Suffit-il de changer pour avoir une histoire ?
Publié le 29/01/2004
Extrait du document

Le sens premier en effet donné à ce terme par Hérodote, l'un des premiers
historiens, est celui d'enquête. Mais il s'agit plutôt ici de savoir à quel
objet s'applique le terme d'histoire, en tant que processus de devenir. Dans un
premier temps, le terme semble pouvoir n'être réservé qu'à ce qui change. Un
monde dans lequel rien ne change n'a pas d'histoire, puisqu'il est défini une
fois pour toute par la description de l'état permanent dans lequel il se trouve.
Pourtant s'il est vrai qu'il faut évoluer pour avoir une histoire, peut-on dire
pour autant qu'une plante qui passe du bourgeon à la fleur a une histoire?
L'histoire n'entend-elle pas une conscience à l'oeuvre, une conscience qui agit
en vue d'un projet bien défini?
1. L'histoire ne peut intervenir que
pour un objet qui évolue
Il semble en effet évident qu'un monde qui ne change pas, un
objet immuable ne peut avoir une histoire. Par exemple, les idées intelligibles
de Platon ne peuvent changer; elles sont toujours identiques à elles-mêmes. Dès
lors, elles n'ont pas d'histoire, elles sont dans un état permanent.
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