spatial, télescope - astronomie.
Publié le 24/04/2013
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Les sources de rayonnement ultraviolet sont nombreuses.
Parmi elles, figurent les étoiles les plus chaudes, les naines blanches récemment formées, les phénomènesénergétiques de nature explosive, telles les novae et les supernovae, l’environnement circumstellaire des jeunes étoiles, et le cœur des galaxies actives ( voir astronomie de l’ultraviolet).
Le satellite international IUE (International Ultraviolet Explorer) réalisé conjointement par la NASA, l’ESA et la Grande-Bretagne, a été d’une exceptionnelle longévitépuisque, lancé en 1978, il reste opérationnel jusqu’en 1996.
Parmi les multiples observations des novae et supernovae qu’il réalise, il identifie un nouveau type de nova créépar l’explosion d’une naine blanche.
Les observations de rayonnement ultraviolet postérieures à IUE sont menées par des télescopes placés à bord de ballons et de navettesspatiales.
2.4 Observatoires de rayonnement infrarouge
L’atmosphère terrestre émet un rayonnement infrarouge, nommé fond diffus atmosphérique infrarouge.
Cette émission est inévitablement enregistrée par les détecteursplacés aux foyers des télescopes terrestres.
Par ailleurs, l’atmosphère terrestre contient de la vapeur d’eau qui absorbe le rayonnement infrarouge incident émis par lessources célestes et l’empêche ainsi d’atteindre les détecteurs.
Les télescopes infrarouges spatiaux s’affranchissent du fond diffus atmosphérique et sont ainsi très sensiblesaux sources de rayonnement infrarouge, même de faible intensité ( voir astronomie infrarouge).
Le satellite international IRAS (InfraRed Astronomical Satellite), lancé en 1983, a effectué dans tout le ciel, un relevé systématique des sources ponctuelles de rayonnementinfrarouge.
Le catalogue IRAS contient désormais des centaines de milliers de sources.
Parmi elles figurent de nouvelles comètes, des quasars et une nouvelle classe degalaxies ultralumineuses en infrarouge.
L’observation des régions de formation d’étoiles compte parmi les découvertes les plus extraordinaires effectuées par ce satellite.
Lanaissance des étoiles s’accomplit généralement dans des nuages moléculaires du milieu interstellaire.
Lorsqu’une étoile est profondément enfouie dans le nuage qui lui adonné naissance, le seul rayonnement qui révèle sa présence est le rayonnement infrarouge, émis par le cocon de gaz qui l’entoure.
Ainsi, le satellite IRAS a découvert lesplus jeunes étoiles de notre galaxie.
Les observations des jeunes étoiles situées en bordure des nuages moléculaires, donc probablement un peu plus âgées que les étoilesprécédentes, ont révélé l’existence de disques circumstellaires, vraisemblablement le berceau de futures planètes ( voir formation des systèmes planétaires).
En 1995, le télescope infrarouge européen ISO (Infrared Space Observatory), conçu par l’Agence spatiale européenne (ESA), prend la relève du satellite IRAS.
De l’étude dela climatologie de Saturne à celle des galaxies ultralumineuses, possédant un taux de formation d’étoiles jusqu’à 1000 fois supérieur à celui de notre galaxie, le satellite ISOpoursuit la mission fructueuse du satellite IRAS en observant plus finement les sources infrarouges.
En août 2003, le lancement du télescope infrarouge SIRTF (SpaceInfraRed Telescope Facility) complète la gamme des grands observatoires spatiaux de la NASA.
2.5 Observatoires spatiaux optiques
Les observatoires optiques placés dans l’espace ont l’avantage de donner des images non perturbées par l’atmosphère terrestre, donc plus nettes.
Le satellite astrométriqueeuropéen HIPPARCOS (HIgh Precision PARallax COllecting Satellite), lancé en 1989, a collecté des informations sur la distance, les positions et les couleurs de plus de100 000 étoiles, avec des précisions inégalées.
