Sommet de la Terre (faune & Flore).
Publié le 21/04/2013
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de points de vue radicalement opposés, notamment en ce qui concerne l’exploitation des forêts.
Ainsi, face aux pays industrialisés qui souhaitent protéger les forêtshumides équatoriales (et qui désirent en interdire l’abattage), les pays en développement, où se trouve la plus grande partie de ces espaces, réclament que les mesuressoient étendues aux forêts des régions tempérées et boréales (situées en majorité aux États-Unis, au Canada et dans l’ex-URSS), tout en demandant également à pouvoirexploiter leurs forêts en vertu de leur droit souverain au développement.
Enfin, les pays pauvres demandent aux nations industrialisées de bien vouloir admettre leur grandepart de responsabilité dans la catastrophique situation écologique actuelle et, par conséquent, de les aider à mettre en place des techniques qui leur permettraient d’assurerleur développement économique sans plus nuire à l’environnement.
D’autre part, la Conférence doit faire face aux réticences de certaines grandes puissances qui se plaignent du coût économique lié aux réformes industrielles à mettre enplace, en particulier les États-Unis, qui ont refusé de signer la Convention sur la diversité biologique et annoncé, en 2001, leur refus définitif de ratifier le protocole deKyoto.
3 UNE CONCRÉTISATION LABORIEUSE
3.1 Des commissions et groupes de travail…
Diverses commissions, conseils et comités chargés d’assurer le suivi du Sommet de la Terre ont été créés.
Citons notamment la Commission du développementdurable (CDD), fondée en 1992 par le Conseil économique et social des Nations unies, sur les recommandations du chapitre 38 d’Action 21.
La CDD comprend 53 membresélus par ce dernier sur la base d’une répartition géographique équitable.
Se réunissant une fois par an sur des périodes de deux ou trois semaines, elle a pour objectifsprincipaux le renforcement de la coopération internationale en matière de développement durable et le suivi des réalisations accomplies dans le cadre du programmeAction 21.
Si ces dernières restent pour l’heure limitées, on peut néanmoins constater un certain nombre de progrès encourageants, en particulier concernant l’utilisationcroissante d’énergies renouvelables dans les programmes ruraux de plusieurs pays (Inde, Népal, Zimbabwe, Argentine…).
De plus, le Fonds pour l’environnement mondialconstate une augmentation des opérations internationales de financement destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Parallèlement à la CDD, divers groupes de travail, commissions et comités se réunissent à intervalles réguliers pour assurer le suivi et la mise en œuvre des autres textesde la conférence de Rio, en particulier la Convention sur la diversité biologique et de la Déclaration de principes sur la gestion des forêts.
3.2 … mais peu de résultats concrets
Si le Sommet de la Terre de 1992 marque un tournant dans les questions d’environnement, avec la prise de conscience que leur gestion ne peut se faire qu’à l’échellemondiale, les mesures concrètes sont cependant longues et difficiles à mettre en place.
Citons pour mémoire le protocole de Kyoto (visant à concrétiser la convention de Riosur les changements climatiques) qui, en 2002, ne remplit toujours pas les conditions nécessaires à sa mise en application.
Les difficultés rencontrées pour la concrétisationdes décisions prises à Rio sont notamment stigmatisées par le rapport du secrétaire général de la Commission du développement durable constituée en comité préparatoiredu Sommet mondial pour le développement durable sur la mise en œuvre du programme Action 21 (28 janvier-8 février 2002) : « On a certes enregistré quelques avancéesen matière de protection de l’environnement, mais l’équilibre de la planète est fragile et les mesures prises sont loin d’être satisfaisantes.
Dans la plupart des régions endéveloppement, les succès remportés dans la lutte contre la pauvreté ont été au mieux modestes.
[…] La mise en pratique laisse manifestement à désirer.
» Toutefois,« Malgré des lacunes dans leur mise en œuvre, Action 21 et les principes adoptés par la Cnued n’ont rien perdu de leur pertinence depuis 1992 ».
4 2002 : « RIO + 10 », LE SOMMET DE JOHANNESBURG
Dans le double but d’établir un bilan du travail accompli, et de trouver des solutions pour poursuivre la réalisation des divers accords et déclarations du Sommet de la Terre,se tient en 2002, à « Rio + 10 », un Sommet mondiale sur le développement durable (SMDD), « en vue de redonner vigueur à l’engagement mondial en faveur dudéveloppement durable ».
Il se déroule à Johannesburg (Afrique du Sud), du 26 août au 4 septembre 2002.
4.1 Un climat pessimiste
Le sommet de Johannesburg s’ouvre dans un climat général de pessimisme, particulièrement de la part des organisations écologiques nationales comme internationales etdes organisations humanitaires, tandis que se multiplient les rapports et articles inquiétants sur la dégradation de l’environnement mondial et des ressources naturelles.Citons notamment le rapport des Nations unies The Global Environment Outlook (mai 2002), qui, entre autres prévisions alarmistes, estime qu’en 2032, plus de la moitié de la planète sera confrontée à des problèmes de pénurie en eau, et que 70 p.
100 de la nature aura été détruite — « Plus l'empreinte de l'homme s'étend, plus les dommages sont importants ».
Si aucune action concrète n’a vraiment été réalisée depuis Rio, malgré les espoirs que ce Sommet a pu susciter, l’application de l’Agenda 21 frôle le fiasco avec une revue à la baisse de plusieurs de ses objectifs (ainsi, l’engagement des nations du Nord à verser 0,7 p.
100 de leur PNB au pays du Sud est passé à0,39 p.
100).
Par ailleurs, les points d’achoppement entre pays du Nord et pays du Sud restent les mêmes qu’en 1992.
Enfin, les débuts du Sommet sont également marqués par uneopposition entre l’Union européenne et les États-Unis, ces derniers refusant la notion d’objectifs contraignants (notamment dans le domaine du développement des énergiesrenouvelables) défendue par l’Europe, opposition notamment marquée par l’absence annoncée du président américain George W.
Bush à une délégation d’une centaine dechefs d’État.
4.2 Des résultats jugés décevants
Le plan d’action adopté à Johannesburg, s’il a soulevé de vives discussions, ne renferme dans sa forme finale aucun accord chiffré contraignant, faiblesse qui lui estviolemment reprochée par les ONG.
Ce plan d’action prévoit, notamment, une augmentation des énergies renouvelables d’ici à 2015, ainsi qu’une diminution de la pauvreté dans le monde pour la mêmeéchéance.
Il comprend par ailleurs diverses clauses concernant la biodiversité, la protection des forêts et la restauration des stocks de poissons mis à mal par la pêcheindustrielle mais qui, selon les organisations écologistes, ne représentent aucune nouveauté par rapport aux accords signés à Rio et, dans certains cas, une régression.Ainsi, les États signataires s’engagent seulement à « réduire significativement », d’ici à 2010, la dégradation de l’environnement.
Seul point jugé réellement satisfaisant parles partisans du développement durable, l’application du protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre semble cette fois engagée sur la voie de la concrétisation, avecl’annonce de la ratification du protocole par la Chine et de l’intention de la Russie de le faire à son tour (ratification effective de la Russie à la fin de l’année 2004 et entréeen vigueur du protocole de Kyoto en février 2005).
Toutefois, si le sommet de Johannesburg déçoit, il marque certainement, en raison de son extrême médiatisation, une prise de conscience au niveau de l’opinion publiqueinternationale de l’urgence de prendre en compte les problèmes liés à l’environnement..
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