Serre, Jean-Pierre - sciences et techniques.
Publié le 27/04/2013
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Serre, Jean-Pierre - sciences et techniques. 1 PRÉSENTATION Serre, Jean-Pierre (1926- ), mathématicien français, dont les travaux remarquables lui ont valu la médaille Fields en 1954 et le premier prix Abel en 2003. 2 UN PARCOURS UNIVERSITAIRE EXCEPTIONNEL Né à Bages, Jean-Pierre Serre fait ses études à l'École normale supérieure de 1945 à 1948. Il entame alors une thèse, sous la direction d'Henri Cartan, au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), thèse qu'il achève brillamment en 1951, et occupe un poste de chercheur, toujours au sein du CNRS, jusqu'en 1954. Il part ensuite enseigner à l'université de Nancy jusqu'en 1956, date à laquelle il devient professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'algèbre et de géométrie, alors qu'il n'a que trente ans. Ce poste lui permet de voyager dans le monde entier et de rencontrer de nombreux chercheurs, en particulier ses homologues des universités de Princeton et Harvard. Membre étranger de l'American Academy of Arts and Sciences de Boston en 1960 et de la Royal Society de Londres en 1974, Jean-Pierre Serre entre à l'Académie des sciences de Paris en 1977. Professeur honoraire au Collège de France depuis 1994, cet infatigable perfectionniste poursuit ses travaux mathématiques avec la même passion qui l'anime depuis son plus jeune âge. 3 UNE OEUVRE RICHE ET VARIÉE Ses premiers travaux, effectués lors de sa thèse intitulée Homologie singulière des espaces fibrés, sont qualifiés de « révolutionnaires « par ses pairs : en s'appuyant sur les suites spectrales, inventées quelques années plus tôt par le mathématicien français Jean Leray, Jean-Pierre Serre découvre des liens fondamentaux entre les groupes d'homologie et les groupes d'homotopie d'un espace. Il prouve ainsi d'importants résultats sur les groupes d'homotopie des sphères. Pour ce remarquable travail en topologie algébrique et pour sa contribution au développement de la théorie de la variable complexe en termes de schémas, il reçoit l'une des deux médailles Fields attribuées en 1954. Avant l'obtention de son doctorat -- et « avant d'avoir démontré un seul théorème « comme il aime à le dire --, Jean-Pierre Serre devient membre du prestigieux groupe Bourbaki en 1949, au sein duquel il développe pendant 25 ans sa vision transversale des mathématiques. À partir des années 1950, Jean-Pierre Serre s'attaque à toutes sortes de problèmes relevant des nombreuses branches des mathématiques. En 1952, en collaboration avec Henri Cartan, il adapte avec succès la théorie des faisceaux à l'étude cohomologique des variétés holomorphes. Puis, il dresse un pont entre la géométrie algébrique et la géométrie analytique dans son traité intitulé Géométrie algébrique et géométrie analytique (1956) -- rapidement abrégé « GAGA « par la communauté des mathématiciens. À partir des années 1960, Jean-Pierre Serre s'intéresse particulièrement à la théorie des nombres et à l'étude des propriétés élémentaires des nombres, notamment les nombres premiers et la résolution des équations polynomiales dans le dernier théorème de Fermat (travaux qui ont contribué à la résolution du théorème par Andrew Wiles en 1994). Depuis sa retraite, Jean-Pierre Serre se consacre principalement à la théorie de la représentation des groupes. 4 BIBLIOGRAPHIE ET DISTINCTIONS HONORIFIQUES Jean-Pierre Serre a marqué sa génération par ses cours, par ses séminaires et par ses ouvrages d'une rare clarté. Il a publié de nombreux articles et ouvrages fondamentaux couvrant un large éventail des mathématiques. Parmi ceux-ci, on trouve Homologie singulière des espaces fibrés (1951), Faisceaux algébriques cohérents (1955), Géométrie algébrique et géométrie analytique (1956), Groupes algébriques et corps de classes (1959), Corps locaux (1962), Cohomologie galoisienne (1964), Algèbres de Lie semi-simples complexes (1966), Représentations linéaires des groupes finis (1968), Abelian l-adic Representations and Elliptic Curves (1968), Cours d'arithmétique (1970), Arbres, amalgames, SL2 (1977), Lectures on the Mordell-Weil Theorem (1989) et Topics in Galois Theory (1992), Correspondance Grothendieck-Serre (2001). Ces ouvrages lui ont valu le prix Gaston Julia en 1970, le prix Balzan en 1985, le prix Steele en 1995, et le prix Wolf en 2000. Plus jeune récipiendaire de la médaille Fields (obtenue à 28 ans) et détenteur d'une médaille d'or du CNRS (1987), Jean-Pierre Serre est également le premier lauréat du prix Abel (prix international d'importance équivalente à celle d'un prix Nobel), qui lui est décerné en 2003 par l'Académie des sciences et des lettres de Norvège « pour son rôle central dans l'élaboration de la forme moderne de nombreux domaines des mathématiques, notamment la topologie, la géométrie algébrique et la théorie des nombres «. Grand officier de l'Ordre national du Mérite, commandeur de la Légion d'honneur, Jean-Pierre Serre est également docteur honoris causa de nombreuses universités (Cambridge, Stockholm, Glasgow, Athènes, Harvard, Durham, Londres, Oslo, Oxford, Bucarest, Barcelone). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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