Stendhal, la Chartreuse de Parme (extrait).
Publié le 07/05/2013
Extrait du document
«
Le maréchal s’arrêta, et regarda de nouveau avec sa lorgnette.
Fabrice, cette fois, put le voir tout à son aise ; il le trouva très blond, avec une grosse tête rouge.
Nous n’avons point des figures comme celle-là en Italie, se dit-il.
Jamais, moi
qui suis si pâle et qui ai des cheveux châtains, je ne serai comme ça, ajoutait-il avec tristesse.
Pour lui ces paroles voulaient dire : Jamais je ne serai un héros.
Il regarda les hussards ; à l’exception d’un seul, tous avaient des moustaches
jaunes.
Si Fabrice regardait les hussards de l’escorte, tous le regardaient aussi.
Ce regard le fit rougir, et, pour finir son embarras, il tourna la tête vers l’ennemi.
C’étaient des lignes fort étendues d’hommes rouges ; mais, ce qui l’étonna
fort, ces hommes lui semblaient tout petits.
Leurs longues files, qui étaient des régiments ou des divisions, ne lui paraissaient pas plus hautes que des haies.
Une ligne de cavaliers rouges trottait pour se rapprocher du chemin en contre-bas
que le maréchal et l’escorte s’étaient mis à suivre au petit pas, pataugeant dans la boue.
La fumée empêchait de rien distinguer du côté vers lequel on s’avançait ; l’on voyait quelquefois des hommes au galop se détacher sur cette fumée
blanche.
Source : Stendhal, la Chartreuse de Parme, 1839.
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