Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?
Publié le 21/01/2011
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Suis-je à la hauteur de dire qui je suis ? Pour répondre à cette question, il faut plusieurs informations sur ma personne. Et souvent on dit qu’on sait mieux que quiconque les décisions qu’on a à prendre car on est les mieux placés pour juger nos choix et nos capacités. Cependant cette réponse que je donne risque d’être trop subjective et non exacte car parfois il est plus simple de voir les soucis des autres que nos propres. Il y a donc un monde extérieur à moi qui lui aussi est maître de juger et de définir mon identité et croît me connaître. Les réponses à ces questions dépendront donc, du point de vue qui est extérieur et intérieur à moi. Le quel de ces points de vue est le mieux placé pour définir ma personne ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps que je suis le mieux placé pour savoir qui je suis car j’ai connaissance de tous les trais qui me caractérisent de manière précise et exacte. Deuxièmement nous verrons que la proximité à soi représente un risque pour avoir une définition objective de mon être et que donc autrui serait le mieux placé pour savoir qui je suis. Je suis le mieux placé pour savoir qui je suis parce que je suis la plus proche de moi-même et c’est pour cela que j’ai des informations sur moi qui les autres en ont pas. En effet, je suis la seule à avoir des connaissances de mon être car je suis la seule à connaître toute mon histoire et mon évolution. Cela est possible parce que je vie en continuité avec moi-même. Il y a des choses difficiles ou trop personnelles pour que je puisse en faire part à autrui, cela empêche les personnes extérieures de me connaître de manière complète. De plus, mes nouvelles connaissances n’ont qu’un récit de mon histoire tandis que moi, je l’ai vécu. Par ce fait, je connais de manière approfondi mon histoire. En outre, des personnes m’ont connu à un temps t de mon évolution, ils n’ont pas suivi mon évolution en continue mais seulement à intervalle donné. Je suis donc la seule à connaître mon stade d’évolution. Au XIXème siècle des auteurs classiques de la littérature française, ont décidé de créer un nouveau courant d’écriture, qui s’appelle le réalisme. Cette doctrine littéraire consiste à relater dans un récit la vie continue d’un personnage de manière réelle. Ils relatent donc l’histoire au complet et l’évolution en continue de ces personnages. Cela était leur objectif. Or, des auteurs comme Maupassant, se sont rendu compte que cela n’était pas possible et que finalement dans leur récit ils n’illustraient que les faits importants de la vie de ces personnages en délaissant en partie leur vie banale et quotidienne. Maupassant exprime, dans la Préface de Pierre et Jean (un roman dit réaliste) l’impossibilité de connaître de manière détaillée les évènements importants et banals qui composent l’histoire d’un être, en étant extérieur à ce dernier. Cela démontre que seulement moi ais les connaissances et les informations de mon être en continue. Tandis que les autres ont seulement des fragments de mon histoire et de mon évolution. Par ce fait, je suis la seule à avoir la clef de ma pensée et de mes sentiments. Je suis la mieux placée pour savoir qui je suis parce que je suis la seule à être consciente de mes propres pensés et de mes sentiments. En effet mes émotions en sont pas tout à fait partagées avec autrui. Je peux jouer sur les apparences et me montrer aux autres derrière un masque cachant ce que je suis vraiment. Et même si je voulais partager avec autrui mes émotions il n’aurait qu’une idée de ce que je ressens, il ne pourrait pas la vivre de la même manière que moi je la vis. Cela montre qu’entre autrui et moi il y a un problème de transfert de communication. J’utilise donc, des artifices, soit pour séduire, soit pour ne pas choquer ou gêner les autres. Par exemple, si j’ai des soucis, je peux avoir devant les autres une attitude joyeuse et ne rien laisser paraître de ma tristesse interne. Je peux aussi mentir, c'est-à-dire, dire ce que je ne pense ou ressens pas, et tromper autrui. La proximité à soi apparaît donc comme un avantage pour se connaître de manière précise, intime, complète et essentielle. J’obtiens donc de manière intime l’essence de mon être : « ce que je suis «. Alors que les autres de l’extérieur ne perçoivent que des apparences. Finalement, je suis la mieux placée pour savoir qui je suis parce que j’ai un accès direct, constant et immédiat à mon intériorité. Et par introspection, je peux procéder à une analyse de mes émotion, de mes sentiments, et de mes pensées qu’aucun n’autre que moi ne peut atteindre. Ainsi Montaigne dont le projet dans ses Essais était de « se peindre lui-même « souligne la position