Stimulants
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
LES STIMULANTS
L'usage thérapeutique de substance à l'usage détourné, leurs effets sur la santé
La cocaïne est un alcaloïde extrait de la coca. Psychotrope, elle est un puissant stimulant du système nerveux central, dont la consommation est addictive. Elle constitue également un vasoconstricteur périphérique. Elle est classifiée comme stupéfiant par la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 de l'ONU.
Tout le monde la connaît en tant que drogue, pourtant, ce produit peut aussi être utilisé par les sportifs en tant que dopant stimulant. Bien que faisant partie de la classe des narcotiques, la cocaïne peut être un stimulant, aux effets proches de ceux des amphétamines. Tout est ici question de dosage.
La cocaïne est une substance dopante extraite des feuilles d'un arbuste : \"Erythroxylon Coca\". La feuille de coca est utilisée, de manière empirique, de très longue date par les Indiens des Andes qui mâchent les feuilles de coca ou les consomment en infusion pour les aider à résister à la fatigue et à l'altitude.
La cocaïne a des effets nooanaleptiques majeurs similaires à ceux des amphétamines. C'est un stimulant.
Son effet est attribué au fait qu'elle bloque la recapture de la dopamine et entraîne donc une augmentation de la concentration du neurotransmetteur dans diverses régions du cerveau.
La cocaïne altère le débit sanguin et le métabolisme cérébral. Le caractère irréversible de ces lésions reste discuté.
La cocaïne se présente le plus souvent sous la forme d'une poudre blanche et floconneuse, plus rarement sous forme de cristaux. La cocaïne (ou chlorhydrate de cocaïne de son nom scientifique) qui alimente le trafic clandestin est la plupart du temps coupée - « allongée » - dans le but d'en augmenter le volume, avec des substances diverses telles que le bicarbonate de soude, le sucre, le lactose ou divers autres produits pharmaceutiques et parfois avec du verre pilé. Ces produits de coupe sont susceptibles d'en accroître les dangers par une potentialisation des effets ou par une interaction entre deux produits. La poudre vendue sur le marché clandestin comme étant de la cocaïne n'en contiendrait en fait que 3 à 35 %.
Sa saveur est amère et provoque une sensation d'engourdissement sur la langue quand on la goûte.
La cocaïne est considérée comme le premier psychotrope illicite ayant donné lieu à un trafic organisé mettant en place les stéréotypes de ce type de marché soit le fournisseur (futur dealer) et la pratique du coupage. Elle est également utilisée à des fins de dopage.
Usage le plus répandu :
Prisée (ou « sniffée » en langage courant) : méthode consistant à inhaler la cocaïne sous forme de poudre, en général au moyen d'un petit tube creux appelé « paille ». La cocaïne est alors disposée en petits tas filiformes, appelés « traits », « barres », « rails », « lignes », « tracks »,« lichettes », « poutres » ou « traces ». L'effet se fait sentir au bout de deux minutes et dure environ une heure.
Usages courants :
freebase : cocaïne base (libérée de son sel) en mélangeant le chlorhydrate (cocaïne poudre) avec de l'ammoniac (ou du bicarbonate de soude), ensuite chauffée jusqu'à apparition des cristaux (il s'agit de cocaïne sous forme de sa base libre) est ensuite lavée à l'eau, ceci pour éliminer toutes les traces d'alcali (ammoniaque, bicarbonate, etc.) ayant servi à sa préparation. Sous forme de sa base libre, elle est volatile, et se fume dans une pipe spécifique (parfois considéré comme analogue au crack). L'effet se fait sentir au bout de deux minutes et dure environ 30 minutes.
fumée en joint.
« chasser le dragon » : méthode consistant à inhaler les vapeurs de cocaïne, chauffée la plupart du temps sur une feuille d'aluminium par le dessous.
