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Sommet de la Terre (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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Sommet de la Terre (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION Sommet de la Terre, conférence mondiale réunissant les pays membres des Nations unies, destinée à mettre en place des politiques de développement durable à l'échelle de la planète, et dont deux éditions ont eu lieu : en 1992, la conférence de Rio ou Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement (Cnued), et en 2002, la conférence de Johannesburg ou Sommet mondial du développement durable (SMDD). 2 1992 : LA CONFÉRENCE DE RIO La Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement (Cnued), plus connue sous le nom de conférence de Rio, se déroule à Rio de Janeiro (Brésil) en juin 1992, vingt ans après le Sommet des Nations unies sur l'homme et l'environnement, à Stockholm (encore appelé conférence de Stockholm), qui a abouti à la création du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Elle réunit les représentants de 172 pays (dont un grand nombre de chefs d'État et de chefs de gouvernement), diverses organisations gouvernementales et quelque 2 400 représentants d'organisations non gouvernementales (ONG). La conférence de Rio, si elle n'a pas été suivie des effets concrets escomptés, marque néanmoins une prise de conscience de la nécessité de gérer les questions environnementales à l'échelle planétaire afin d'assurer le développement durable de l'humanité. 2.1 Objectifs et textes adoptés Ce Sommet de la Terre a pour but l'établissement d'accords et de programmes en concertation mondiale, afin de mettre en place une politique internationale de développement durable -- entendant par là une gestion des ressources naturelles capable d'assurer le développement des populations humaines actuelles, sans pour autant grever celui des générations futures. Il aboutit à l'adoption de 5 textes : la Charte de la Terre, le programme Action 21, la Déclaration de principes sur la gestion des forêts, la Convention sur la diversité biologique et la convention de Rio (Convention sur le climat). 2.1.1 La Charte de la Terre Partant du constat que l'environnement se dégrade à un rythme alarmant depuis la conférence de Stockholm, alors que sa conservation est indispensable à un développement économique sur le long terme, la Charte de la Terre (ou Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement) est une sorte de profession de foi qui pose en 27 principes les objectifs et les grandes lignes de ce que devrait être le monde futur. Elle insiste principalement sur le développement humain (ainsi que l'affirme le premier principe -- « Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature. «), la protection des ressources naturelles (« Pour parvenir à un développement durable, la protection de l'environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément. «), ainsi que sur la nécessité d'oeuvrer pour la paix (« La paix, le développement et la protection de l'environnement sont interdépendants et indissociables. «) et contre la pauvreté (« Tous les États et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l'élimination de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable [...] «). 2.1.2 Le programme pour le XXIe siècle : Action 21 Action 21 « aborde les problèmes urgents d'aujourd'hui et cherche aussi à préparer le monde aux tâches qui l'attendent au cours du siècle prochain «. Il s'agit d'un programme de développement durable, encore appelé Agenda 21, dans la réalisation duquel l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) joue un rôle capital, principalement en ce qui concerne le développement agricole, la gestion des terres, et la lutte contre la déforestation et la désertification. La conférence de Rio prévoit plusieurs sources de financement pour la réalisation des différents objectifs d'Action 21. D'une façon générale, celles-ci doivent provenir des secteurs publics et privés des pays signataires mais, en ce qui concerne les pays en développement, deux aides principales sont prévues : d'une part, l'Aide publique au développement (APD), avec un engagement de la part des nations développées, à l'exclusion des États-Unis, à y consacrer 0,7 p. 100 de leur produit national brut ; d'autre part, le Fonds mondial pour l'environnement (géré par la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement et le Programme des Nations unies pour l'environnement), qui devrait prendre en charge les dépenses supplémentaires. Action 21 bénéficie également de financements privés acheminés par le biais d'organisations non gouvernementales (ONG). 