privilégiée que les sujets occupent pour se connaître : « il n’y a que vous qui sachiez si vous êtes lâche ou cruel ou loyal ; les autres ne vous voient point, il vous devient par conjecture incertaine ; ils voient moins votre nature que votre art. « Cependant l’excès de cette proximité que j’ai avec moi-même ne risque-t-il pas de m’aveugler ? Quand on regarde quelque chose de trop près, la voit-on vraiment et peut-on précisément l’observer et l’analyser ? Se connaître par soi même, c’est à la fois être le sujet et l’objet de l’observation. Or une telle étude ne risque-t-elle de manquer d’objectivité et de justesse ? Je ne suis donc pas la mieux placée pour savoir qui je suis car la proximité que j’ai avec ma personne pourrait rendre mon analyse sur mon être trop subjective. En effet, le sujet peut être tenté de se reconnaître non pas tel qu’il est réellement mais tel qu’il voudrait être pour s’épargner douleur et déception. L’entreprise de la connaissance de soi par soi exige une grande rigueur, celle de la lucidité et celle du combat contre toute indulgence à son propre égard qui pourrait fausser l’analyse sur mon être et la transformer en complaisance et mauvaise foi. L’amour et l’orgueil de soi peuvent représenter des obstacles à une juste vision de soi-même. A l’envers l’excès de modestie peut déformer le regard qu’on porte sur soi et desservir donc à la vérité. Se connaître semble donc être difficile, car cela suppose une capacité à s’apprécier soi-même à sa juste valeur, sans sous-estimer ni surestimer ses qualités afin que la connaissance de soi ne soit pas une méconnaissance. De plus, l’idée que je me fais de moi-même peut être déformée, par manque de distance et de recul par rapport à soi-même. Cette déformation peut apparaître dans l’écart entre le regard que je porte sur moi et celui que mon semblable porte sur moi. La prise de conscience de cette divergence peut interroger le bien-fondé et la justesse de mon jugement. Le regard de l’autre peut alors jouer le rôle d’un miroir qui refléterait mon aveuglement, ma complaisance et qui introduirait la distance indispensable à toute observation. Autrui est aussi mon alter ego, c'est-à-dire, un autre moi, un semblable, un sujet par l’intermédiaire duquel je prends conscience qui je suis et de ce que je suis. Il est donc le médiateur entre moi et moi-même. L’autre me permet donc de me connaître parce qu’il me reconnaît. Ainsi Sartre écrit : « autrui me regarde et comme tel, il détient le secret de mon être : il sait ce que je suis ; ainsi le plus profond de mon être est hors de moi «. Pour cet auteur, ce n’est donc pas en rentrant à l’intérieur de soi-même que l’on se découvre, mais c’est au contraire en s’ouvrant à l’extérieur de soi, en se jetant au-dehors, car la conscience et la connaissance de soi ne sont possibles que dans un mouvement vers ce qui n’est pas soi. En outre, nous avons une partie de notre être que ne nous est pas accessible. Ce dont nous avons conscience ne représente pas la totalité de notre vie psychique. En effet, notre subconscient ne nous appartient pas. L’origine de nos désirs, de nos réactions et comportements ne nous est pas connu, ni accessible directement. L’inconsciente parle une langue dont le sens n’est pas immédiat, mais qu’il faut traduire. Or, le traducteur ne se trouve pas d’emblée en nous-mêmes. Le recours à l’autre semble donc nécessaire pour nous aider à décoder nos comportements et réactions et compléter voire corriger le savoir que nous avons de nous-mêmes. Freud mettra alors en évidence l’existence d’un inconscient qui détermine ce que nous sommes à notre issue. On peut conclure que si le sujet ne peut pas se connaître sans lui et qu’il occupe par conséquent une bonne et nécessaire position pour savoir qui et ce qu’il est, cette position n’est pas suffisante. En effet, la connaissance pouvait devenir méconnaissance en raison d’un excès de proximité qui peut aveugler et déformer la vision qu’on a de soi-même. La méditation de l’autre est apparue comme un élément constitutif d’une juste connaissance de soi, car elle nous permet de compenser la subjectivité de notre regard.
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la vis.
Cela montre qu'entre autrui et moi il y a un problème de transfert de communication.
J'utilise donc, desartifices, soit pour séduire, soit pour ne pas choquer ou gêner les autres.Par exemple, si j'ai des soucis, je peux avoir devant les autres une attitude joyeuse et ne rien laisser paraître de matristesse interne.
Je peux aussi mentir, c'est-à-dire, dire ce que je ne pense ou ressens pas, et tromper autrui.
Laproximité à soi apparaît donc comme un avantage pour se connaître de manière précise, intime, complète etessentielle.
J'obtiens donc de manière intime l'essence de mon être : « ce que je suis ».
