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Slodtz, famille - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Slodtz, famille - sculpture. 1 PRÉSENTATION Slodtz, famille, famille de sculpteurs français. De Sébastien, le père, à René-Michel, le cadet de ses trois fils, la famille Slodtz résume la transition entre le baroque inspiré du Bernin, le style rocaille illustré par les deux frères aînés et, enfin, le néoclassicisme. 2 SÉBASTIEN SLODTZ Né à Anvers et élève de François Girardon, Sébastien Slodtz (1655-1726) est actif avant 1685 sur les chantiers royaux et participe au dernier grand programme de Versailles : dessiné par son maître, l' Aristée et Protée (1714) placé dans l'axe central du parc, s'affirme dans la lignée des oeuvres du Bernin par l'aspect dramaturgique de la composition et des gestes, la torsion des drapés et la contorsion des attitudes. Plus assagi, l' Hannibal du Louvre (1704) n'est pas moins exubérant par la multiplicité des accessoires et le rendu détaillé du costume. 3 SÉBASTIEN ANTOINE SLODTZ ET PAUL AMBROISE SLODTZ Nés à Paris d'une mère italienne, formés par leur père Sébastien et lui succédant aux Menus Plaisirs, Sébastien Antoine Slodtz (1695-1754) et Paul Ambroise Slodtz (1702-1758), les deux aînés de la famille, se distinguent par leur génie de décorateurs et de scénographes. Sébastien Antoine, l'un des initiateurs du style rocaille, conçoit des architectures feintes et éphémères requises pour les fêtes, les opéras et les pompes funèbres qui rythment la vie de cour sous Louis XV, ainsi que les objets décoratifs destinés aux hôtels particuliers. À cette production virtuose de vases, girandoles, commodes et autre médaillier du roi par exemple, s'ajoute le quasi-monopole de la décoration des églises dont les buffets d'orgue, chaires, retables et stalles sont souvent remis au goût du jour, à Paris comme en province : témoin par exemple, le grand bas-relief en métal doré des Noces de Cana de l'autel de la Vierge de l'église de Saint-Sulpice à Paris, exécuté par Paul Ambroise. On lui doit également le décor flamboyant de la clef de l'arc à l'entrée de l'hôtel d'Antoine Crozat, et la Porte dite du Dragon (1732) aujourd'hui au Louvre. 4 RENÉ MICHEL SLODTZ Benjamin de la famille, René Michel Slodtz, dit Michel-Ange (1705-1764), est le plus doué des frères Slodtz. En 1744, il réalise un Saint Bruno pour la basilique Saint-Pierre à Rome, animé d'un véritable feu intérieur. Seul de la famille à se faire admettre à l'Académie de France où il reçoit le pseudonyme prestigieux de Michel-Ange, il travaille à son compte dans la cité des papes de 1736 à 1746. De retour à Paris, la commande du tombeau du curé de Saint-Sulpice, Languet de Cergy (1750-1757, marbre, in situ), lui échoit bientôt. Il s'en acquitte avec la même fougue qu'il met à rivaliser en 1738 avec le Bernin en sculptant, dans les limites d'un bas-relief, la Transverbération de sainte Thérèse de l'église Santa-Maria della Scala. Là où cette dernière tombe en pâmoison entre un ange et des putti, le curé Languet se tient à genoux aux pieds de l'ange de l'Immortalité qui rejette dans les ténèbres extérieures un squelette armé d'une faux. La théâtralité de cette composition, que la polychromie des marbres et l'envol des draperies étaye, n'est pas exempte d'un sens de l'équilibre également perceptible dans sa dernière oeuvre exécutée à Rome. Ainsi, la figure de femme en pied du Mausolée du marquis Capponi de l'église Saint-Jean-des-Florentins (1746) annonce, à sa manière, le néoclassicisme, en appelant notamment au retour à une antiquité subordonnée à l'archéologie. Michel-Ange, dont la statuaire aura oscillé entre deux tendances, succède à son frère Paul Ambroise comme dessinateur du Cabinet du roi et ne laisse plus alors qu'une oeuvre essentiellement émaillée de décorations aussi pompeuses qu'éphémères. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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