2.1.3 La Déclaration de principes sur la gestion des forêts La Déclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorité pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts, est bâtie autour du principe que « le thème des forêts est lié à toute la gamme des questions d'environnement et de développement, ainsi qu'aux perspectives qui leur sont associées, au nombre desquelles figure le droit au développement socio-économique sur une base durable «. Cette Déclaration, compromis entre les desiderata des puissances industrielles et ceux des pays en développement, a pour objectif d'instaurer une politique d'exploitation raisonnable des forêts dans une optique de développement durable, mais également de « rendre le monde plus vert «. Elle comprend plusieurs articles encourageant une aide financière aux pays en développement pour la réalisation de ces objectifs. 2.1.4 La Convention sur la diversité biologique La Convention sur la diversité biologique a pour buts la protection de la biodiversité et la gestion rationnelle de celle-ci dans le cadre du développement durable. Par ailleurs, il est prévu que les bénéfices découlant de l'exploitation d'espèces vivantes soient partagés équitablement entre les pays. Signée en 1992 par 153 pays, elle est rejetée, en particulier par les États-Unis, qui arguent du fait que « certaines de ces dispositions limiteraient indûment l'activité biotechnologique [de leur] pays. « En 2002, elle s'est dotée d'un plan stratégique dont l'objectif est de réduire, d'ici à 2010, la perte globale de biodiversité à l'échelle de la planète. En 2006, la Convention sur la diversité biologique compte 188 États membres, dont 168 signataires. 2.1.5 La convention sur le climat La convention de Rio, ou Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, appelle les nations à stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre, de façon à limiter, à défaut de pouvoir en inverser le processus, le réchauffement de la planète. Elle a trouvé un prolongement en 1997 avec le protocole de Kyoto, qui, marqué par une mise en place laborieuse, n'est entré en vigueur que début 2005. 2.2 Difficultés rencontrées Bien que dans l'ensemble le Sommet de la Terre voie l'émergence d'un consensus mondial sans précédent sur la nécessité de protéger l'environnement, les négociations n'ont pas toujours été faciles, les mesures à prendre se heurtant souvent aux intérêts économiques à court terme des pays. Deux problèmes principaux se font jour lors de la Conférence. D'une part, malgré une volonté affichée d'éviter le clivage Nord-Sud entre nations riches et pays en développement, la Conférence butte sur la confrontation de points de vue radicalement opposés, notamment en ce qui concerne l'exploitation des forêts. Ainsi, face aux pays industrialisés qui souhaitent protéger les forêts humides équatoriales (et qui désirent en interdire l'abattage), les pays en développement, où se trouve la plus grande partie de ces espaces, réclament que les mesures soient étendues aux forêts des régions tempérées et boréales (situées en majorité aux États-Unis, au Canada et dans l'ex-URSS), tout en demandant également à pouvoir exploiter leurs forêts en vertu de leur droit souverain au développement. Enfin, les pays pauvres demandent aux nations industrialisées de bien vouloir admettre leur grande part de responsabilité dans la catastrophique situation écologique actuelle et, par conséquent, de les aider à mettre en place des techniques qui leur permettraient d'assurer leur développement économique sans plus nuire à l'environnement. D'autre part, la Conférence doit faire face aux réticences de certaines grandes puissances qui se plaignent du coût économique lié aux réformes industrielles à mettre en place, en particulier les États-Unis, qui ont refusé de signer la Convention sur la diversité biologique et annoncé, en 2001, leur refus définitif de ratifier le protocole de Kyoto. 3 UNE CONCRÉTISATION LABORIEUSE 3.1 Des commissions et groupes de travail... Diverses commissions, conseils et comités chargés d'assurer le suivi du Sommet de la Terre ont été créés. Citons notamment la Commission du développement durable (CDD), fondée en 1992 par le Conseil économique et social des Nations unies, sur les recommandations du chapitre 38 d'Action 21. La CDD comprend 53 membres élus par ce dernier sur la base d'une répartition géographique équitable. Se réunissant une fois par an sur des périodes de deux ou trois semaines, elle a pour objectifs principaux le renforcement de la coopération internationale en matière de développement durable et le suivi des réalisations accomplies dans le cadre du programme Action 21. Si ces dernières restent pour l'heure limitées, on peut néanmoins constater un certain nombre de progrès encourageants, en particulier concernant l'utilisation croissante d'énergies renouvelables dans les programmes ruraux de plusieurs pays (Inde, Népal, Zimbabwe, Argentine...). De plus, le Fonds pour l'environnement mondial constate une augmentation des opérations internationales de financement destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement à la CDD, divers groupes de travail, commissions et comités se réunissent à intervalles réguliers pour assurer le suivi et la mise en oeuvre des autres textes de la conférence de Rio, en particulier la Convention sur la diversité biologique et de la Déclaration de principes sur la gestion des forêts. 