Alors que les autres de l'extérieur neperçoivent que des apparences.Finalement, je suis la mieux placée pour savoir qui je suis parce que j'ai un accès direct, constant et immédiat à monintériorité.
Et par introspection, je peux procéder à une analyse de mes émotion, de mes sentiments, et de mespensées qu'aucun n'autre que moi ne peut atteindre.Ainsi Montaigne dont le projet dans ses Essais était de « se peindre lui-même » souligne la position privilégiée queles sujets occupent pour se connaître : « il n'y a que vous qui sachiez si vous êtes lâche ou cruel ou loyal ; lesautres ne vous voient point, il vous devient par conjecture incertaine ; ils voient moins votre nature que votre art.»
Cependant l'excès de cette proximité que j'ai avec moi-même ne risque-t-il pas de m'aveugler ? Quand on regardequelque chose de trop près, la voit-on vraiment et peut-on précisément l'observer et l'analyser ? Se connaître parsoi même, c'est à la fois être le sujet et l'objet de l'observation.
Or une telle étude ne risque-t-elle de manquerd'objectivité et de justesse ?
Je ne suis donc pas la mieux placée pour savoir qui je suis car la proximité que j'ai avec ma personne pourrait rendremon analyse sur mon être trop subjective.
En effet, le sujet peut être tenté de se reconnaître non pas tel qu'il est réellement mais tel qu'il voudrait être pours'épargner douleur et déception.
L'entreprise de la connaissance de soi par soi exige une grande rigueur, celle de lalucidité et celle du combat contre toute indulgence à son propre égard qui pourrait fausser l'analyse sur mon être etla transformer en complaisance et mauvaise foi.L'amour et l'orgueil de soi peuvent représenter des obstacles à une juste vision de soi-même.
A l'envers l'excès demodestie peut déformer le regard qu'on porte sur soi et desservir donc à la vérité.
Se connaître semble donc êtredifficile, car cela suppose une capacité à s'apprécier soi-même à sa juste valeur, sans sous-estimer ni surestimerses qualités afin que la connaissance de soi ne soit pas une méconnaissance.
De plus, l'idée que je me fais de moi-même peut être déformée, par manque de distance et de recul par rapport àsoi-même.
Cette déformation peut apparaître dans l'écart entre le regard que je porte sur moi et celui que monsemblable porte sur moi.
La prise de conscience de cette divergence peut interroger le bien-fondé et la justesse demon jugement.
Le regard de l'autre peut alors jouer le rôle d'un miroir qui refléterait mon aveuglement, macomplaisance et qui introduirait la distance indispensable à toute observation.
Autrui est aussi mon alter ego, c'est-à-dire, un autre moi, un semblable, un sujet par l'intermédiaire duquel je prends conscience qui je suis et de ce queje suis.
Il est donc le médiateur entre moi et moi-même.
L'autre me permet donc de me connaître parce qu'il mereconnaît.Ainsi Sartre écrit : « autrui me regarde et comme tel, il détient le secret de mon être : il sait ce que je suis ; ainsi leplus profond de mon être est hors de moi ».
Pour cet auteur, ce n'est donc pas en rentrant à l'intérieur de soi-mêmeque l'on se découvre, mais c'est au contraire en s'ouvrant à l'extérieur de soi, en se jetant au-dehors, car laconscience et la connaissance de soi ne sont possibles que dans un mouvement vers ce qui n'est pas soi.
En outre, nous avons une partie de notre être que ne nous est pas accessible.
Ce dont nous avons conscience nereprésente pas la totalité de notre vie psychique.
En effet, notre subconscient ne nous appartient pas.L'origine de nos désirs, de nos réactions et comportements ne nous est pas connu, ni accessible directement.L'inconsciente parle une langue dont le sens n'est pas immédiat, mais qu'il faut traduire.
Or, le traducteur ne setrouve pas d'emblée en nous-mêmes.
Le recours à l'autre semble donc nécessaire pour nous aider à décoder noscomportements et réactions et compléter voire corriger le savoir que nous avons de nous-mêmes.Freud mettra alors en évidence l'existence d'un inconscient qui détermine ce que nous sommes à notre issue.
On peut conclure que si le sujet ne peut pas se connaître sans lui et qu'il occupe par conséquent une bonne etnécessaire position pour savoir qui et ce qu'il est, cette position n'est pas suffisante.En effet, la connaissance pouvait devenir méconnaissance en raison d'un excès de proximité qui peut aveugler etdéformer la vision qu'on a de soi-même.
La méditation de l'autre est apparue comme un élément constitutif d'unejuste connaissance de soi, car elle nous permet de compenser la subjectivité de notre regard..
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