Ingérée en parachutes une dose de cocaïne est enveloppée dans du papier à cigarettes et gobée. L'effet se fait sentir au bout de 20 minutes et dure environ 1 heure.
injectée en intraveineuse. L'effet se fait sentir au bout de 10 secondes et dure environ 20 minutes. Elle se rencontre généralement chez les polytoxicomanes.
Effets et conséquences :
Chez la femme enceinte, la cocaïne traverse la barrière placentaire et expose le fœtus à des risques de retard de croissance, accidents vasculaires, malformation.
Effets ressentis :
L'usage de la cocaïne provoque :
– la sensation d'avoir la gorge gonflée;
– une forte euphorie;
– un sentiment de puissance intellectuelle (illusion de tout comprendre et d'avoir une intelligence inconcevable) et physique (voire sexuelle) qui provoque une désinhibition;
– une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim.
Ces effets vont laisser place ensuite à ce qu'il est commun d'appeler « descente » ou craving : un état dépressif et à une anxiété que certains apaiseront par une prise d'héroïne ou de médicaments psychoactifs tels que antidépresseurs, anxiolytiques, calmants divers...
Effets à court terme :
Une augmentation du rythme cardiaque (tachycardie), voire troubles du rythme cardiaque;
augmentation de la pression sanguine (hypertension) et de la respiration; hyperthermie; crampes, tremblements, spasmes, épilepsie; saignements de nez, anosmie durant 48 heures en cas de prise par voie nasale. La levée des inhibitions peut provoquer une perte de jugements entraînant parfois des actes inconsidérés, tels que la violence, des comportements très agressifs.
Comme pour les amphétamines, le dopage par la cocaïne va permettre au bodybuildeur de faire des séances de musculation plus longues et plus intenses.
Avec la cocaïne, tout est question de dosage. A faible dose, les effets seront ceux cités ci-dessus, par contre, avec une dose plus importante, les effets s'inversent.
Effets à long terme :
Consommée de façon régulière, la cocaïne peut provoquer :
-une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins : les tissus, insuffisamment irrigués, se nécrosent. C'est souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes pouvant aller jusqu'à la nécrose des parois nasales chez les usagers prisant régulièrement la cocaïne ; des troubles du rythme cardiaque pouvant entraîner des accidents cardiaques; des troubles de l'humeur : irritabilité, paranoïa, attaque de panique, dépression; troubles du système nerveux : panique, sentiments de persécution, actes violents crises de paranoïa et hallucinations. Une augmentation de l'activité psychique: des insomnies, des amnésies, des difficultés de concentration, tics nerveux, etc.
Une dépendance psychique rapide et forte. On estime que 20% des usagers deviennent dépendants. La dépendance à la cocaïne est parfois réversible mais même après un arrêt complet de consommation, il faut attendre de 12 à 18 mois sans rechute pour être considéré comme « guéri ».
La tolérance ne concerne que certains des effets notamment l'euphorie et est fortement liée aux sensibilités individuelles.
Le syndrome de sevrage n'a été officialisé qu'en 1987 et ses manifestations physiques ne sont pas toujours observables.
La consommation « en rail » favorise les transmissions virales (hépatite B, hépatite C et sida) par le partage de pailles ou de seringues (dans le cas d'une absorption par injection).
Statistiques :
Évaluation de la consommation :
En 2000, il est estimé que 14 millions de personnes consomment de la cocaïne. Selon le rapport de l'OICS du 1er mars 2006, la cocaïne arrive au deuxième rang des drogues dont l'usage est le plus répandu en Amérique du Nord. Il est estimé que les États-Unis comptent à eux seuls 2,3 millions d'usagers. Il est cependant signalé une baisse de 70% de la consommation de cocaïne dans ce dernier pays entre 1985 et 199910 et une nouvelle baisse d'un quart au cours des années 2000. À l'opposé, le nombre de consommateurs de cocaïne a augmenté en Europe, passant de 2 millions en 1998, à 4,1 millions en 2008.
Sources : www.all-musculation.com/
www.wikipédia.org