Le télescope spatial Hubble (HST, Hubble Space Telescope) d’environ 12 tonnes est placé en orbite en 1990 pour réaliser une mission de 15 ans d’observation de sources derayonnement optique.
Le miroir primaire du HST, large de 2,4 m forme ainsi des images 10 fois plus nettes qu’un télescope terrestre de même taille.
Il est égalementsensible à une partie de l’ultraviolet et de l’infrarouge proche.
Jusqu’à la mise au point, à la fin du XXe siècle, d’une nouvelle technique appelée optique adaptative, la résolution des télescopes optiques terrestres était limitée par la turbulence atmosphérique.
Les systèmes d’optique adaptative corrigent en temps réel les fluctuations de l’atmosphère, ce qui permet d’obtenir des observations avec unerésolution d’image limitée par le seul phénomène de diffraction dans le télescope ; cette résolution est essentiellement fixée par le diamètre du miroir primaire.
Mais si cettetechnique permet de s’affranchir des problèmes de turbulence, l’absorption du rayonnement par l’atmosphère et la pollution lumineuse des sites d’observation par lesactivités humaines constituent toujours des problèmes incontournables pour la recherche conduite depuis des observatoires terrestres.
Ainsi, le télescope spatial Hubble constitue un instrument unique et indispensable à l’exploration de l’Univers.
C’est la raison pour laquelle il a bénéficié de quatre missionsde maintenance (en 1993, 1997, 1999 et 2002).
L’installation de nouveaux instruments toujours plus performants au cours de ces missions a contribué au succès dutélescope, à l’origine de découvertes majeures (présence de trous noirs massifs au centre de certaines galaxies, images de supernovae, de nébuleuses, de galaxieslointaines, etc).
Devant ce palmarès exceptionnel, une cinquième mission de maintenance, annulée en 2004 pour des raisons d’ordre économique (coût des navettesspatiales et de la Station spatiale internationale) et politique (la politique spatiale du président George W.
Bush étant tournée vers la Lune et Mars), est finalement décidéeen octobre 2006.
Cette nouvelle mission doit permettre d’installer un capteur de guidage indispensable pour l’orientation du télescope, de réparer le spectrographe imageurinstallé en 1997 et défaillant depuis 2004, mais aussi d’accroître les capacités scientifiques du télescope avec l’installation de deux nouveaux instruments : lespectrographe COS (Cosmic Origins Spectrograph) et la caméra à grand champ WFC-3 (Wide Field Camera 3).
Cette mission devrait ainsi prolonger la durée de vie du HSTjusqu’en 2013, date à laquelle son successeur, le James Webb Space Telescope (JWST), de 6,5 m de diamètre, réalisé en collaboration avec l’Agence spatiale européenne(ESA) et l’Agence spatiale canadienne, devrait prendre le relais.
Le satellite astronomique américain COBE (COsmic Background Explorer), lancé en 1989, avait pour mission principale d’observer le rayonnement de fond du ciel auxlongueurs d’onde comprises entre l’infrarouge lointain et le rayonnement radio.
D’après les observations réalisées par COBE, ce rayonnement interprété en terme de fonddiffus cosmologique est présent partout dans l’Univers et homogène à 10 -5 près.
Les propriétés de ce rayonnement thermique (rayonnement d’un corps noir à une température de 2,7 K) sont globalement en accord avec la théorie cosmologique du big bang, qui prédit une expansion et un refroidissement de l’Univers, succédant à unephase primordiale extrêmement dense et chaude.
Toutefois, l’étude des fluctuations minimes du fond diffus cosmologique est primordiale pour la validité du modèle dubig bang.
Elle sera réalisée par le satellite américain MAP (Microwave Anisotropy Probe) — rebaptisé WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe), en hommage aucosmologiste américain de renommée internationale David Wilkinson, décédé en 2002 —, lancé le 30 juin 2001.
Il sera épaulé par le satellite Planck-Surveyor de l’ESA, dontle lancement est prévu en 2007.
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