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Schopenhauer, Arthur - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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Schopenhauer, Arthur - philosophie. 1 PRÉSENTATION Schopenhauer, Arthur (1788-1860), philosophe allemand, célèbre pour sa philosophie du pessimisme. Né à Dantzig (aujourd'hui Gda? sk, Pologne), Schopenhauer fit ses études aux universités de Göttingen, Berlin et Iéna. Il s'installe ensuite à Francfort-sur-le-Main où il mène une vie solitaire et se consacre à l'étude des doctrines bouddhistes et hindouistes et de la mystique. Il est également influencé par le théologien, mystique et philosophe éclectique allemand de l'ordre des dominicains Maître Eckhart, par le théosophe et mystique allemand Jakob Böhme et par les érudits de la Renaissance et des Lumières . Dans son ouvrage capital, le Monde comme volonté et comme représentation (1819), il expose les principaux éléments éthiques et métaphysiques de sa philosophie athéiste et pessimiste. 2 VOLONTÉ ET PERCEPTION En désaccord avec l'idéalisme absolu, Schopenhauer s'oppose vivement aux doctrines de G. W. F. Hegel. Il reprend de préférence, avec quelques réserves, la position d'Emmanuel Kant selon laquelle les phénomènes n'existent que dans la mesure où l'esprit les perçoit en tant qu'idées. Mais il contredit l'opinion de Kant selon laquelle la « chose en soi « (Ding an sich) ou réalité ultime demeurerait totalement inaccessible à l'expérience. Il assimile la « chose en soi « à l'expérience de la volonté. Selon Schopenhauer, toutefois, la volonté ne se limite pas à l'action volontaire et prévoyante, mais englobe toutes les activités dont le moi fait l'expérience, y compris les fonctions physiologiques. Cette volonté est la nature profonde de tous les êtres sensibles et prend dans le temps et dans l'espace l'apparence d'un corps qui est une idée. Partant du principe que la volonté constitue la nature profonde de son propre corps comme apparence dans le temps et l'espace, Schopenhauer en conclut que la volonté est la réalité sous-jacente à toutes les apparences matérielles et que la réalité absolue est une volonté universelle unique. 3 VOLONTÉ ET SOUFFRANCE Pour Schopenhauer, le caractère tragique de la vie résulte de la nature de la volonté, qui incite constamment l'individu à poursuivre des buts successifs, dont aucun ne peut satisfaire en permanence l'activité infinie de la force vitale ou volonté. Aussi la volonté mène-t-elle inévitablement à la douleur, à la souffrance et à la mort, dans un cycle sans fin de naissances, de morts et de résurrections ; seule une attitude de résignation peut mettre fin à l'activité de la volonté, car la raison maîtrise la volonté de telle sorte que l'impulsion se trouve suspendue. C'est la perception de la nature de la conscience comme essentiellement impulsive qui conduit Schopenhauer à cette conception de la source de la vie dans la volonté. Sa métaphysique révèle une forte influence du bouddhisme. Son éthique parvient à faire converger des idées bouddhistes et chrétiennes. En ce qui concerne l'épistémologie, les conceptions de Schopenhauer le rattachent à l'école de la phénoménologie. 4 L'INFLUENCE DE SCHOPENHAUER Connu pour son attitude hostile envers les femmes, Schopenhauer applique par la suite ses observations à une réflexion sur les principes qui régissent l'activité sexuelle de l'être humain, affirmant que ce ne sont pas les émotions de l'attachement sentimental qui poussent les individus les uns vers les autres, mais les impulsions irrationnelles de la volonté. L'influence de la philosophie de Schopenhauer est perceptible dans les premiers travaux de Friedrich Nietzsche, dans les drames musicaux de Richard Wagner et dans une grande partie de la recherche philosophique et artistique du XXe siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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