Socialisme, communisme et syndicalisme
Publié le 01/12/2013
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Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à 1990. En 1875, l'empire Allemand est unifié depuis 4 années. Durant le XIXème et le XXème siècle, le mouvement ouvrier Allemand a été marqué par de grandes évolutions du mouvement ouvrier européen ainsi que par les spécificités de la situation Allemande. Précocement organisé autour d'un parti social-démocrate (SPD) et d'un syndicat puissant, traversé par l'affrontement entre révolutionnaires et réformistes, il a eût à affronter toutes les grandes crises du XXème siècle et notamment la question de l'unité nationale. Il s'agit de montrer l'originalité de la gauche Allemande incarnée par la social-démocratie et un syndicalisme réformiste. Mais alors, comment le socialisme, le communisme et le syndicalisme ont-ils évolué en Allemagne de 1875 à 1990 ? La première partie traitera le sujet de 1875 à 1914, la seconde partie abordera le sujet de 1914 à 1945, pour finir la troisième partie étudiera le sujet de 1945 à 1990. Tout d'abord, le mouvement ouvrier, apparu en 1875 sous l'empire Allemand fut malmené et interdit. Le programme de ce parti exprimait la volonté de ses deux fondateurs (Ferdinand Lassalle et Wilhelm Liebknecht) de réformer l'Empire Allemand. En effet, la social-démocratie dénonce les structures politiques autoritaires de l'empire créé en 1871. Même si ce nouvel empire semble être un État Fédéral, le parti des ouvriers ne l'accepte pas. Le chancelier Allemand de l'époque, Bismark, fait interdire le socialisme dans l'empire : pour cela, il fait voter des lois antisocialistes le 21octobre 1878, qui seront en vigueur jusqu'en 1890. La haine contre le parti social-démocrate est alors en hausse. Mais, il ne faut pas oublier de mentionner que le mouvement ouvrier était uniquement représenté par le parti social-démocrate qui s'appuie majoritairement sur la force des syndicats. Dès 1892, les syndicats libres s'unifient sous la direction de Carl Legien. Ces syndicats permettent donc aux ouvriers de multiplier les grèves. Suite à l'interdiction de leur parti, le mouvement ouvrier organise une contre-société. Ceci annonce donc la création d'une nouvelle culture : la culture ouvrière. En plus de son succès auprès de la classe ouvrière, le parti est traversé par des débats internes. Au congrès d'Erfurt en 1891, le parti social-démocrate adopte un programme communiste (Marxiste) rédigé par Karl Kautsky. Une autre figure du parti souhaite évoluer vers le socialisme, mais le dirigeant du parti, August Bebel, réussi à maintenir l'unité du parti. Dans les faits, le SPD reste un parti réformiste jusqu'en 1914. Aux élections du Reichstag en 1912, le SPD devient la première force politique. Lors de la déclaration de guerre, en 1914, le parti accepte l'union sacrée proposée par l'empereur. Cette union sacrée divisera le parti. La division du parti social-démocrate ne l'empêchera pas de devenir la première force politique en 1914. Au début de la première guerre mondiale, le parti social-démocrate est divisé. Celui-ci adopte une démarche réformiste en 1914 qui le conduit à être scindé en deux parties. En 1918, à la fin de la guerre, une révolution se répand en Allemagne. Des conseils d'ouvriers se forment dans les grandes villes. En cette période, la république de Weimar est proclamée par Philipp Sheidemann à Berlin. L'empire s'effondre et le nouveau système Allemand est mitigé. Pour l'extrême gauche, les années 1919 à 1921 sont sanglantes. La création du Parti communiste d'Allemagne (KPD) par les spartakistes (qui se heurtent au socialisme). Ce Parti entraîne le départ des socialistes du gouvernement. Le KPD accuse alors le SPD de trahir le mouvement ouvrier, ce qui entraîne un renfort de la révolution ouvrière. Afin de réagir à ces mouvements ouvriers, le ministre social-démocrate de la défense, Gustav Noske, ordonne la répression des soulèvements communistes. En 1919, les dirigeants spartakistes sont assassinés. Le 28juin 1919 le traité de Versailles est signé. Ce sont les débuts de la montée du nazisme, qui réagit mal face à ce traité, injuste et abusif selon eux. Le 15 novembre 1918, les syndicats sont officiellement reconnus comme représentants des salariés et les conventions collectives. La loi instaure la journée de 8heures, les comités d'entreprise et l'assurance chômage en 1927. A cette époque, la confédération des syndicats allemands (ADGB), proche du SPD, compte 3millions d'adhérents. Dans les années 1930, les ouvriers sont fragilisés par la répression économique, l'Allemagne est touchée de plein fouet et compte 6millions de chômeurs et 1932. La république est contestée par l'extrême gauche et par toute la droite. Les communistes luttent contre Hitler, qui profite de la crise pour entrer du gouvernement. Quand il entre au gouvernement en 1933, il ordonne la répression du mouvement ouvrier. Plusieurs députés de gauche sont assassinés ou contraints à l'exil. Dans un contexte troublé, la république de Weimar ne parvient pas à s'appuyer sur un mouvement ouvrier uni. L'arrivée d'Hitler au pouvoir et la seconde guerre mondiale sont fatales à la gauche. A la fin de la seconde guerre mondiale, suite à sa défaite l'Allemagne est divisée, deux gros blocs se créent : l'Allemagne de l'Est (RDA) et l'Allemagne de l'Ouest (RFA). La RDA, est créée en 1949 et le régime est communiste. Le parti unique est alors le SED : il fonctionne selon les règles du centralisme démocratique. La suppression du capitalisme se met en place dès l'arrivée du bloc soviétique en Allemagne. Cette partie de l'Allemagne est donc menée par une politique communiste rejetant tout système capitaliste extérieur, le parti est unique. La RDA ne connaît que deux classes : les ouvriers et les paysans. Ainsi, en Allemagne de l'Est, le communisme est le seul parti représenté. En Allemagne de l'Ouest, le 19avril 1945 est créé le SPD. Il voudrait recréer une économie basée sur la nationalisation ou la planification. Antisoviétique, il réclame l'unité et la souveraineté de l'Allemagne. L'union chrétienne démocrate (CDU) gagne les premières places au parlement, c'est Konrad Adenauer qui est chancelier de 1949 à 1963. Dans les années 1950, une loi institue la cogestion patronat-syndicat dans les entreprises. En 1959, le SPD renonce à la référence marxiste dans son programme. En 1960, il accepte l'intégration de la RFA à l'Ouest et s'entoure d'une nouvelle génération de socialistes. En 1966, c'est la CDU alliée au SPD qui entre au pouvoir. En 1969, Willy Brandt devient le premier chancelier social-démocrate de la RFA. Il tente alors un rapprochement avec l'Allemagne de l'Est. Mais, le militantisme socialiste qui avait augmenté depuis 1959 baisse après 1976. Lors de la réunification de l'Allemagne, de la RFA et de la RDA, le SPD est laissé de coté au profit du CDU, qui séduit bien plus la population Allemande. En conclusion, le parti ouvrier Allemand subit de multiples changements et modifications de 1875 à 1990, avec la séparation de l'Allemagne en deux blocs et sa réunification, le parti ne réussi pas à s'adapter aux nouvelles demandes du peuple qui le délaisse au profit d'un parti plus modéré : le CDU.
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