suédoise, littérature.
Publié le 06/05/2013
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Au milieu et à la fin du XIXe siècle, on assiste à une résurgence du réalisme, représenté également par C.J.L.
Almquist mais aussi par August Strindberg.
Poète prolifique, romancier et essayiste, grand maître du drame naturaliste, l’auteur de
Mademoiselle Julie (Fröken Julie, 1888), développe des techniques expressionnistes que l’on retrouve dans sa pièce le Songe (Ett drömspel, 1902).
Quelques autres figures se détachent du siècle : Carl Snoilsky, Fredrika Bremer ( Hertha, 1856),
Victoria Benedictsson (dite Ernst Ahlgren ; Madame Marianne — Fru Marianne, 1887), et Abraham Viktor Rydberg, ainsi que le poète finlandais d’expression suédoise Johan Ludvig Runeberg.
7 DE 1900 À 1960 : DE LA MODERNITÉ À LA LITTÉRATURE PROLÉTAIRE
Le XXe siècle est placé sous le signe du lyrisme, qui connaît un renouveau, tout comme les thèmes évoquant l’histoire suédoise et la vie rurale.
Parmi les néoromantiques, Verner von Heidenstam ouvre la voie à Gustaf Fröding, disciple de Charles
Baudelaire et des romantiques anglais.
Hjalmar Söderberg figure du décadentisme à la suédoise publie quant à lui Docteur Glas (Doktor Glas, 1905).
Parmi les écrivains qui s’inscrivent dans une veine régionaliste figurent Erik Axel Karlfeldt ( les Chants
de Fridolin — Fridolins visor, 1898), et la romancière Selma Lagerlöf, célèbre pour son roman historique, la Saga de Gösta Berling (Gösta Berlings saga, 1891) et son conte pour enfants intitulé le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson (Nils
Holgerssons underbara resa genom Sverige, 1906-1907).
Au début du XXe siècle, la littérature suédoise est en fait partagée entre deux tendances : tandis qu’une partie des écrivains suédois poursuivent la tradition du réalisme, les autres sont partisans de la modernité.
On compte parmi ces auteurs de la
modernité Pär Lagerkvist ( le Bourreau — Bödeln, 1933 ; le Nain — Dvärgen, 1944 ; Barrabas, 1950), le plus représentatif de tous, qui reçoit le prix Nobel de littérature en 1951.
Vilhelm Ekelund, comme Lagerkvist, dresse dans son œuvre poétique un
tableau tragique de la condition humaine.
La société est également dépeinte dans les œuvres de Hjalmar Bergman ( les Marcurell — Markurells i Wadköping, 1919) et Agnès von Krusentierna ( les Demoiselles de Pahlen — fröknarna von Pahlen, 1930-
1935).
Dans les années 1920, les romanciers dits « prolétaires » dépeignent la vie de la classe ouvrière suédoise, comme Ivar Lo-Johansson ( Vagabondage en France — Vagabondliv i Frankrike, 1927 ; Bonne nuit, Terre — Godnatt, jord, 1933 ; l’Analphabète
— Analfabeten, 1951) et Vilhelm Moberg, auteur d’une épopée romanesque sur l’immigration suédoise vers l’Amérique( les Émigrants — Utvandrarna, 1949).
Eyvind Johnson et Harry Martinson, qui partagent le prix Nobel de littérature de 1974,
écrivent tous deux des romans autobiographiques s’appuyant ainsi sur leur propre expérience sociale.
Parmi les poètes qui marquent le siècle figurent également Hjalmar Gullberg ( Exercices spirituels — Andliga övningar, 1932), Karin Boye ( Pour
l’amour de l’arbre — För trädets skull, 1935), Erik Lindegren ( l’Homme sans voie — Mannen utan väg, 1942), Gunnar Ekelöf ( Tard sur la terre – Sent pa jorden, 1932) et Arthur Lundkvist ( Incandescence — Glöd, 1928), dont l’œuvre est une réflexion
sur la civilisation occidentale.
Les grands romanciers des années 1940, dont Lars Ahlin ( Ma mort est mienne — Min död är min, 1945), Lars Gyllensten ( le Navire bleu — Det blå skeppet ), puis Stig Dagerman et Karl Vennberg, associent la virtuosité formelle à des thèmes
existentialistes.
Dans cette même lignée idéologique s’inscrivent les poètes Werner Aspenström ( Légende de neige — Snölegend, 1949) et Lars Forssell ou des romanciers tels Sara Lidman et Stig Claesson.
Le roman historique, un élément essentiel
apparu au XXe siècle dans la littérature de fiction suédoise, est bien illustré par Birgitta Trotzig ( le Destitué — De Utsatta, 1957) et Sven Delblanc, auteur de nouvelles sur la transformation de la vie rurale en Suède dans les années 1930 et 1940.
Tomas Tranströmer ouvre quant à lui, la voie à une nouvelle poésie, lyrique, jugée parfois trop esthétique, d’inspiration mystique et métaphysique ( Sentiers — Stigar, 1973).
8 DEPUIS LES ANNÉES 1960 : UNE LITTÉRATURE SOCIALE ET POLITIQUE
Depuis les années 1960, toute une génération d’écrivains, prenant le contrepied du réalisme de la première moitié du XXe siècle, produisent des œuvres oscillant entre réalité et fiction.
Ainsi le romancier et dramaturge Jan Myrdal auteur de récits de
voyage et essais ( Confession d’un Européen déloyal — Samtida bekännelser av en europeisk intellektuell, 1964), le romancier et dramaturge Per Olov Enquist auteur de pseudo-documentaires ( le Cinquième Hiver du magnétiseur — Magnerisörens
femte vinter, 1964 ; le Second — Sekonden, 1971), ou P.C.
Jersild, connu pour ses satires grotesques de la bureaucratie étatique, comptent parmi les figures de proue de la littérature suédoise ( la Maison de Babel, 1973).
Lars Gustafsson, P.G
Evander ou la voix féministe de Kerstin Ekman ( Une ville de Lumière — En stad av ljus , 1983) comptent parmi les auteurs de romans socio-psychologiques.
De nombreux écrivains se soucient également de politique, comme Per Wästberg ( Sur la liste noire — På svarta listan, 1960), Sara Lidman ( Moi et mon fils — Jag och min son, 1981), Göran Palm ( Endoctrinement en Suède — Indoktrineringen i
Sverige, 1968), des problèmes sociaux comme le musicien et poète Ulf Lundell ( Jack, 1976) ou de la condition humaine tels Göran Tunström ( l’Orotario de Noël — Juloratoriet, 1983), Per Gunnar Evander ( les Poings noués de Judas Iscariote — Judas
Iskariots knutna händer, 1978), Torgny Lindgren ( Bethsabée — Batseba, 1984), Carl Henning Wijmark, le poète Kjell Espmark ( l’Oubli — Glömskan, 1987)ou le dramaturge Lars Noren ( Démons — Demoner, 1982).
Plus célèbres dans le monde, de par
la nature de leurs ouvrages, les auteurs de roman policier suédois les plus lus sont Maj Sjöwall et Per Wahlöö, Henning Mankell ou Åke Edwardson.
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