3.2 ... mais peu de résultats concrets Si le Sommet de la Terre de 1992 marque un tournant dans les questions d'environnement, avec la prise de conscience que leur gestion ne peut se faire qu'à l'échelle mondiale, les mesures concrètes sont cependant longues et difficiles à mettre en place. Citons pour mémoire le protocole de Kyoto (visant à concrétiser la convention de Rio sur les changements climatiques) qui, en 2002, ne remplit toujours pas les conditions nécessaires à sa mise en application. Les difficultés rencontrées pour la concrétisation des décisions prises à Rio sont notamment stigmatisées par le rapport du secrétaire général de la Commission du développement durable constituée en comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable sur la mise en oeuvre du programme Action 21 (28 janvier-8 février 2002) : « On a certes enregistré quelques avancées en matière de protection de l'environnement, mais l'équilibre de la planète est fragile et les mesures prises sont loin d'être satisfaisantes. Dans la plupart des régions en développement, les succès remportés dans la lutte contre la pauvreté ont été au mieux modestes. [...] La mise en pratique laisse manifestement à désirer. « Toutefois, « Malgré des lacunes dans leur mise en oeuvre, Action 21 et les principes adoptés par la Cnued n'ont rien perdu de leur pertinence depuis 1992 «. 4 2002 : « RIO + 10 «, LE SOMMET DE JOHANNESBURG Dans le double but d'établir un bilan du travail accompli, et de trouver des solutions pour poursuivre la réalisation des divers accords et déclarations du Sommet de la Terre, se tient en 2002, à « Rio + 10 «, un Sommet mondiale sur le développement durable (SMDD), « en vue de redonner vigueur à l'engagement mondial en faveur du développement durable «. Il se déroule à Johannesburg (Afrique du Sud), du 26 août au 4 septembre 2002. 4.1 Un climat pessimiste Le sommet de Johannesburg s'ouvre dans un climat général de pessimisme, particulièrement de la part des organisations écologiques nationales comme internationales et des organisations humanitaires, tandis que se multiplient les rapports et articles inquiétants sur la dégradation de l'environnement mondial et des ressources naturelles. Citons notamment le rapport des Nations unies The Global Environment Outlook (mai 2002), qui, entre autres prévisions alarmistes, estime qu'en 2032, plus de la moitié de la planète sera confrontée à des problèmes de pénurie en eau, et que 70 p. 100 de la nature aura été détruite -- « Plus l'empreinte de l'homme s'étend, plus les dommages sont importants «. Si aucune action concrète n'a vraiment été réalisée depuis Rio, malgré les espoirs que ce Sommet a pu susciter, l'application de l'Agenda 21 frôle le fiasco avec une revue à la baisse de plusieurs de ses objectifs (ainsi, l'engagement des nations du Nord à verser 0,7 p. 100 de leur PNB au pays du Sud est passé à 0,39 p. 100). Par ailleurs, les points d'achoppement entre pays du Nord et pays du Sud restent les mêmes qu'en 1992. Enfin, les débuts du Sommet sont également marqués par une opposition entre l'Union européenne et les États-Unis, ces derniers refusant la notion d'objectifs contraignants (notamment dans le domaine du développement des énergies renouvelables) défendue par l'Europe, opposition notamment marquée par l'absence annoncée du président américain George W. Bush à une délégation d'une centaine de chefs d'État. 4.2 Des résultats jugés décevants Le plan d'action adopté à Johannesburg, s'il a soulevé de vives discussions, ne renferme dans sa forme finale aucun accord chiffré contraignant, faiblesse qui lui est violemment reprochée par les ONG. Ce plan d'action prévoit, notamment, une augmentation des énergies renouvelables d'ici à 2015, ainsi qu'une diminution de la pauvreté dans le monde pour la même échéance. Il comprend par ailleurs diverses clauses concernant la biodiversité, la protection des forêts et la restauration des stocks de poissons mis à mal par la pêche industrielle mais qui, selon les organisations écologistes, ne représentent aucune nouveauté par rapport aux accords signés à Rio et, dans certains cas, une régression. Ainsi, les États signataires s'engagent seulement à « réduire significativement «, d'ici à 2010, la dégradation de l'environnement. Seul point jugé réellement satisfaisant par les partisans du développement durable, l'application du protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre semble cette fois engagée sur la voie de la concrétisation, avec l'annonce de la ratification du protocole par la Chine et de l'intention de la Russie de le faire à son tour (ratification effective de la Russie à la fin de l'année 2004 et entrée en vigueur du protocole de Kyoto en février 2005). Toutefois, si le sommet de Johannesburg déçoit, il marque certainement, en raison de son extrême médiatisation, une prise de conscience au niveau de l'opinion publique internationale de l'urgence de prendre en compte les problèmes liés à l'environnement.

