est important d'en surveiller les variations. 5. Présentez l'évolution des comportements des agents économiques en matière de crédit. Annexe 1 Mesdames et Messieurs, Depuis septembre, les turbulences se sont intensifiées et généralisées sur les marchés de capitaux. Les tensions se sont propagées de plus en plus du secteur financier à l'économie réelle, et l'économie mondiale dans son ensemble en subit les effets négatifs. Dans la zone euro, un certain nombre de risques à la baisse pesant sur l'activité économique qui avaient été identifiés précédemment se sont matérialisés, entraînant au troisième trimestre une contraction de 0,2 % de la croissance du ??? en volume, en glissement trimestriel, selon la première estimation d'Eurostat... Sur la base de nos analyses et évaluation actuelles, nous pensons que la faiblesse de l'activité économique mondiale et la forte atonie de la demande intérieure persisteront au cours des prochains trimestres. Selon les projections macroéconomiques de d

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