serbo-croate, littérature.
Publié le 06/05/2013
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Bosnie, dont les plus belles illustrations sont le Pont sur la Drina (1945) et la Chronique de Travnik (1945).
Reconnu comme l’un des meilleurs représentants de la poésie moderne serbe (Ithaque, 1919), Miloš Crnjanski (1893-1977), également
d’origine serbe, est surtout l’auteur d’une vaste fresque historique, Migrations (1921 et 1962), qui retrace l’histoire des Serbes dans l’empire austro-hongrois du XVIII e siècle.
Poète, essayiste, dramaturge et auteur de romans psychologiques, Miroslav
Krleža (1893-1981) domine la vie culturelle croate pendant près d’un demi-siècle.
La Seconde Guerre mondiale, puis la prise de pouvoir par les communistes engendrent de profonds changements, sensibles, notamment dans la création littéraire.
Une
littérature de résistance fleurit, engendrée par la lutte des maquis contre l’occupant.
Dans les années 1950, après une période de prise de conscience politique, les écrivains évoluent vers un art individualiste ou régionaliste.
Les thèmes de guerre
disparaissent au profit de sujets évoquant la vie quotidienne, ou sont supplantés par des essais stylistiques audacieux, à mi-chemin du réalisme socialiste et du modernisme occidental, tout particulièrement dans la poésie lyrique.
D’importantes
œuvres de fiction sont alors publiées par des écrivains d’origine serbe tels que Mihailo Lalić (1914-1992), auteur de la Montagne gémissante (1957) ; Dobrica Ćosi ć (né en 1920), dont la tétralogie l'Heure de la mort (1954-1961) évoque l’histoire de la
Serbie ; Meša Selimovi ć, auteur du Derviche et la mort (1966).
Écrivain yougoslave de renommée internationale, Danilo Kiš (1935-1989) est poète, dramaturge, romancier ; il a vécu en exil à Paris jusqu’à sa mort.
D’origine juive, il dénonce
l’extermination des Juifs (Jardin-cendre, 1965), le stalinisme (Un tombeau pour Boris Davidovi č, 1976) et enfin toutes les formes de totalitarisme, dans un style acerbe, mêlé de poésie ironique et de désespoir.
Après des siècles de silence, la
littérature de Macédoine, en particulier la poésie, devient florissante ; Slavko Janevski en est un des premiers écrivains.
Ancien dirigeant yougoslave, Milovan Djilas, un Monténégrin, livre des essais sur la politique yougoslave d’après-guerre : Pays
sans justice (1958) et Gloire et Décadence (1983) traitent de son destin politique.
Milorad Pavic (né en 1929), historien de la littérature et universitaire serbe, a écrit plusieurs romans qui l’ont rendu célèbre à l’étranger, avant de succomber au
nationalisme montant pendant le conflit qui a déchiré la Yougoslavie après 1991.
Son Dictionnaire Khazar (1984) renoue avec le merveilleux des traditions populaires balkaniques, mêlant fantastique, mythologie et chronique historique dans un style
luxuriant qui lui a valu le plus grand prix littéraire yougoslave en 1994.
En 1991 et 1992, parmi les six républiques de la Yougoslavie, la Croatie, la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine ont déclaré leur indépendance.
Le conflit qui a suivi a profondément marqué les arts et la littérature.
En 1995, après les
accords de Dayton, la région bosniaque a été partagée entre une République serbe et une fédération croato-musulmane.
D’abord réunis au sein de la République fédérale de Yougoslavie, la Serbie et le Monténégro sont devenus deux États
indépendants en 2006.
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