« de points de vue radicalement opposés, notamment en ce qui concerne l’exploitation des forêts.

Ainsi, face aux pays industrialisés qui souhaitent protéger les forêtshumides équatoriales (et qui désirent en interdire l’abattage), les pays en développement, où se trouve la plus grande partie de ces espaces, réclament que les mesuressoient étendues aux forêts des régions tempérées et boréales (situées en majorité aux États-Unis, au Canada et dans l’ex-URSS), tout en demandant également à pouvoirexploiter leurs forêts en vertu de leur droit souverain au développement.

Enfin, les pays pauvres demandent aux nations industrialisées de bien vouloir admettre leur grandepart de responsabilité dans la catastrophique situation écologique actuelle et, par conséquent, de les aider à mettre en place des techniques qui leur permettraient d’assurerleur développement économique sans plus nuire à l’environnement. D’autre part, la Conférence doit faire face aux réticences de certaines grandes puissances qui se plaignent du coût économique lié aux réformes industrielles à mettre enplace, en particulier les États-Unis, qui ont refusé de signer la Convention sur la diversité biologique et annoncé, en 2001, leur refus définitif de ratifier le protocole deKyoto. 3 UNE CONCRÉTISATION LABORIEUSE 3.1 Des commissions et groupes de travail… Diverses commissions, conseils et comités chargés d’assurer le suivi du Sommet de la Terre ont été créés.

Citons notamment la Commission du développementdurable (CDD), fondée en 1992 par le Conseil économique et social des Nations unies, sur les recommandations du chapitre 38 d’Action 21.

La CDD comprend 53 membresélus par ce dernier sur la base d’une répartition géographique équitable.

Se réunissant une fois par an sur des périodes de deux ou trois semaines, elle a pour objectifsprincipaux le renforcement de la coopération internationale en matière de développement durable et le suivi des réalisations accomplies dans le cadre du programmeAction 21.

Si ces dernières restent pour l’heure limitées, on peut néanmoins constater un certain nombre de progrès encourageants, en particulier concernant l’utilisationcroissante d’énergies renouvelables dans les programmes ruraux de plusieurs pays (Inde, Népal, Zimbabwe, Argentine…).

De plus, le Fonds pour l’environnement mondialconstate une augmentation des opérations internationales de financement destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement à la CDD, divers groupes de travail, commissions et comités se réunissent à intervalles réguliers pour assurer le suivi et la mise en œuvre des autres textesde la conférence de Rio, en particulier la Convention sur la diversité biologique et de la Déclaration de principes sur la gestion des forêts. 3.2 … mais peu de résultats concrets Si le Sommet de la Terre de 1992 marque un tournant dans les questions d’environnement, avec la prise de conscience que leur gestion ne peut se faire qu’à l’échellemondiale, les mesures concrètes sont cependant longues et difficiles à mettre en place.

Citons pour mémoire le protocole de Kyoto (visant à concrétiser la convention de Riosur les changements climatiques) qui, en 2002, ne remplit toujours pas les conditions nécessaires à sa mise en application.

Les difficultés rencontrées pour la concrétisationdes décisions prises à Rio sont notamment stigmatisées par le rapport du secrétaire général de la Commission du développement durable constituée en comité préparatoiredu Sommet mondial pour le développement durable sur la mise en œuvre du programme Action 21 (28 janvier-8 février 2002) : « On a certes enregistré quelques avancéesen matière de protection de l’environnement, mais l’équilibre de la planète est fragile et les mesures prises sont loin d’être satisfaisantes.

