Stirner, Max - philosophie.
Publié le 08/05/2013
Extrait du document
Stirner, Max - philosophie. Stirner, Max (1806-1856), philosophe allemand. Sa notion d'égoïsme éthique a exercé une forte influence sur la littérature russe du XIXe siècle (Tourgueniev, Dostoïevski) et la littérature française du XXe siècle (Gide et Breton). Max Stirner, de son vrai nom Johann Kaspar Schmidt, naît à Bayreuth. De 1826 à 1828, il étudie la philosophie avec Friedrich Schleiermacher et Hegel. À Berlin, il se lie avec la gauche d'inspiration hégélienne, notamment Friedrich Engels, et publie plusieurs articles dans la Gazette rhénane de Karl Marx. Son oeuvre maîtresse, l'Unique et sa propriété (Der Einzige und sein Eigentum), paraît en 1844. Le texte fait d'abord sensation, puis tombe rapidement, et pour longtemps, dans l'oubli. Inspiré par Hegel et Feuerbach, Stirner y expose un solipsisme radical : le Moi individuel est présenté comme la norme exclusive, comme l'unique souverain. Ainsi, tout doit être façonné à son image : confronté au néant, le Moi peut pleinement exercer son pouvoir créateur. Dès lors, la morale de l'oeuvre revêt une coloration égoïste marquée : aucune obligation d'ordre supérieur -- la loi, la morale, l'amour, la « vérité « véhiculée par le langage -- n'est légitime aux yeux de Stirner, et la valeur des objets n'est déterminée que par le profit que l'on peut en retirer. De même, il refuse aux institutions, tels l'État et l'Église, toute autorité normative : « Le Moi essentiel l'emporte sur le Moi inessentiel ! « Les références au Surhomme (Übermensch) de Nietzsche, empreint d'hédonisme et s'insurgeant contre toute forme d'entrave, sont manifestes. En outre, « l'Histoire des plaisirs « succède selon Stirner à « l'Histoire des sacrifices « (celle de la Chrétienté). Les conceptions défendues dans l'Unique et sa propriété ont influencé dans une large mesure l'anarchisme, bien que les tendances révolutionnaires et l'humanisme utopique propres à ce mouvement ne se retrouvent pas chez Stirner. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Liens utiles
- « Pour moi, il n'y a rien au-dessus de Moi » de Max Stirner
- UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ (L’), Max Stirner (résumé & analyse)
- UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ (L’) (Résumé et analyse) de Max Stirner
- Max Stirner: Der Einzige und sein Eigentum - Anthologie.
- Moritz Schlick 1882-1936 Fondateur du positivisme logique du Cercle de Vienne, Schlick, qui est né à Berlin, vient à la philosophie de la physique, et prépare sa thèse sous la direction de Max Planck (1904).