Stendhal - écrivain.
Publié le 28/04/2013
Extrait du document


«
Rentré à Civitavecchia, il entreprend un dernier roman, Lamiel (posthume, 1899, inachevé) et publie Idées italiennes sur quelques tableaux célèbres (1840).
Victime d’une crise d’apoplexie, il revient précipitamment à Paris, où une nouvelle attaque
l’emporte.
5 CHEFS-D’ŒUVRE
5. 1 Le Rouge et le Noir
Publié en 1830, ce roman, dont le sous-titre est « Chronique de 1830 », est très représentatif des thèmes, de l’idéologie et de l’art de Stendhal.
Le Rouge et le Noir est inspiré d’un fait divers sanglant lu par l’auteur dans la Gazette des tribunaux. Ce roman d’apprentissage relate l’ascension sociale et la chute de Julien Sorel, jeune précepteur sorti du peuple, d’une rare intelligence, fier et
réservé.
Né trop tard pour choisir le « rouge » (couleur de l’uniforme de l’armée révolutionnaire, symbolisant l’engagement politique aux côtés de Bonaparte), l’ambitieux Julien est obligé de prendre le « noir » (c’est-à-dire la soutane ecclésiastique).
Le jeune homme, issu d’un milieu modeste, éprouve pour Mme de Rênal une réelle passion, mais il en est inconscient : c’est par ambition et par calcul autant que par amour qu’il séduit cette femme d’un rang plus élevé que lui.
Son désir de réussite
et de reconnaissance le conduit ensuite à s’éloigner de Mme de Rênal pour poursuivre son ascension sociale.
C’est une autre liaison, tout aussi passionnée, avec Mathilde de La Mole, fille d’un marquis ultra, qui lui permet de réaliser pleinement ses
ambitions.
Mais à la fin du roman, Julien, mis au ban de la société pour avoir tenté de tuer Mme de Rênal, renonce sans regret à sa position sociale patiemment acquise et, se soumettant au verdict de ses juges, marche fièrement au-devant de sa
mort.
La description du double conflit qui habite le jeune homme (conflit intérieur et conflit avec la société) est pour Stendhal l’occasion de se livrer à une subtile analyse psychologique de son héros, lequel se trouve partagé entre son ambition et sa
sensibilité, aux prises avec la passion qu’il voue successivement à deux femmes, Mme de Rênal et Mathilde de La Mole.
L’exécution de Julien Sorel, ce « héros de l’énergie » si cher à Stendhal, montre en outre que, selon le romancier, il n’y a plus de
place pour les êtres d’exception et les tempéraments ardents dans la société frileuse de la Restauration succédant à la formidable flambée d’énergie de l’ère napoléonienne.
Aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands romans français du XIX e siècle, cet ouvrage passe presque inaperçu au moment de sa publication.
Pour une présentation plus détaillée de l’œuvre, voir l’article le Rouge et le Noir.
5. 2 La Chartreuse de Parme
C’est en lisant d’authentiques chroniques italiennes que Stendhal conçoit l’idée de transposer en une chronique contemporaine des épisodes de la jeunesse d’Alexandre Farnèse : ce projet donne naissance, après le Rouge et le Noir, à un second chef-
d’œuvre, la Chartreuse de Parme (1839).
Napoléon, l’Italie, l’amour, l’ambition, l’énergie : les principaux thèmes stendhaliens se retrouvent dans cette confession romanesque d’une grande poésie qui vaut à l’auteur cet hommage de Balzac : « M.
Beyle a fait un livre où le sublime éclate de
chapitre en chapitre.
»
Contrastant avec la couleur sombre et le pessimisme du roman le Rouge et le Noir, l’Italie des premières campagnes de Bonaparte en 1796 offre un cadre éclatant aux premières pages du récit.
Ce véritable hymne au bonheur qu’est la Chartreuse de
Parme, écrit — ou plus précisément dicté — par l’auteur en moins de deux mois, relate sur un rythme allègre la quête du bonheur d’un héros jeune, généreux, énergique et amoureux, Fabrice del Dongo.
Celui-ci, qui cherche une voie pour y investir son enthousiasme naturel, rêve de rejoindre Napoléon mais, quand il y parvient, c’est pour assister, sans y rien comprendre, à la défaite de Waterloo.
Après l’échec politique, c’est l’amour seul qui
désormais peut lui permettre d’atteindre le bonheur.
Fabrice s’éprend de Clélia, mais sa ténacité a beau être grande, les obstacles se dressent nombreux entre eux ; après avoir connu quelques instants d’un bonheur intense, les amants sont
finalement séparés par le destin et se meurent prématurément chacun de leur côté : elle, mariée contre son cœur, lui, retiré dans la chartreuse de Parme.
Le roman vaut, non seulement par la peinture de cet amour d’exception et par le tableau de la cour de Parme, qui semble flotter, indécise entre le XIX e siècle et la Renaissance, mais aussi par le portrait minutieux et subtile de deux personnages
purement stendhaliens :une Sanseverina entière et ardente et un comte de Mosca, homme vieillissant en éternel amoureux.
Pour une présentation plus détaillée de l’œuvre, voir l'article la Chartreuse de Parme.
Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
Tous droits réservés..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Stendhal, LE ROUGE ET LE NOIR
- Oral Stendhal Le Rouge et le noir
- Commentaire de texte Mabanckou - Écrivain et oiseau migrateur d’Alain Mabanckou
- Molière écrivain préféré
- LE ROUGE ET LE NOIR chapitre 19 Stendhal