Dans la plupart des régions endéveloppement, les succès remportés dans la lutte contre la pauvreté ont été au mieux modestes.

[…] La mise en pratique laisse manifestement à désirer.

» Toutefois,« Malgré des lacunes dans leur mise en œuvre, Action 21 et les principes adoptés par la Cnued n’ont rien perdu de leur pertinence depuis 1992 ». 4 2002 : « RIO + 10 », LE SOMMET DE JOHANNESBURG Dans le double but d’établir un bilan du travail accompli, et de trouver des solutions pour poursuivre la réalisation des divers accords et déclarations du Sommet de la Terre,se tient en 2002, à « Rio + 10 », un Sommet mondiale sur le développement durable (SMDD), « en vue de redonner vigueur à l’engagement mondial en faveur dudéveloppement durable ».

Il se déroule à Johannesburg (Afrique du Sud), du 26 août au 4 septembre 2002. 4.1 Un climat pessimiste Le sommet de Johannesburg s’ouvre dans un climat général de pessimisme, particulièrement de la part des organisations écologiques nationales comme internationales etdes organisations humanitaires, tandis que se multiplient les rapports et articles inquiétants sur la dégradation de l’environnement mondial et des ressources naturelles.Citons notamment le rapport des Nations unies The Global Environment Outlook (mai 2002), qui, entre autres prévisions alarmistes, estime qu’en 2032, plus de la moitié de la planète sera confrontée à des problèmes de pénurie en eau, et que 70 p.

100 de la nature aura été détruite — « Plus l'empreinte de l'homme s'étend, plus les dommages sont importants ».

Si aucune action concrète n’a vraiment été réalisée depuis Rio, malgré les espoirs que ce Sommet a pu susciter, l’application de l’Agenda 21 frôle le fiasco avec une revue à la baisse de plusieurs de ses objectifs (ainsi, l’engagement des nations du Nord à verser 0,7 p.

100 de leur PNB au pays du Sud est passé à0,39 p.

100). Par ailleurs, les points d’achoppement entre pays du Nord et pays du Sud restent les mêmes qu’en 1992.

Enfin, les débuts du Sommet sont également marqués par uneopposition entre l’Union européenne et les États-Unis, ces derniers refusant la notion d’objectifs contraignants (notamment dans le domaine du développement des énergiesrenouvelables) défendue par l’Europe, opposition notamment marquée par l’absence annoncée du président américain George W.

Bush à une délégation d’une centaine dechefs d’État. 4.2 Des résultats jugés décevants Le plan d’action adopté à Johannesburg, s’il a soulevé de vives discussions, ne renferme dans sa forme finale aucun accord chiffré contraignant, faiblesse qui lui estviolemment reprochée par les ONG. Ce plan d’action prévoit, notamment, une augmentation des énergies renouvelables d’ici à 2015, ainsi qu’une diminution de la pauvreté dans le monde pour la mêmeéchéance.

Il comprend par ailleurs diverses clauses concernant la biodiversité, la protection des forêts et la restauration des stocks de poissons mis à mal par la pêcheindustrielle mais qui, selon les organisations écologistes, ne représentent aucune nouveauté par rapport aux accords signés à Rio et, dans certains cas, une régression.Ainsi, les États signataires s’engagent seulement à « réduire significativement », d’ici à 2010, la dégradation de l’environnement.

Seul point jugé réellement satisfaisant parles partisans du développement durable, l’application du protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre semble cette fois engagée sur la voie de la concrétisation, avecl’annonce de la ratification du protocole par la Chine et de l’intention de la Russie de le faire à son tour (ratification effective de la Russie à la fin de l’année 2004 et entréeen vigueur du protocole de Kyoto en février 2005). Toutefois, si le sommet de Johannesburg déçoit, il marque certainement, en raison de son extrême médiatisation, une prise de conscience au niveau de l’opinion publiqueinternationale de l’urgence de prendre en compte les problèmes liés à l’environnement.. »

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